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Accueil du site > Tribune Libre > Procès Colonna : l’échec

Procès Colonna : l’échec

"Nous n’avons pas un procès équitable. Il (Yvan Colonna) a estimé qu’il n’avait pas droit à un procès équitable, il a donc décidé de ne plus participer à ce qui lui apparaît comme une justice qui n’est pas conforme, effectivement, aux principes de notre droit, aux principes internationaux."

Ce sont les mots de Patrick Maisonneuve, l’un des 5 avocats d’Yvan Colonna qui ont quitté le procès en appel en même temps que l’accusé, et qui ont refusé la commission d’office du Président malgré les risques qu’ils encourent.

Aujourd’hui, nous assistons à l’échec d’une procédure et d’un corps judiciaire qui a refusé de se remettre en question et de s’auto-corriger quand les faits le demandaient.

Certains me reprocheront un parti pris, donc pour ne pas les surprendre, je les préviens : j’ai un sacré parti pris. Qui s’est forgé tout au long de la procédure. Maintenant que c’est dit, plus la peine de revenir là-dessus.

Les témoins se sont succédés, et la thèse de l’accusation s’est effilochée jusqu’à n’être plus rien ; les témoins "à charge", qui accumulaient les bévues, l’un contredisant l’autre, se contredisant eux-mêmes ; les témoins à décharge, qui invariablement enfonçaient le clou de l’innocence de l’accusé. Et pourtant, la cour refuse d’examiner sérieusement les zones d’ombres qui surgissent inexorablement chaque jour du procès. La cour se moque de tout ce qui peut changer le scénario préétabli par l’accusation.

Lorsque les parties civiles en viennent à déclarer que cette décision de partir "ressemble à un aveu de culpabilité", certains appellent ça des effets de manche, d’autres disent que c’est de bonne guerre. Mais il n’y a pas de bonne guerre. Il y a une bonne ou une mauvaise justice. Et aujourd’hui, les parties civiles comme le parquet en sont réduits à jouer le jeu de l’interprétation outrancière parce qu’ils n’ont plus suffisamment d’éléments probants pour coller à leur scénario. Comme lorsque, face à la ténacité de l’accusé, ils s’exclament "vous voyez bien que c’est un chef !", exprimant là leur dernier argument, au comble de la déraison...

Tout aurait pu encore aller, si la cour n’avait pas fait montre de tant de négligence lorsqu’il s’agissait de traiter les éléments qui mettaient en péril la thèse de l’accusation. Rien ne sert de revenir sur les erreurs de la cour dans cet article, mais force est de constater que ces erreurs à répétition semblent être commises à dessein, tant elles étaient à sens unique.

Il y avait tant d’occasions de revenir à la raison, et d’examiner sans a priori cette affaire somme toute délicate et pleine de contradiction. Mais la cour ne sut se remettre en question. Jusqu’à la dernière erreur. Bien sûr qu’il fallait accepter la reconstitution. Un homme qui risque la prison à perpétuité et dont la culpabilité n’est pas prouvée a le droit à l’assurance des moyens de sa défense. La reconstitution est un acte parfaitement normal dans ce genre d’affaires. Et même si la cour était convaincue de sa culpabilité, alors pourquoi ont-ils peur de concéder la reconstitution ?

Mais la cour ne se remet pas en question. Errare humanum est, perseverare... Elle persévère.

Il ne suffit pas de dire qu’un homme est lâche pour qu’il le soit. Et je pense qu’Yvan Colonna est courageux. Il me semble que c’est le courage d’un homme qui montre par là qu’il ne craint pas la prison et ne transigera pas avec la vérité. Si vous le pensez coupable, soit. Mais s’il est innocent, alors vous pouvez comprendre qu’après toutes ces années en prison, il n’est pas facile pour un homme de prendre la décision qu’il a prise alors qu’il attendait ce procès en appel comme l’occasion de sortir de ce piège, de faire plaider équitablement sa cause. A aucun moment il n’a baissé les bras. A aucun moment il n’a refusé une confrontation avec aucun des protagonistes de l’affaire, témoins, coupables, policiers.

Je salue le courage et l’intégrité de ses avocats, qui n’hésitent pas à s’exposer personnellement à des poursuites au nom du droit qu’ils défendent et dont ils ont la charge.

Mais avant tout je respecte leur décision qui était certainement la meilleure. C’est celle qui met fin aux errements d’un procès par trop mensonger. Un procès qui aurait pu, qui aurait dû s’orienter vers une exploration de la vérité. Mais qui s’est drapé dans une idée de force plus que de raison. Jusqu’à la décision de poursuivre sans avocats ni accusé. "Je vous commettrai d’office !" fulmine le Président Wacogne. Mais les avocats refusent. "La cour n’accepte pas vos excuses", dit-il à Patrick Maisonneuve. Lequel répond bien justement : "Je ne vous en ai pas présenté".

Une manière de dire à la cour qu’elle s’est disqualifiée et n’a plus de sens. Une manière de dire que la raison finira par l’emporter sur la force, et de ne plus accorder de crédit à cette force sans vérité. C’est un choix difficile que de repartir en prison pour ne plus cautionner ce qui apparaît à l’accusé comme un simulacre de procès. Un choix difficile pour ses avocats de l’accepter.

Certains diront que les victimes ont aussi droit à la justice. Et je suis d’accord à cent pour cent. La justice est avant tout pour les gens honnêtes. d’abord, je considère Yvan Colonna comme un homme honnête, jusqu’à preuve du contraire (preuve, pas effet de manche). Mais je reprendrai ici les mots de Joseph Colombani qui parlait de son ami le Préfet Erignac en innocentant Yvan Colonna : "Je sais que ce que je dis est difficile à entendre par Dominique Erignac, mais j’applique la morale à laquelle tenait tant mon ami le Préfet Erignac. Je ne me laisse influencer par personne, je ne me fais acheter par personne. Je suis un homme honnête et je dis ce dont je me souviens."

Le droit à la justice, c’est le droit à la vérité, pas à la force. Lorsque la force appuie la vérité, elle est légitime. Lorsqu’elle est seule sans appui, elle n’est plus que la béquille de l’échec.

Oui, le "code" permet de continuer le procès. Mais le procès a perdu son âme.

Et à moins d’un miracle...


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60 réactions à cet article    


  • geko 12 mars 2009 10:54

    "Mais la cour ne se remet pas en question. Errare humanum est, perseverare... Elle persévère."

    Il est assez effarant de constater la mauvaise foi s’afficher avec tant d’aplomb lorsqu’elle est assise par l’autorité ! Cela en serait presque hilarant s’il n’y avait des vies en jeu !

    Pourtant cette mauvaise foi doit bien avoir une raison !

    En tout cas l’abnégation et le sang froid dont fait preuve Colona méritent le respect !


    • Philippe Antonetti 12 mars 2009 11:13

      Il ne reste plus à Wacogne qu’à commettre d’office Lemaire comme avocat de Monsieur Yvan Colonna, et à offrir une coupe de champagne à Lebbos, Thiel, Levert et Bruguières. Maintenant qu’ils sont entre eux, ils peuvent être sereins, à défaut d’être justes.


      • non666 non666 12 mars 2009 12:46

        Ben tiens, ce sont les mechants continentaux qui essaient d’accuser d’innocents corses de crimes que personne n’aurait commis ?

        Les deux condamnés n’ont ils pas désigné Collona, en première lecture comme etant le tireur ?
        Si il est innocent, c’est qu’ils ont mentis et qu’il faut les rejuger comme etant les tueurs alors ?
        Parce que le prefet Erignac, il ne s’est pas suicidé que je sache.

        Il faudra bien qu’un jour on traite les terroristes corses comme n’importe quel terroriste barbus en afghanistan.


      • morice morice 12 mars 2009 13:27

         la corse on l’aime ou on l’acquitte.


        • caramico 12 mars 2009 14:21

          belle parodie de justice, rien à envier à ce que pratique un Poutine.
          Il reste la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui va encore nous épingler.
          Honte au nabot.


          • Castor 12 mars 2009 14:24

            J’ai quelque peu l’air de vous harceler, Roseau, mais il n’en est rien, je vous l’assure.

            Je voudrais que vous vous fassiez précis quant aux éléments qui démontrent l’innocence de Colonna.

            Je ne souhaite pas les arguments - qui n’en sont pas - qui voudraient que l’absence de reconstitution puisse en être l’aveu flagrant, ni ceux encore qui voudraient que les témoignages discordants puissent révéler autre chose ... qu’une discordance (j’entends ni à charge ni à décharge), ni ceux enfin qui voudraient que les rétractations maladroites d’assassins reconnus devraient peser plus encore que leurs aveux (ce sont des corses, non ? Et à ce que l’on dit, pas des fillettes à qui quelques officiers de police judiciaire pourraient faire peur au point de balancer), je souhaite de vrais arguments, tangibles, concrets.

            Et puisque vous stigmatisez les effets de manche d’un côté, que pensez-vous des effets de procédure de l’autre partie (pour qui la seule ligne de défense semble être de détruire la façon de mener l’enquête et le procès qui, rappelons-le, ont quand même conduit au résultat que l’on sait  : l’arrestation du commando et sa condamnation) ?


            • Castor 12 mars 2009 14:37

              Ben oui, -2, forcément, quand on n’est pas d’accord avec la thèse dominante (qui semble être, en l’espèce, non pas que Colonna soit innocent ou coupable, mais que Sarkozy soit responsable de tout ce bordel), c’est forcément non-constructif...

              Des arguments avec le moinssage, ou c’est juste un tic ?


            • Philippe Antonetti 12 mars 2009 15:14

              Castor, pouvez-vous me présenter un élément tangible de votre propre innocence dans cette affaire ? Pas un alibi de connivence fourni par un de vos proches, pas de témoignages précis, circonstanciés er réitérés car on connait la fragilité du témoignages humains, pas une absence totale de trace ADN ou téléphonique (vous êtes un malin, vous). Heureusement, personne ne vous a mis en cause, pour l’instant, car vous auriez bien du mal à vous défendre, surtout qu’on ne demande pas à l’accusation d’étayer la thèse de votre culpabilité, mais à vous, castor, de prouver votre innocence. Castor, ce n’est pas très français, comme pseudo. Vous êtes sûr que vous n’avez pas milité quelque part, dans votre jeunesse ? Et vos parents, et vos amis, et vos voisins ?
              Je me repète, heureusement, personne ne vous a mis en cause !
               La défense de Colonna n’a donc pas d’autres moyens que d’essayer de trouver qui ment et à quel moment.
              Dans quelles conditions ont été recueillis les aveux initiaux, et par qui ? Pourquoi et comment le nom de Colonna est apparu dans la procédure ? Les accusateurs de Colonna sont des militants, ils sont allés jusqu’au meurtre pour leur cause, ils peuvent tout aussi bien créer un martyre pour cette même cause, ou vouloir protéger d’autres personnes. Cette question mérite d’être approfondie, non ? Les exploits passés de Marion et de Lebbos, accessibles sur le net, montrent bien leur conception très particulière de l’éthique policière. Même remarque pour Bruguière. Peut-on aveuglement se fier à leurs conclusions ?
              La vérité n’est pas due uniquement à la famille Erignac mais à tout citoyen, donc tout procès doit être mené avec un grand souci d’équité, rapportez-vous à ce qu’écrivent la plupart des observateurs à ce sujet.
               Ce procès se résume à une opposition de thèses, parole contre parole. La justice avait le devoir de démêler le vrai du faux, elle n’a même pas essayé, pire, elle n’a même pas fait semblant.


            • Castor 12 mars 2009 15:30

              Antonetti...

              ça sonne corse, non ?


            • Castor 12 mars 2009 15:36

              Et puis je suppose qu’il est de bon ton de douter de la police plutôt que de douter de la parole des malfrats.


            • Christophe Christophe 12 mars 2009 15:40

              @Castor,

              Juste un détail qui a son importance.

              Dans la justice française, vous ne devez pas prouver votre innocence, c’est à l’accusation de prouver votre culpabilité. Si elle n’y parvient pas, vous ne pouvez, normalement, être condamné.

              Or, que Colonna ne puisse prouver son innocence n’a strictement aucun intérêt. L’accusation, même au premier procès, n’a pu prouver sa culpabilité.

              Ce n’est pas uniquement un problème consistant à savoir si Colonna est un chef de bande corse, nationnaliste ou non. Il faut simplement prouver qu’il est coupable du meurtre du préfet. Mis à part les témoignages qui se contredisent, qu’ils soient à charge ou à décharge, le seul élément probant un peu formel reste l’analyse balistique qui innocente Colonna de quelques 20cm.

              Après, on peut faire intervenir Madame Erignac pour exprimer la culpabilité de Colonna (entendue ce matin à la radio) ; elle n’était même pas témoin de la scène, donc son propos ne vaut rien juridiquement parlant. J’ai malgré tout une pensée pour elle, car il est fort possible qu’elle ne sache jamais avec certitude qui a tué son mari, que Colonna soit jugé coupable ou non ; rien n’aura permis d’atteindre un niveau de preuve suffisant. Ce sera donc un jugement qui repose sur autre chose que la justice si elle déclare la culpabilité sans preuve (même si l’innocence ne peut être prouvée).

              Si nous recoupons avec ce qui se passe avec Coupat, en effet, il y a lieu de s’inquiéter quant à la bonne santé de notre Etat de droit.


            • Christophe Christophe 12 mars 2009 15:52

              @Castor,

              Et puis je suppose qu’il est de bon ton de douter de la police plutôt que de douter de la parole des malfrats.

              Il n’y a aucun doute que la piste Colonna a été suivi après les aveux de membres du commando. La police, autant que la justice, et même nos politiques n’ont pas été très regardant quant à l’origine des informations qu’ils avaient, non ? Pourtant, ce sont des condamnés reconnus coupables donc des Malfrats au sens que vous abordez.


            • Castor 12 mars 2009 16:08

              Christophe,

              ce que je veux dire c’est que ceux-là qui énoncent que les aveux de malfrats sont exempts de toute crédibilité sont les mêmes que ceux qui voudraient aujourd’hui qu’on les entende quant à l’innocence de Colonna.
              Pourquoi un tel crédit dans un sens et pourquoi pas dans l’autre ?

              Ce ne sont pas des fillettes qui ont été torturées par la police et qui auraient fini par avouer, ce sont des malfrats corses, non ?
              Et aujourd’hui qu’ils ont été condamnés et qu’ils n’ont plus de voie de recours, ils viennent innocenter celui qu’ils avaient à l’époque chargé ?


            • masuyer masuyer 12 mars 2009 17:13

              Bonjour Christophe,

              je vous retrouve avec toujours autant de plaisir.

              Bonjour Castor,

              La police française a plus la culture de l’aveu que celui de la preuve (ce qui n’est pas vraiment moderne).

              Jusqu’à présent de notre droit fonctionne (sauf exception) sur la présomption d’innocence. Il faut donc que les preuves soient solides. Filmer les interrogatoires, ou permettre la présence d’un avocat dès la première heure serait peut-être une bonne idée, non ?

              Mais il me semble que les syndicats de police n’en veulent pas.


            • masuyer masuyer 12 mars 2009 17:18

              Un dernière chose Castor,

              Antonetti...

              ça sonne corse, non ?


              c’est surement de l’humour. Imaginons un M ; Levy prenant la défense de la politique étrangère ’Israel sur un des nombreux articles traitant de la question. Trouveriez vous amusant un commentaire du type :

              Levy,

              ça sonne juif, non ?

               smiley


            • Castor 12 mars 2009 17:45

              Masu,

              je t’interdis de sous-entendre qu’il pourrait y avoir chez moi une quelconque envie de stigmatiser quelqu’un sur son patronyme, sa religion, que sais-je !!!

              Je t’invite à lire le post de Philippe auquel je réponds pour te confirmer qu’en effet, c’était de l’humour, non mais !


            • Chêne 12 mars 2009 14:30

              Série d’articles honnêtes, passionnants, documentés... bien entendu un peu contreversés... Par qui ? Pourquoi ? Une Justice qui condamne sans variment la moindre preuve, des suspicions, des dénonciations, des témoignages flous et sur lesquels les témoins reviennent, une enquête (parlons-en)...
              Je suis désolé pour le Préfet (la victime, elle est décédée et ne reviendra pas), je serai aussi désolé pour l’épouse de la victime si elle n’affichait pas autant de certitudes, elle aussi sans preuves en accusant sans savoir.

              YC est-il innocent ? Peut-être, peut-être pas, il le clâme mais lui, au moins il connait sa vérité. Mais en fait, il est innocent, je présume, tant qu’on n’aura pas prouvé qu’il est coupable.

              Ses parents auraient fait des excuses à la famille Erignac ? Et alors, ça ne prouve rien, ils n’étaient pas là le soir du crime. Il s’est planqué, en cavale ? Et alors, quand on est berger et qu’on n’a pas forcément confiance dans la Police ou la Justice ; il n’y a pas besoin d’être Corse (ni berger) pour ça : il y a des aussi des cadres et des ouvriers continentaux qui ont de bonnes raisons de critiquer Police ou Justice, même si souvent la Police fait bien son travail et la Justice aussi.

              Toujours est-il qu’il semble clair que Colonna n’a pas droit à un procès équitable, surtout quand le 1er flic de France de l’époque avait déclaré avant le procès "on a arrêté le coupable".

              Signé Chêne :

              (vieil arbre sage qui peut être cassant mais qui ne plie pas. De mon temps, quand j’étais encore vert, c’est sous moi qu’on rendait la Justice)


              • Castor 12 mars 2009 14:52

                Chêne,

                attention, rendre la justice sous un chêne n’empêche pas de le faire comme un gland.

                Blague à part, il est parfaitement exact que les articles de Roseau sont de très bonne tenue.
                C’est suffisamment rare, sur Agoravox, pour être souligné.
                L’opinion de l’auteur est ce qu’elle est, il l’annonce fortement, et il n’y a rien à dire là-dessus.

                Pour autant, je reste sur ma faim dans cette démonstration que je suis avec avidité, car rien ne me semble probant dans ce qui est énoncé comme autant d’éléments démontrant l’innocence de Colonna.

                Sauf erreur de ma part, le fait qu’un policier ait annoncé avoir "arrêté" le coupable ne remet pas en question l’étude des faits par la cour d’assise et son jugement en toute impartialité.

                Les incidents de procédure sont légions, dans chaque procès, et il ne faut y voir autre chose que des incidents car il est trop facile de mettre ça sur le compte d’un jugement pré-fait (j’entends ayant délà eu lieu avant le procès).

                La question se pose avec d’autant plus de force aujourd’hui, alors que la presse s’en même (et s’emmêle) avec autant de gaucherie.


              • andré 12 mars 2009 15:19

                Castor,

                vous êtes bouché à l’émeri. Yvan Colonna n’a pas à prouver son innocence. L’accusation doit prouver sa culpabilité. Ce n’est pas tout de louanger le travail de Roseau. Vous semez le chaud et le froid et vous n’êtes pas tiède pour autant. Réfléchir est un verbe d’action. Passez à l’action.


              • Castor 12 mars 2009 15:33

                A partir du moment où il a été mis en cause par les membres du commando, il doit effectivement démontrer qu’il n’est pas celui que les autres disent qu’il est, désolé.


              • Christophe Christophe 12 mars 2009 15:47

                @Castor,

                Vous me faites peur.

                Donc si votre ex femme dépose sous serment que vous êtes pédophile, vous devez prouver que vous ne l’êtes pas ? C’est une plaisanterie, non ?


              • andré 12 mars 2009 15:50

                Et quand les autres se rétractent, qu’est-ce qui lui reste à prouver ? Ce n’est pas à Colonna à trouver la vérité. C’est à la justice. Elle n’y arrive pas. Pire, elle ne la cherche pas. Comme vous. La justice, elle se marre. Comme vous. C’est triste.


              • Castor 12 mars 2009 16:04

                Christophe,

                vous n’imaginez pas combien ce que vous dites est vrai !
                Je connais personnellement des hommes à qui cette mésaventure est arrivée, pour une question de droits de visite...
                Mais c’est la nature humaine qui est ainsi faite, et la justice est aussi une affaire d’hommes, imparfaite.

                André,

                combien de temps ont duré ces aveux, jusqu’à ce qu’ils soient repris par leurs auteurs ?
                N’est-il pas étrange que ces rétractations interviennent alors même que leurs auteurs n’ont plus rien à espérer de la justice ?
                Et puis quel est ce moyen de défense qui consiste à dire que ces aveux concernant Colonna ont été extorqués par la violence alors que les aveux concernant leur propre responsabilité ne l’auraient pas été ?


              • Chêne 12 mars 2009 17:54

                Cher Castor,

                Voilà un bon souvenir : c’est sur les albums du Père Castor que j’ai appris à lire quand j’étais tout petit.
                Mais comme vous êtes Castor, sachez qu’il y a aussi des glands au bout des queues (et pas seulement sous les chênes).

                Certes ce serait super que Roseau au tout autre journaliste d’investigation apporte la preuve de l’innocence d’YC, mais pour moi, ce n’était pas le débat, il eut fallut seulement apporter la preuve de sa culpabilté.

                Les intimes convictions de Roseau ont autant de valeur (mais moins de poids) que les intimes convictions des juges et autres parties civiles. Sauf que, tout en étant strict, rigoureux, et même peut-être un peu facho (je suis socialiste de droite), j’estime que le doute (et surtout le doute à ce point là) doit bénéficier au prévenu.

                En tout cas, j’apprécie les expressions dosées et équilibrées, même si elles s’opposent à moins pont de vue, plutôt que certains commentaires dont les excès élimine toute crédibilité. 


              • Castor 12 mars 2009 18:50

                Chêne,

                votre remarque sur ma modération ne semble pas émouvoir ceux qui, parce qu’en désaccord avec ce que je dis, ne répondent qu’en cliquant sur le signe "-", à côté du "commentaire constructif".

                Parfois, je préfèrerais qu’ils aient la capacité d’écrire, mais finalement ... non !

                Nous parlions de "glands", nous n’avons pas quitté le sujet !

                Sur ce, bonne soirée et merci à vous aussi pour votre trop rare politesse.


              • Castor 13 mars 2009 11:05

                Je me relis ce matin...
                Je ne voulais bien entendu pas dire que Chêne était trop rarement poli mais que la politesse dont il a fait montre était trop rare sur ce site.

                 smiley


              • andré 12 mars 2009 15:04

                Merci Roseau pour votre article. Cette histoire est bien triste. Il semble qu’elle va être triste du début à la fin. L’assassinat du préfet a attristé tous ceux qui écrive ici. Il n’y a pas de sans-coeur parmi ceux qui réclament une justice plus transparente et plus équitable. Il n’y a pas de mot pour décrire l’horreur de cet assassinat. Les errements de la justice ressemblent aussi à un film d’horreur et c’est aussi très triste. L’entêtement d’une justice qui refuse de reconnaître ses fautes c’est plus que triste. La justice ne se déjuge pas et ce faisant elle se place dans une position de faiblesse malgré l’étalage de sa pseudo force. La justice juge mais elle est aussi jugée par l’histoire. Il semble que ce soit le cadet de ses soucis. Pour preuve, il suffit de se rappeler qu’en 2006, la cour de révision des condamnations pénales à rejeter la requête visant à annuler la condamnation aux travaux forcés de Guillaume Seznec. Sur un site consacré à Guillaume Seznec, il est écrit : Guillaume est devenu pour toujours l’étendard de l’innocence bafouée sous lequel d’autres combats se mèneront. Le nom d’Yvan Colonna risque de se retrouver à côté de celui de Guillaume Seznec, pas du fait qu’il soit innocent ou coupable, pas du fait qu’il soit corse, du fait que la justice aura refusé de se comporter de façon respectable. La justice aura jugé et elle ne déjugera pas. Cette histoire est bien triste. Plus triste que ne voudrait nous le laisser entendre l’avocat de madame Érignac.


                • TSS 12 mars 2009 15:59

                  il suffit de se rappeller qui a decreté que Colonna etait coupable :"nous avons arreté l’ assassin du prefet

                  Erignac"disait notre guru à talonnettes !!

                  A partir de là tous les carrièristes de la justice ont su de quel coté la tartine etait beurrée... !!


                  • Castor 12 mars 2009 16:12

                    ça faisait longtemps qu’on n’avait pas foutu Sarkozy dans le coup.



                  • Castor 12 mars 2009 16:48

                    Très joli, Mouche,

                    j’ai failli y croire jusqu’à ce que je lise que Jospin était un agent de la CIA.


                  • Mouche-zélée 12 mars 2009 16:58

                    Castor

                    Remonte l’historique de celle là :
                    Selon certains (notamment Serge Raffy, Secrets de famille, Fayard, Paris 2001) Lionel Jospin, alors premier secrétaire du parti socialiste, rencontre à Washington le 14 avril 1982 les responsables du syndicat américain AFL-CIO afin de les rassurer sur la présence de ministres communistes dans le gouvernement Mauroy.
                    Celui qui a organisé la réunion est un agent de la CIA, Irving Brown, celui qui a fait fonder et financer le syndicat français Force Ouvrière pour lutter contre la CGT communiste financée par la Russie soviétique.
                    Le sieur Irving Brown serait également celui qui aurait constamment entretenu des liens entre les trotkistes, et notamment l’OCI, et FO.

                    C’est leur mode opératoire habituel, un peu comme Saddam Hussein en Irak, il faut pas oublier que c’est la CIA qui l’avait propulsé, hé oui !


                  • Mouche-zélée 12 mars 2009 16:25

                    Sarkozy fils spirituel de Charles Pasqua (Corse)

                    Jean Venturi, Corse et ami de Charles Pasqua tous deux impliqués dans le SAC et travaillant pour la société Ricard .

                    Le lien entre tous ces personnages en dehors de leur amitié : Le S.A.C 
                    Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

                    le préfet Érignac n’aurai pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. (Sacrées frégattes)

                    Le mobile du crime serai précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération.


                    • Traroth Traroth 12 mars 2009 17:47

                      J’ai lu aussi l’article du réseau Voltaire, comme pas mal de gens ici, j’imagine. Mais j’ai quand même du mal à le croire. Et ça n’explique pas pourquoi Colonna a été dans ce cas le bouc émissaire de cette histoire. Fait pas bon être copain de Sarkozy, hein !


                    • Mouche-zélée 12 mars 2009 18:58

                      Facile, Sarkozy adore tuer ses anciens copains .
                      Il suffit de demander à David Martinon "nous allons te soutenir à mort" ha ha ha

                      Ou même à Pasqua, il en sait quelque chose ...
                      Rien n’est impossible, il suffit de regarder l’avion affetté pour la famille Ben Laden le 11 septembre pour en être convaincu .


                    • Roseau Roseau 13 mars 2009 00:17

                      @mouche zélée
                      A faire trop de zèle on se zigue les ailes... Je dis ça parce que l’article du Réseau Voltaire n’a aucune source vérifiable et j’y ai relevé des âneries qui discréditent le tout. L’une d’entre elle vous l’avez reprise : "Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies" Celle là est fausse. Pour le reste, il faut des preuves.


                    • Mouche-zélée 13 mars 2009 00:36

                      C’est vrai, il est au minimum l’ami de Pasqua, ils se connaissent tous les truands .

                      Pour préciser une chose fort utile en ces temps difficiles : La Corse coute 50 fois plus à la France que tous les territoires de DOM TOM réunis . (ça c’est officiel et vérifiable)

                      Je pense que cela informera au mieux nos amis des DOM TOM, qui eux voient une invasion de flics pour une simple manif, là où en Corse, pour du terrorisme on leur fout une paix royale .



                    • Traroth Traroth 12 mars 2009 17:08

                      C’est sûr qu’on a quand même l’impression que le juge et le procureur marchent un peu trop la main dans la main, dans ce procès. Dominique Erignac s’est exprimée au début du procès, et elle semblait très remontée contre Colonna. Personnellement, j’aimerais, très sincèrement, connaitre son avis aujourd’hui. Je ne peux pas imaginer qu’elle puisse être satisfaite de l’action de la justice, qui salit la mémoire de son mari.

                      Le pire, c’est qu’on ne saura sans doute jamais la vérité. Il est possible que Colonna soit coupable, mais comment le savoir, maintenant ? Tout a été tellement trafiqué, manipulé, bidouillé !

                      Cela dit, la presse n’a pas publié, à ma connaissance, sa réponse à cette question simple : pourquoi avoir fui et vous être caché pendant quatre ans ? C’est, à mes yeux, le seul élément à charge encore valable.


                      • masuyer masuyer 12 mars 2009 18:41

                        Non666 est adepte des théories du complot, complot juif, complot corse, ,etc.

                        Et les judéo-corses ?

                        Un type souvent très bien noté sur les fils, c’est dire si le lecteur d’Avox peut-être naïf.




                        • Castor 12 mars 2009 18:45

                          Masu,

                          je m’en voudrais si tu ne lisais pas ma réponse à ton post d’au-dessus.


                        • non666 non666 12 mars 2009 20:09

                          Masuyer, de quel complot parle tu ?

                          Ou as tu lu que je parlais d’un complot ?
                          C’est les defenseurs de Colonna qui essaient de dire qu’il serait la victime innocente d’une machination, pas moi.
                          Moi je note que les parents de Colona ont a un moment presenté leurs excuses à la veuve au nom de l’acte de leur fils.
                          Si ça cela ne ressemble pas à la suite des aveux de leurs fils, aux accuisations des autres membres du commado, ça y ressemble quand meme fortement.
                          Quand a trouver plus "moderne" la culture de la preuve contre celle de l’aveux, c’est un argument qui "tue".
                          Cela fait quand meme plusieurs miliers d’années qu’on cherche les mobiles, les moyens et qu’on confonds les criminels grace aux aveux.
                          Les preuves materielles, cela existe mais cela implique des labos, des "experts" de couteux moyens de police scientifique et il va falloir arreter de croire que tout se resout comme dans les series US.


                        • non666 non666 13 mars 2009 17:42

                          @shawford
                          J’ai déjà exprimé mon opinion la dessus.
                          Je suis personnolement convaincu que les coupables sont les memes à Toulouse qu’a new york.
                          J’ai meme deux articles en preparation sur les deux sujets dans des angles innovants.

                          Chauprade est la partie emmergée de l’Iceberg.

                          L’Armée n’est plus derriere Sarkozy depuis longtemps.
                          Autand elle fermait sa gueule quand Chirac couvrait les exactions US car il avait été ferme avec eux, autand elle est convaincu de la politique de "collaboration" avec l’envahisseur de l’Irak de notre austro-hongrois président.

                          De nombreuses forces très...disparatres sont en train de prendre en compte leur interet commun a se debarasser du malfaisant dans les plus brefs delais.
                          Comme il a un mandat de ses commanditaires, il ne quittera pas le pouvoir volontairement.
                          Il va donc falloir le pousser assez violement dehors, le parasite.


                        • non666 non666 13 mars 2009 17:43

                          @shawford
                          J’ai déjà exprimé mon opinion la dessus.
                          Je suis personnolement convaincu que les coupables sont les memes à Toulouse qu’a new york.
                          J’ai meme deux articles en preparation sur les deux sujets dans des angles innovants.

                          Chauprade est la partie emmergée de l’Iceberg.

                          L’Armée n’est plus derriere Sarkozy depuis longtemps.
                          Autand elle fermait sa gueule quand Chirac couvrait les exactions US car il avait été ferme avec eux, autand elle est convaincu de la politique de "collaboration" avec l’envahisseur de l’Irak de notre austro-hongrois président.

                          De nombreuses forces très...disparatres sont en train de prendre en compte leur interet commun a se debarasser du malfaisant dans les plus brefs delais.
                          Comme il a un mandat de ses commanditaires, il ne quittera pas le pouvoir volontairement.
                          Il va donc falloir le pousser assez violement dehors, le parasite.


                        • non666 non666 14 mars 2009 15:15

                          Peut etre parce que Chauprade n’est pas pret a assumer toutes les versions qui sont derriere reopen ?
                          Peut etre qu’il faudrait le lui demander ?
                          Peut etre parceque c’est le site de Chauprade et pas celui de Reopen, qui sait ?


                        • SophieA 12 mars 2009 19:37

                          Bonsoir,

                          Bravo pour cet article Roseau. 
                          Je sais que Corneille n’est pas très à la mode, pourtant ces vers de Médée disent bien ce qui est en cause aujourd’hui, et ce d’autant plus que personne ne peut affirmer sans risque de se tromper que Colonna est coupable ou innocent, je cite :
                          Quiconque sans l’ouïr condamne un criminel
                          Son crime eût-il cent fois mérité le supplice,
                          D’un juste châtiment il fait une injustice.


                          Le procès va donc continuer... sans l’accusé et sans ses avocats. Et seul un miracle, comme vous le dites, pourrait renverser le cours des choses :

                          - une demande en révision peut-être, qui peut être effectuée quelle que soit la juridiction ayant statué et quelle que soit la peine prononcée, si un fait nouveau venait à être révélé ;

                          - ou un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme...

                          A la place de Madame Erignac, je ne me sentirais pas très à l’aise...


                          • andré 12 mars 2009 20:53

                            merci Sophie pour cette citation de Corneille. Ne vous en faites pas pour madame Érignac. Elle semble très à l’aise. Elle réclame vengeance. La vérité, elle n’en a rien à cirer. Sa douleur est respectable. Son besoin manifeste de vengeance à n’importe quel prix l’est beaucoup moins. Elle aimerait bien faire taire tout le monde, imposer SA vérité. Imposer. La douleur l’acable. Soit. Elle fait penser à Nadine Trintignant. Sophie, vous n’avez pas à être à la place de madame Érignac. La justice, non plus d’ailleur. Le hic c’est que madame Érignac aimerait bien être à la place de la justice. La douleur d’une femme qui a perdu son mari ou celle d’une mère qui a perdu sa fille, c’est une chose. La vengeance, c’est autre chose. La vengeance ce n’est surtout pas la justice. Merci Sophie d’aboder ce point. C’est le genre de chose qu’on n’ose malheureusement pas dire de peur d’être taxé de ne pas respecter la douleur d’une veuve ou d’une mère. Personnellement, je respecte la douleur de madame Érignac et celle de Nadine Trintignant. Je n’en déplore pas moins ce que cette douleur leur à fait ou leur fait dire et faire. Je ne les suis plus quand elles crient vengeance. Les mouchoirs ne changent rien à l’affaire. La justice ne se roule pas dans un bout de tissus.


                          • SophieA 13 mars 2009 00:23

                            Bonsoir André,
                            En effet et vous avez raison de le souligner, la justice ne doit pas se mettre à la place de Madame Erignac, pas plus que moi. Parce que si j’étais Madame Erignac, il me semble que j’aurais à coeur, justement, de désirer que toute la vérité, fût-elle accablante, soit faite et soit dite, au nom de l’homme assassiné. Et ce d’autant plus qu’il apparaît, dans tous les portraits qui en sont faits, comme un homme juste et intègre. J’aurais à coeur, donc, d’être à sa hauteur.
                            De plus, si l’on confie à la justice le soin d’établir la vérité, c’est justement pour ne pas laisser la douleur, la colère et la vengeance l’emporter sur les faits... La vengeance, je pense, tue aussi bien ceux qui en arment le bras que leurs victimes...


                          • mamie85 mamie85 12 mars 2009 20:46

                            une chose est sure quelque soit la culpabilité ou non de colonna la justice ne sort pas grandie de ce proces . Le rôle d’un appel c’est d’examiner toutes les possibilités de l’innocence d’un homme les motifs fussent ils les plus ridicules . maintenir un homme en prison à vie s’en avoir tout examiner c’est un indigne d’un pays démocratique . mais sommes nous encore en démocratie ?

                            les hommes ne font plus les loies mais quelques hommes font la loie c’ a ne vous dit rien ?


                            • sevand 12 mars 2009 21:01

                              j’ignore si Colonna est coupable ou innocent, mais cette façon de remettre en cause l’autorité du tribunal chargé de vous juger ne me semble pas du meilleur effet.


                              • Roseau Roseau 13 mars 2009 00:21

                                Le jour ou vous serez condamné à perpétuité pour un crime que vus n’avez pas commis, et qu’un tribunal ne vous donnera aucune chance de vous défendre, je vous souhaite de remettre en cause son autorité, au moins vous garderez votre intégrité intellectuelle.


                              • vivi vivi 13 mars 2009 11:08

                                Vous devriez vous interroger sur l’effet que fait un tribunal qui ne veut rien entendre de la défense et tourne en dérision toutes les déclarations des témoins qui ne vont pas dans le sens de l’accusation et qui manque à tous ses autres devoirs envers l’accusé.

                                Franchement, les reactions de certains internautes, ici ou sur d’autres forum, sont plus qu’inquiétantes .En plus de la haine anti corse, de la haine vis à vis de semblables tout simplement.


                              • Emmanuel Aguéra LeManu 12 mars 2009 23:24

                                La cour refuse la reconstitution. L’accusé la réclame.
                                Le monde à l’envers. Le ridicule ne tue pas. Cette cour est un simulacre de justice ; digne de la plus arrogante et la plus minable république bananière.
                                Que voulez-vous ? on a le président qu’on mérite, et la république qui va avec. Merci aux 53% qui se reconnaîtront.
                                TOUT se paye un jour. Mes excuses honteuses de continental à Yvan.
                                Respect.


                                • Emmanuel Aguéra LeManu 12 mars 2009 23:26

                                  J’oubliais... y’en a encore qui n’ont pas signé ? Et pourquoi pas un petit message ?


                                • Roseau Roseau 13 mars 2009 00:22

                                  Je ne crois pas que tu aies à t’excuser LeManu. Ceci dit, les erreurs judiciaires ne sont pas malheureusement l’apanage d’un Président.


                                • Frankie Frankie 13 mars 2009 09:19

                                  Merci à l’auteur pour cet article

                                  Une fois encore les mots de Charles Maurras résonnent d’un glas funeste en echo de ce procès Colonna devenu une caricature de justice  :
                                  « Qu’importe qu’il (Dreyfus) soit coupable ou innocent. L’intérêt de la Nation commande qu’il soit condamné. »

                                  Si vous vous interrogez sur la signification de cette "justice représentée les yeux bandés", relisez la déclaration de José Saramago, Prix Nobel de littérature, lorsqu’il prit la défense de José Rainha, porte parole du "Mouvement des Sans terre" au Brésil : « … () on suppose que si la malheureuse est ainsi, c’est pour que nous ne puissions nous apercevoir qu’on lui a arraché les yeux… »

                                  http://lestribunationsdefrankie.20minutes-blogs.fr/archive/2008/06/15/quand-sonne-le-glas-d-une-justice-privee-de-sens.html


                                  • docdory docdory 13 mars 2009 10:00

                                     @ Roseau

                                    J’avoue être perplexe quand on voit Sarkozy essayer de faire libérer cette jeune française condamnée au Mexique à 60 ans de prison à la suite d’un procès digne d’une république bananière , alors que le procès Colonna ressemble de plus en plus à un procès digne d’une république bananière, procès sur lequel plane la condamnation émise naguère par Sarkozy bien avant que le procès n’ait lieu ! Il y a là une singulière contradiction. On ne peut pas vouloir des procès équitables au Mexique et accepter des accusations et des condamnations sans preuves objectives en France, précédées d’immixtion du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire . Or , finalement , quelle preuve objective a t-on contre Colonna sinon les accusations formulées par quelques nationalistes corses , témoignages dont la fiabilité est des plus douteuses ...
                                     
                                    Je n’ai aucune opinion sur la culpabilité ou non de Colonna, néanmoins ce procès ne permet aucune conclusion sérieuse . le doute doit donc profiter à l’accusé ... Il vaut mieux un coupable en liberté qu’un innocent en prison !


                                    • Castor 13 mars 2009 10:46

                                      Très bonne émission de Calvi hier soir sur le procès Colonna.

                                      Décryptage intéressant des errances de la conduite du dossier mais aussi de la stratégie de la défense, remise à plat des questions de fond qui se posent concernant la reconstitution, les aveux et rétractations, de la théorie de la taille du tueur...bref, de quoi remettre en perspective avec la réalité du dossier.


                                      • vivi vivi 13 mars 2009 16:38

                                        http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/03/14/01006-20090314ARTFIG00136—quand-la-verite-s-egare-.php


                                        Castor, lisez aussi cet article, puisque ce procès vous tient tant à coeur


                                      • andré 13 mars 2009 14:34

                                        Il y a et il y aura un procès médiatique de l’affaire Colonna. Ce procès sera aussi puant que le simulacre de procès qui se déroule depuis un mois. La presse qui est loin d’être neutre a déjà choisi son camp. Ce matin, Laurent Joffrin y allait de son analyse du procès. Il a chargé Colonna. Étonnant ? Pas du tout. Laurent Joffrin qui a un oeil sur la direction de France Inter cire les bottes de Sarko. On comprend pourquoi les articles à charge de Patricia Tourangeau passent comme des lettres à la poste dans Libé. Le bal des cireurs continue : le french doctor, Domi-nique, Besson, Jack le cubain, Laurent Joffrin.

                                        Est-ce qu’il y aura un jour un véritable procès médiatique des médias. Est-ce que le pourrissement qui monte aux narines de la France entière va le forcer ? Rappellons-nous qu’un poisson commence toujours à pourrir par la tête. En occurence, l’État, la Justice, la finance et la presse constitue la tête de ce poisson qui pue tant.

                                        La prochaine mission de Joffrin : faire taire Stéphane Guillon. Il s’y prépare. Il a dèjà enfilé le costume de Philippe Val. Que de bassesses pour monter. Puant, tout ça. Puant.


                                        • Claudepapi 15 mars 2009 12:24

                                          Je joins ces liens qui sont les analyses de Jean-Michel Apathie sur ce procès :

                                           

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