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Commentaire de San Kukai

sur Mariage homo : contre le conformisme


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San Kukai San Kukai 4 mars 2009 19:05

 S’agissant de la parentalité

Aujourd’hui, un enfant peut (pas dans l’idéal, dans le monde réel) avoir une mère biologique et un père biologique (ceux de qui sont issus l’ovule et le spermatozoïde), une mère porteuse, deux parents (de même sexe ou pas) qui en ont la responsabilité légale, des beaux-parents selon l’histoire du couple, des parents adoptifs si les parents légaux viennent à mourir, etc. Dans le monde réel, les situations sont complexes et les réponses multiples. (On pourra lire à ce sujet certains essais particulièrement intéressants de Jean-Claude Guillebaud).

L’auteur écrit :
Rompre ainsi le lien entre parenté et filiation, c’est donner au pouvoir politique une extension qu’il n’a pas à avoir, car ce n’est pas lui qui est le créateur de la famille.
Cela fait bien longtemps que la parenté et la filiation ont de multiples combinaisons. Prenons le simple cas de l’adoption (vieille pratique) : l’État peut reconnaître et officialiser, sous certaines conditions et après certaines démarches, une relation de parenté entre un couple (ou un adulte) et un enfant n’ayant pas avec lui de relation de filiation.

L’enfant a été adopté, une nouvelle cellule familiale s’est créée, sous l’égide de règles édictées par l’État ; le schéma peut adopter plusieurs combinaisons : un homme adopte un enfant, une femme adopte un enfant, un couple adopte un enfant, un adulte qui vit avec le géniteur d’un enfant adopte celui-ci, etc. On voit donc que le postulat initial de l’auteur, fondé sur une thèse exclusivement théorique, a depuis longtemps été dépassé par la réalité de fait et de droit.

L’adoption par un couple homosexuel ne viendrait que s’agglomérer à une somme de possibles particulièrement étendue. Contrairement à ce que prétend l’auteur (les personnes homosexuelles veulent être reconnues), les homos que je connais, sur ce sujet, veulent être confondus et non distingués. Ils ne réclament que la possibilité de banaliser des relations de fait par une règle de droit. Le postulat de départ de l’auteur est donc faux ontologiquement et juridiquement. La conjugaison de ce faux postulat avec un présupposé erroné sur la volonté des personnes homosexuelles invalide logiquement toute la dialectique qui en découle.


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