Doctory,
je n’en fais pas une affaire personnelle, mais il se trouve que vous trouvez exactement les arguments que j’aurai employés, mais à des fins contraires. J’ai deux fils et j’espère sincèrement qu’ils ne sont pas homosexuels, parce que je ne voudrai pas qu’ils soient exposés à la petitesse d’esprits mesquins qui sont déterminés à définir en quoi consiste la normalité. Mais si c’était le cas et qu’ils décident de se "marier", je serai la première à organiser une fête pour eux, à laquelle j’inviterai tous les gens que j’aurai invités si mes enfants avaient été hétérosexuels, libres à eux d’accepter ou non. Non pas par provocation mais parce que le plus beau cadeau que puissent vous faire vos enfants est de vous apprendre la tolérance, non pas le concept de la tolérance, mais sa pratique.
Mais ce n’est pas à ce niveau que l’article vous interpelle. A chaque fois, je suis étonnée par l’ingénuité des gens qui sous couvert d’argumenter un point de loi ont du mal à cacher, et là je ne veux pas employer le mot homophobie qui a perdu de sa pugnacité, leur répugnance pour des pratiques sexuelles qui à quelque part les remettent en question. Je ne dis pas que les gens qui critiquent l’homosexualité sont des détraqués sexuels, loin de moi l’idée, mais qu’en critiquant les homosexuels ou l’acceptation sociale des homosexuels, ils défendent leur appartenance à ce qu’ils définissent comme la normalité.