Une petite chose qui me gêne : c’est parler du marché immobilier avec un grand M.
Peut-on mettre dans le même sac le marché haut de gamme qui peut être soutenu encore longtemps par la forte progression des hauts salaires et le milieu de gamme qui concerne les classes moyennes ? Ces dernières ont un revenu moyen qui stagne. Les prix pratiqués de nos jours les amènent au maximum de leur capacité d’épargne (voire dans le surendettement).
Par ailleurs, la sectorisation du marché est aussi déterminante : quelle ville, quelle région de France, centre urbain, périphérie « rurbaine » ou campagne... ? Les données démographiques ont montré un mouvement des centres villes vers la périphérie. Les prix du marché augmentent donc encore dans les moyennes et petites villes où on assiste à un nivellement relatif par rapport aux prix des centres.
Il faut également prendre en compte l’Histoire et la géographie du tourisme : par exemple en Aveyron, la demande anglaise à fait exploser les prix de la pierre, rendant l’accès à la propriété de l’ancien rénové extrêmement difficile pour ses habitants.
A prendre également en compte l’arrivée à la retraite de la génération baby boom qui va revendre une partie de son patrimoine pour acheter plus petit et plus près des services.
En conclusion, je dirai qu’il existe des inquiétudes justifiées soigneusement tues par les agences en ce qui concerne la baisse des prix d’un certain type de logements dont les tarifs étranglent littéralement les classes moyennes, mais que par ailleurs il reste des perspectives de mouvement fort du marché de l’immobilier qui rendent difficiles les projections.