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Commentaire de Dyck

sur Reflux gastriques


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Dyck (---.---.124.190) 27 octobre 2006 13:57

Oui, c’est vrai, si on parlait, je ne sais pas moi, de football, de tournedo Rossini, de Julio Iglesias, des talons aiguilles de Ségolène ou de la baisse de la TVA dans la restauration, bref de sujets essentiels. « Ritournelle » pour la réflexion sur la barbarie humaine est savoureux. En effet, Auschwitz, Hitler et consorts tout cela est d’un lassant, dépassé, plus tendance. On ne va pas continuer à faire un fromage de cette histoire, n’est-ce pas ? Tournons la page, passons à autre chose. Bref : vivons avec notre temps. Le passé est le passé, que les morts enterrent les morts, etc. Bon, et puis, qu’est-ce qu’on y peut, hein ! D’ailleurs Hitler a construit des autoroutes, c’est pas vrai peut-être ! Allez Emile, ressers-m’en une petite goutte ! Seule difficuté : ça fait belle lurette que le discours sur les camps nazis a quitté le champ historique (on sait à peu près tout sur cette question) pour nourrir la réflexion psychologique (comportement humain), sociologique (l’homme en société), politique (l’homme et les mécanismes politiques) voire psychiatrique (déficiences mentales), philosophique, etc. Le camp non pas tant en lui-même mais pour les lumières qu’il est susceptible d’apporter sur le thème (la ritournelle direz-vous) : qu’est-ce que l’homme ? On en parle depuis plus de vingt siècles, on peut, en effet, penser que c’est fatigant à la longue. Au-delà de tout ceci, ce que je trouve regrettable c’est que vous commettez une confusion entre deux choses pourtant distinctes : la nouveauté du sujet et la nouveauté du discours. Vouloir renouveler le discours, qu’à cela ne tienne (si, dans la perspective de ce dont traite l’article, vous avez quelque chose d’intéressant à nous apprendre sur le traité de Versailles, n’hésitez pas). Mais pour le phénomène du camp, vous aurez beau faire, et tout votre désir de neuf ne pourra jamais abolir leur réalité et la réalité des interrogations qu’ils suscitent. Rien ne vous empêche de vous intéresser de préférence à autre chose, mais rien n’empêche que ce qui n’a pas votre préférence puisse avoir celle des autres.


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