• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Claudepapi

sur Cantona pour Colonna, le premier des J'accuse ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Claudepapi 15 mars 2009 13:38

Après Cantona, Yvan Colonna est soutenu par Yves Duteil :

Les doutes d´un citoyen...
Horrifié par l´assassinat de Claude Érignac, je partage la douleur des siens et leur révolte face à cette tragédie. Mais sa mémoire ne saurait se satisfaire de la condamnation d´un coupable de circonstance, s´il se trouvait qu´il soit innocent.

Or, jour après jour, la procédure, d´escamotages en omissions, laisse apparaître la construction d´une vérité sur mesures, fondée sur une seule hypothèse, et refusant d´explorer les pistes qui risqueraient de la remettre en cause. Peu à peu le procès devient l´Affaire Colonna.

L´absence de preuve matérielle, l´expertise balistique qui le disqualifie dans le rôle du tireur, les témoins directs qui ne le reconnaissent pas, la rétractation de tous ceux qui l´avaient mis en cause, le doute sur les conditions dans lesquelles leurs aveux avaient été obtenus et leurs révélations sur la présence d´autres participants à l´opération…

Tous ces éléments accumulés éclairent d´un jour nouveau le refus de la reconstitution, les documents soustraits à la défense, les erreurs d´interprétation des données téléphoniques lors du premier procès, l´apparition du nom d´Yvan Colonna dans la procédure 6 mois avant l´arrestation du commando, les écoutes téléphoniques dont la transcription ne figure pas au dossier…

À l´inverse du but recherché, un faisceau d´éléments convergents rend de plus en plus crédible l´hypothèse de son innocence, et révèle en filigrane le parti pris de l´accusation, qui semble redouter l´expression de la vérité, même au prix de l´inacceptable, de l´inéquitable.

Le doute fait son chemin dans le prétoire, le malaise atteint l´opinion, les observateurs attentifs. Un verdict de culpabilité paraîtrait aussi peu étayé qu´un château de cartes. Une condamnation « à moitié » signerait l´embarras de la Cour devant cette gêne omniprésente.

Le calvaire de la famille Érignac, si digne et douloureuse, pourrait-il être apaisé, dans ce contexte partial, par l´enfermement à perpétuité d´un innocent plausible, désigné depuis le début comme présumé coupable ?

Yves Duteil


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès