Castor, pouvez-vous me présenter un élément tangible de votre propre innocence dans cette affaire ? Pas un alibi de connivence fourni par un de vos proches, pas de témoignages précis, circonstanciés er réitérés car on connait la fragilité du témoignages humains, pas une absence totale de trace ADN ou téléphonique (vous êtes un malin, vous). Heureusement, personne ne vous a mis en cause, pour l’instant, car vous auriez bien du mal à vous défendre, surtout qu’on ne demande pas à l’accusation d’étayer la thèse de votre culpabilité, mais à vous, castor, de prouver votre innocence. Castor, ce n’est pas très français, comme pseudo. Vous êtes sûr que vous n’avez pas milité quelque part, dans votre jeunesse ? Et vos parents, et vos amis, et vos voisins ?
Je me repète, heureusement, personne ne vous a mis en cause !
La défense de Colonna n’a donc pas d’autres moyens que d’essayer de trouver qui ment et à quel moment.
Dans quelles conditions ont été recueillis les aveux initiaux, et par qui ? Pourquoi et comment le nom de Colonna est apparu dans la procédure ? Les accusateurs de Colonna sont des militants, ils sont allés jusqu’au meurtre pour leur cause, ils peuvent tout aussi bien créer un martyre pour cette même cause, ou vouloir protéger d’autres personnes. Cette question mérite d’être approfondie, non ? Les exploits passés de Marion et de Lebbos, accessibles sur le net, montrent bien leur conception très particulière de l’éthique policière. Même remarque pour Bruguière. Peut-on aveuglement se fier à leurs conclusions ?
La vérité n’est pas due uniquement à la famille Erignac mais à tout citoyen, donc tout procès doit être mené avec un grand souci d’équité, rapportez-vous à ce qu’écrivent la plupart des observateurs à ce sujet.
Ce procès se résume à une opposition de thèses, parole contre parole. La justice avait le devoir de démêler le vrai du faux, elle n’a même pas essayé, pire, elle n’a même pas fait semblant.