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Commentaire de D.

sur Politesse et prétexte, ou l'art de parler de la police en général pour éviter de parler des délinquants en détail


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D. (---.---.7.151) 27 octobre 2006 17:56

Bien, alors, faisons également dans la sélection de phrases :

“Depuis quand faut-il parler de toutes les formes de délinquances à la fois pour avoir le droit d’en évoquer une ?” Peut-être depuis que l’on ne parle plus que d’une seule.

Je disais : « Une rage que l’on essaye de faire taire par la force, elle finit toujours par ressortir, par la force aussi. » Vous en dites : “Par analogie, et pour parler d’autres formes d’infractions, diriez-vous qu’il ne faut pas réprimer le viol, par la force si nécessaire, sous prétexte que cette « rage » pourrait finir par « ressortir » ?”

Non content de hacher ce à quoi vous répondez, si vous vous mettez aussi à ne pas lire ce que contiennent les réponses... Je pensais avoir été clair à propos d’un certain type de victime, puisqu’à votre précédente évocation du viol notamment, j’ai bien indiqué que nous sommes d’accord sur ce point. Cette suite de réponses s’arrêtera là, mais je répond tout de même “Non”, à votre question, au cas où vous peineriez à nouveau à vous souvenir de mes réponses précédentes...

“En quoi le fait qu’une « rage » est persistante permet de supposer qu’il est inefficace de la réprimer ?”

Supposer ? Je sais que vous vous demanderez où est le rapport, mais sortez un peu des apparences et intéressez vous uniquement au fond du fait suivant : un certain conflit réprime essentiellement la rage d’un peuple à qui on a littéralement volé la terre, et ce depuis cinquante ans, si ça ne suffit pas à supprimer l’idée de supposition, continuez alors à vous regarder le nombril, et on verra bien à long terme, ce qu’il aurait mieux valu faire...

“C’est sur le fondement de cette nuance que je vous demande de ne pas nous faire croire que se joue en banlieue actuellement un remake du Cercle des poètes disparus.”

Après n’avoir fait aucune nuance, vous utilisez ensuite celle de l’interlocuteur, c’est assez charmant...

“Vous pensez qu’un « renseignement » me permettra de penser que la peur de la délinquance ne vient pas directement des faits de délinquances dont les proportions ont été chiffrées dans l’article ?”

Au vu de la somme de vos à-priori, certainement pas.

“C’est un art de chercher très loin des explications pour ce qui saute au nez.”

C’est médiocre de trouver des coupables de sa fenêtre lorsque l’on oublie d’en ouvrir les volets.

“Suivez un équipage de pompiers dans ces mêmes zones, vous verrez qu’un pavé sur une vitre de leur véhicule d’intervention est à chaque coin de rue.”

Vous devriez faire le 20heures de tf1... Sans plaisanter de plus.

“Bien sur, on ne parle pas là de la France dans l’ensemble, on parle de zones précises.”

Précisées par les médias sinon vous n’en auriez aucun écho, on avait compris, merci... Ce n’est pas à moi de me demander pourquoi l’on parle davantage de la violence dans les « zones précises » que de celle à l’intérieur des grandes villes, soupirs...

“Je crois, moi, que les citoyens de ces zones aussi méritent la sécurité. Et si on ne la leur donne toujours pas, je crois qu’on aura guère besoin d’instituts de sondage pour connaître les résultats électoraux dans ces circonscriptions pour les prochaines élections.”

Vous êtes en train d’écrire à quelqu’un qui vit dans “ces zones”, et qui non seulement sait qu’il y vit en sécurité, mais qui en plus tient à insister sur le fait que la personne qui fait un procès d’intention dans ce thread, c’est vous, et vous le faites indirectement envers tous les habitants de “ces zones” qui ne seraient pas pour le tout répressif. Votre remarque sur les élections ferait presqu’office de preuve de méconnaissance de la relation politique-citoyen : on dirait vraiment que le citoyen vit dans la terreur de la délinquance et n’a absolument aucun autre problème La droite, à qui vous déroulez le tapis même si vous n’êtes pas sympathisant, ne résoudra certainement pas ces problèmes-là... et elle ne fait que continuer à le démontrer.

“Et pour vous, la proportions d’infractions commises en ces lieux n’expliquent en rien un a priori négatif ?”

L’à-priori négatif ne vient pas des infractions qui y sont commises. Mais alors qu’il apparait que les raisons en ont déjà été expliquées, je ne vais pas à nouveau répéter...

“Le message en l’occurence, c’est que pour « épater la galerie », certains détruisent le bien d’autrui. Je pense le message très clair, le décodage évident, et je ne pense qu’il n’y a pas de réponse à la toute-puissance destructrice d’une poignée d’individus autre que la mise à bas de leur tout-puissance.”

On ne peut pas prétendre savoir décoder quand on ne s’intéresse pas aux gens que l’on juge.

“Dans votre propos, « l’intolérance policière » devient « bavure » ? Il faudrait préciser le sens des mots. Si par « bavure » vous désignez des faits qui n’ont aucune qualification pénale ou disciplinaire qui ont le tort de déplaire à des journalistes, autant dire que je n’en ai cure. Si vous parlez d’infractions pénales commises par des policiers, il va sans dire qu’elles sont intolérable.”

Mais l’intolérance policière est une bavure en soi : pourquoi contrôlent-ils davantage les personnes originaires d’Afrique du Nord ? Parce qu’ils commettent plus de choses ? Certainement pas Ca serait plutôt parce que c’est quasiment une coutume dans la police (et je ne dirais pas “française”, étant donné que chaque pays a ses racismes primaires)... Est-ce que ce comportement est instruit à l’école de police ? Je ne le pense pas non plus, c’est simplement l’influence des anciens sur les nouveaux, mêlée aux à priori déjà dans les esprits de certains. On a beau dos de dire qu’on les contrôle davantage car on recherche des suspects, faisant ainsi le jeu de ces extrêmes droitiers, comme si les autres ethnies ne commettaient rien...

“Maintenant, il est évident que si on croit pouvoir expliquer la situation des banlieues par les infractions pénales commises par certains policiers, on devra évidemment faire une comparaison chiffrée, matérielle et humaine.”

Ca fait un moment qu’on vous dit, ou vous souffle, qu’il n’y a pas que cela comme cause. Votre article parle des affrontements surmédiatisés en particulier, et dans les deux protagonistes, il y a la police. Ce n’est pas parce que vous généralisez que ceux qui vous lisent font de même : il y a évidemment d’autres causes, mais ce n’est pas vis-à-vis de quelqu’un comme vous qui ne les considère même pas, que je vais développer.

“Je crois qu’il est en effet tout à fait supportable de présenter une pièce d’identité à un fonctionnaire de police, quand il le demande. Je ne vois pas en quoi cela est insupportable.”

Parce que vous n’avez pas compris, ou esquivé pour satisfaire votre propos, la condition de la question.

“Quand j’étais jeune, j’ai plusieurs fois présenté mes pièces d’identités à des policiers qui en faisaient la demande. Je n’ai jamais pensé qu’ils faisaient là autre chose que leur boulot, je n’ai pas ressenti d’agressivité à leur endroit, pas plus qu’à l’endroit de la caissière demandant la même pièce d’identité pour valider un chèque.”

Vous ne vous rendez vraiment pas compte que la plupart des policiers ne se comportent pas de la même façon selon la personne qu’ils ont en face d’eux. D’où la nécessité de vous laisser dans ces considération subjectives, car je crains que ça ne soit pas à partir de votre propre exemple que vous serez un jour capable de saisir la réalité des situations vécues par les gens que vous fustigez de la sorte.

“Que penseriez-vous de pompiers de proximité (http://riesling.free.fr/200610... :&#8221 ;

Que ça ne serait pas une mauvaise chose, puisque par ailleurs je suis également pour un retour plus large des dispensaires etc. Cependant, j’ai l’impression que l’on ne s’est pas compris depuis un moment : je n’ai jamais dis que je cautionnais les violences faites sur les services de police, les pompiers et les personnels de santé.

« il n’y a que ceux que vous traitez de “racailles” qui pouvaient, non, qui Devaient se sentir visés par ces provocations ? Désolé, mais nombreux sont ceux qui comme moi se sont senti visés par cette haine subite indirectement déversée à l’encontre de tous les gen »

“Quelles sont « ces provocations » dont vous parlez ?”

Celles dont nous parlions juste avant. (Cfr. “J’apprend à me relire, vol. 1")

“Je ne crois pas qu’il ait été question de proposer la peine de mort par immolation pour la délinquance dont il est question, pas plus qu’il ne soit question de condamnation sur simple dénonciation.

Je crois donc que votre analogie n’a aucun sens.”

Bûchers contemporains. Une image. Sans aucun doute elle ne pouvait qu’avoir de sens aucun... Evidemment même, compte tenu de l’idée contenue dans l’article et sa suite...


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