"Comment est-il possible qu’on ait créé l’Europe de la finance, sans penser à unifier la deuxième langue ? Ca c’est ma question de base."
Je n’ai pas créé l’UE, je ne peux donc y répondre ! Je suppose que l’UE fut avant tout un projet économique, et qu’en petit comité, on a d’abord fonctionné avec le français et l’allemand, puis à trois langues de travaill, et aujourd’hui... Se doter d’une langue commune serait un pas énorme en faveur d’une intégration politique et humaine, sociale, ce que la majorité refuse. Et puis, c’est une question trop épineuse, qui s’avère bien plus ardue que la monnaie, car si on peut fonctionner avec une monnaie unique, chacun doit garder sa langue, et chacun aime que sa langue soit étudiée par d’autres, la GB comme la France... Je ne t’apprendrai pas que la Belgique ou la Suisse, jadis montrées comme les exemples du paradis du multilinguisme, ont bien du mal à trouver la bonne équation. Alors maintenant, le paradis du multilinguisme, c’est plus loin, quelque part en Afrique, y a des gens qui parlent huit langues, ou bien en Inde, c’est formidable ils fonctionnent avec plein de langues, etc, demain ce sera la planète Mars ! Loin, je ne sais pas, mais ici, en UE, ça ne marche pas.
Le plurilinguisme est une richesse, mais au-delà de ce cliché, vrai, il nous faut admettre qu’il est source de difficultés structurelles énormes, comme des enfants qui ne peuvent recevoir un enseignement dans leur langue maternelle.