le paysage de l’edition n’est effectivement pas follichon
la langue francaise se porte assez bien au Quebec, ou un ecosysteme d’editeurs et de revues fait preuve de dynamisme et de solidarite editoriale. la France se defend plus sur l’axe de la distribution (ex Lektri Lecriture) : le duopole national fonctionnant de facon verticale autant qu’horizontale.
car en France, la diversite repose desormais sur les freles epaules de petits editeurs souvent en regions, terres dans des niches a peine rentables (ex regionalisme), parfois reduits a innover artificiellement sur la forme (livre objet).
certains reprennent une maison ou des collections abandonnees par le duopole dans sa quete de performance financiere. chaque annee, de nouveaux projets stimulants voient le jour, mais leur survie n’est pas garantie.
la presse US nous renvoie d’autres messages inquietants : des fleurons centenaires disparaissent, des grandes villes avec deux quotidiens deviennent des grandes villes avec un quotidien et bientot des grandes villes sans quotidien.
mais s’il menace en partie le livre-objet, le format electronique ne remet pas en cause l’objet du livre - et il trouve toute sa place dans la bibliotheque ultime de Borges.
le Kindle est a suivre non comme device mais comme plateforme de distribution... un bon test pour le modele economique de l’ebook : viable certes, mais durablement ?
apres trois ans de tergiversation, j’ai finalement saute le pas pour tester le format ebook. avec un editeur a l’image de mes personnages : sans visage.