Combat d’idée au firmament ! La qualité de l’article, le nombre de commentateurs, la tension entre les deux camps, le côté épineux du sujet font qu’on pourrait fort bien imaginer de voir tout cela, in extenso, en un ouvrage papier, un bon vieux livre vendu à la Fnac ou relays H... Soit sous le titre de l’auteur (un brin provocateur, mais bien "vendeur"), soit sous un titre plus inaugural, qui par exemple pourrait être "oh ! C’est Agora Vox"...
L’initiative ne réglera pas les problèmes du moment, mais pourra amuser bien des gens.
Je verse cent Euros sur le projet.
NB : après de si belles passes d’armes entre les Gardes du Cardinal et les Mousquetaires, et après l’intermédiation de Molière, on pourrait peut-être ranger les rapières ?
A F. Piffard :
Médecins de cour, journalistes mercenaires et « experts » DPLG. Qui sont les Diafoirus stigmatisés par le très-brillant Florentin Piffard ?
Citons Molière :
(Et merci à la très-sérieuse source : http://www.md.ucl.ac.be/ama-ucl/moliere22.htm …pour leur contribution involontaire.)
Pour commencer, paroles de journalistes de cour, paroles de mercenaires, paroles d’experts selon Molière :
« Profitons de la sottise des hommes, le plus doucement que nous pouvons … le grand faible des hommes est l’amour pour la vérité … nous savons prendre nos avantages de cette vénération que la peur de mourir idiot leur donne de notre métier … Rejetons sur le hasard toutes les bévues de notre art. »
« Un homme mort n’est qu’un homme mort et ne fait point de conséquences, mais une information non commandée et non approuvée porte un notable préjudice à tout le corps des journalistes patentés. »
« Mieux vaut mourir dans l’allégeance que de réchapper contre l’obéissance. »
« Les ressorts de notre machine sont des mystères jusqu’ici où les hommes ne voient goutte. Les journalistes savent parler beau langage expert, savent nommer en hauts termes philosophiques toutes les maladies économiques et politiques, les définir, les diviser, mais pour ce qui est de les guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout. » Ils ne sont pas tous mal intentionnés : « Il y en a parmi eux qui sont eux-mêmes dans l’erreur ».
Ensuite, commentaire, pour sa défense, de « Diafoirus » le sub-scribar selon Piffard :
« Stupidement fidèles à la médiacratie officielle, au pouvoir en place, ces journalistes mercenaires sont bien souvent incompétents, cyniques et cupides. Leurs analyses sont farfelues : « La crise est due à une vapeur fuligineuse et mordicante qui picote les membranes du cerveau de l’économie, en attendant une embellie. » (On croirait lire de l’Attali – Note de Diafoirus selon Piffard)
« Leurs traitements sont empiriques et loin d’être basés sur l’évidence : ce sont des « clystères insinuatifs, préparatifs, rémollients ou carminatifs, des saignées répétées, des purgatifs, des tisanes et l’orvietan qui guérit tous les maux : la gale, la teigne, la goutte, la vérole, la rougeole, la descente (hernie), et la chute du CAC40, la perte de trillions de dollars, et l’effondrement de la rente ».
« Au chevet d’un monde ravagé, mille journalistes rivalisent en des discours creux et alambiqués : ils parlent de « pléthore obturante » et de « cachymie luxuriante »
Et Molière d’ajouter :
"Votre plus haut savoir n’est que pure fantaisie
Vaine et peu sage médiacratie
Vous ne pouvez guérir par vos grands mots d’experts
La folie furieuse des banksters »
"Clysterium donare
Postea saignare
Ensuita purgare
Il doit jurer
De non jamais te servire
De remediis aucunis
Quam de ceux seulement journalis potentis
fauchibus dust-il crevare
Et mori de sue male"
Mais, et pour calmer la ire de Piffard, et ranger les rapières au placard : « Tant que les hommes désireront ne pas mourir idiot et qu’ils aimeront à vivre libres, le journaliste sera raillé ( et bien payé). »
Salut et merci à l’Université !