Un bémol :
L’enrichissement d’antan n’est certainement pas dû au colonialisme, même si celui-ci a rapporté beaucoup à certains pendant un temps relativement court à l’échelle historique.
Je pense en effet que vous voulez parler du colonialisme trans-océanique européen, alors que de tous temps d’autres colonialismes ont eut lieu ... en fait depuis aussi longtemps que l’archéologie peut trouver des restes : Les premiers pharaons devaient venir du Soudan (la Nubie antique), les Sumériens ont été envahis par les Assyriens à peu près à la même époque, etc ...
Il est vrai aussi que l’Empire romain avait besoin de conquètes pour le butin et les esclaves, tout comme les mongols plus tard ainsi que les arabes.
Mais dans tous les cas, et ce fut le cas du colonialisme européen, les colonisateurs étaient déjà plus riches et plus puissants, et cette richesse propre avait été accumulée par des générations de production et d’améliorations, qui leur ont permis de coloniser les autres.
D’ailleurs, la "décolonisation" est survenue quand les colonisateurs se sont rendus compte que leurs colonies leur coutaient plus cher qu’elle ne leur rapportaient, sinon ils avaient les moyens de se maintenir s’ils l’avaient vraiment voulu.
Quant au temps alloué au travailleur pour refaire sa force de travail, il n’a pas été alloué pour consommer les produits fabriqués, mais bien parce qu’il fallait un temps de repos pour régénérer cette force. Les salaires ont augmenté soit par la lutte, soit par la nécessité de disposer de la main-d’oeuvre. Très peu de capitalistes ont réalisé, comme Henri Ford qu’en augmentant le salaire de leurs employés ils leur permettaient d’acheter leurs produits (ce qui est d’ailleurs rarement le cas ... si vous êtes OS chez Renault, vous n’êtes pas près d’acheter une "mégane", et si vous fabriquez des casseroles, vous n’irez pas vous en offrir des centaines). ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/mouai.png)
Pour moi le "travailler plus" n’a aucun sens, c’est une formule creuse quand la productivité augmente et qui devient ravageuse quand la demande s’effondre.
Ce qui, à mon avis, est remis fondamentalement en cause, c’est la répartition de la richesse produite : ici on écrase fruits et légumes au bulldozer, là on crêve de faim ! ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/en_colere.png)