Bonjour DD
De nombreux professeurs donnent des exercices extraits des manuels scolaires. Or, ce qu’ignorent les élèves, c’est qu’il existe des « livres du professeur » qui proposent la solution. Ces livres sont en vente libre, il suffit de les demander au libraire.
De même, les élèves peuvent demander l’aide de parents, de camarades, de cours particuliers. D’ailleurs, les étudiants qui donnent ces cours particuliers sont incapables de faire cours, ils font les devoirs de leurs clients. Et le jour de l’examen, du DS en classe, ces clients se retrouvent désarçonnés sauf s’ils ont conservé en tête un modèle de résolution d’exercice à appliquer à l’énoncé à traiter. L’ennui, c’est que l’apprentissage par reproduction nuit à la créativité. Or, la première qualité que l’on demandera aux employés dans l’avenir, c’est justement la créativité : trouver une solution inédite à un problème inédit ! Cela suppose de savoir expliquer et appliquer les règles, théorèmes, théories et autres lois.
Internet n’est donc qu’un moyen supplémentaire de faire faire ses devoirs par quelqu’un d’autre. Rien de révolutionnaire en cela. De plus, je crois que le prix de la prestation est de 5 €. Je doute de la qualité du travail à ce prix là. Attention donc aux erreurs.
De toutes les façons, les exercices à la maison ne servent à rien parce que si la correction est donnée, les élèves n’en retirent rien. En France, les élèves n’apprennent pas de l’erreur. D’ailleurs, on ne parle pas d’erreur mais de faute, comme si l’erreur était un péché ou une maladie.
La littérature parapédagogique fourmille de titres supposés aider les élèves. Or, on s’aperçoit bien vite que les corrections de bac, de bts, de concours non seulement comportent régulièrement des erreurs, mais qu’aussi ils ne servent guère aux élèves. La qualité de ces éditions est bien pauvre.
Les professeurs connaissent leurs élèves et ne sont pas dupes, même si parfois ils donnent le changent. Ils savent parfaitement si un travail est personnel ou non. Ils pourront donc soit sanctionner la triche, soit la laisser passer au motif que cela relève de la responsabilité de l’élève.
Ce genre de site est symptomatique d’une société qui place l’évaluation devant l’apprentissage (pour le cas scolaire) ou le travail (pour la vie active). Mais c’est là un autre débat.