@Capreolus
Merci pour cette mise à jour de l’affaire.
Je ne comprends pas très bien toutefois ce que raconte ce prélat.
Est-ce que l’excommunication est automatique en cas d’avortement ?
Il est certain que l’attitude de l’Eglise catholique vis à vis du contrôle des naissances et de sa prétention à gérer le corps des femmes est toujours aussi rétrograde et dénuée d’humanité.
Bob a justement souligné qu’il était nécessaire de séparer la justice des hommes de la religion, ce qui devrait aller de soi dans une société laïque comme la nôtre. En réalité, les lois et leur application sont le produit d’une époque et sont conçues sous la pression de ce qu’on nomme "autorité morale", généralement représentée par les Eglises.
En France, le Vatican est la principale "autorité morale" mais on sait que les catholiques et les musulmans qui partagent des positions semblables en matière de gestion du corps des femmes constituent de puissants lobbies qui influencent l’Onu et les organisations internationales à travers leurs ONG.
En Europe, 5 pays catholiques intégristes de la CE (Pologne, Malte, Irlande, ...) interdisent encore le droit à l’avortement malgré l’existence de millions d’avortements clandestins qui entrainent des maladies, des stérilités et des décés. Les pays qui ont légalisé l’avortement ne l’ont pas fait de gaieté de coeur mais au nom du principe de réalité et de reconnaissance d’un problème de santé publique.
La meilleure manière de lutter contre l’avortement n’est pas de l’interdire mais d’informer largement les jeunes sur la régulation des naissances et leur donner les moyens de maitriser leur fécondité.
Idem pour le problème de l’infanticide périnatal qui est une sorte d’avortement tardif faisant suite à un échec de contrôle de la fécondité.
Prendre des mesures efficaces pour contrôler les naissances nécessite l’acceptation sans conditions de la sexualité dans toute sa complexité, avec ses finalités de plaisir comme de reproduction mais je crois qu’aucune société ne reconnait la fonction vitale du plaisir sexuel en dehors de la reproduction. Et comme le plaisir sexuel n’a pas de statut respectable il est relégué en tant que tel aux bordels physiques et virtuels, bardé de tabous et accessible la plupart du temps à travers la transgression, ce qui entraine le viol, l’inceste, la pédophilie et tutti quanti.
Malgré toutes nos découvertes et nos sciences, nous avons une approche complètement irrationnelle et archaïque de notre plaisir sexuel et de ses fonctions vitales.