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Commentaire de Traroth

sur Le « Nouveau parti anticapitaliste » ou le retour vers un passé qui ne passe pas


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Traroth Traroth 10 mars 2009 18:15

@LE CHAT : Ce qui serait bien, ça serait que tu synthétises et exprimes tes idées, sans présupposer que tes interlocuteurs ont une heure ou deux à perdre pour lire 15 pages...

Oui, Besancenot proclame son attachement à des personnes contestables. Personnellement, j’ai décidé très tôt d’être économe de mon admiration et je n’ai jamais donné dans l’élévation sur un piedestal. Cela dit, j’ai du mal à imaginer une seule seconde Besancenot agissant comme cela est reproché à Guevara dans un de tes articles (et que je veux bien croire, au demeurant. Les temps désespérés produisent des gens brutaux. On risque de le vérifier encore dans les prochaines années...). A partir de là, je préfère m’en tenir à son programme politique.

Je considère les hommes politiques et les partis comme des outils. Quel est l’outil qui actuellement peut nous emmener dans la meilleure direction ? Pour moi, la réponse est évidente. Je vais voter pour Besancenot, parce qu’il est le dernier à vouloir un changement, tout simplement. Et je n’estimerais pas lui devoir quelque chose après avoir voté pour lui, mais au contraire, je serais le premier à lui demander des comptes si d’aventure il trahissait ses engagements.

Je ne crois pas à la révolution. Non pas parce que je pense que notre système démocratique soit si génial. Je suis bien conscience de ses limites. Mais parce que je pense que les révolutionnaires ne révolutionnent jamais grand-chose, en réalité. On change les têtes, on change éventuellement de paradigme politique, mais le principe d’exploitation perdure. Toutes les révolutions le prouvent : Révolution française, Révolutions russes, Révolution iranienne... Et cette volonté des hommes de profiter les uns des autres, il n’y a que le temps et les idées qui peuvent les changer. Marx avait parfaitement raison quand il parlait de lutte des classes, mais les révolutionnaires qui se réclament de lui se bercent d’illusion quand ils pensent qu’il suffit de prendre le pouvoir par les armes pour changer cela. Les communistes prétendent vouloir en finir avec la lutte des classes, mais si les tentatives d’instauration de régimes communistes démontrent quelque chose, c’est bien qu’on ne peut pas biffer la vénalité et l’égoïsme d’un coup de crayon. Il faut pousser les gens à penser. Et ça, justement, les révolutions ne le permettent pas. Le chemin sera long et il n’y a pas de raccourci. Encore faut-il éviter d’aller dans la direction opposée comme en ce moment...


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