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Accueil du site > Tribune Libre > Parle-t-on de « chirurgien-citoyen ? » demande-t-il en se moquant. Pourquoi (...)

Parle-t-on de « chirurgien-citoyen ? » demande-t-il en se moquant. Pourquoi donc des « journalistes citoyens » ?

C’est devenu un sport très couru dans les médias officiels de vilipender les rédacteurs sur Internet, qu’ils tiennent leur blog ou publient sur un journal en ligne comme AGORAVOX. Il y a eu récemment le pétard mouillé du docteur Laurent Joffrin diagnostiquant chez eux une « média-paranoïa ». On a dit ce qu’on en pensait (1). C’est au tour du Monde.fr de publier, le 6 mars dernier, un article d’un certain Xavier Ternisien : « Les blogs : info ou influence ? » Le dénigrement s’y poursuit par divers témoignages, de journalistes professionnels évidemment mais aussi d’ « agences de veille » dont le gagne-pain est de surveiller ce qui se dit sur Internet et d’en informer à leur demande des entreprises et des administrations.

 
Le mépris du blogeur

C’est au moins la preuve que cette nouvelle circulation de l’information est désormais prise au sérieux. Les blogeurs seraient deux fois plus nombreux que les journalistes avec cartes de presse. Il ne serait plus possible de les ignorer  : ils en viendraient même à concurrencer les journalistes professionnels… dans l’accréditation auprès des institutions !

Il n’empêche qu’ils suscitent la moquerie : certains les appelleraient des « journalistes en pyjama » ! C’est drôle tout de même pour des gens qui, en général, comme l’article le reconnaît d’ailleurs, ne veulent surtout pas être confondus avec les membres de cette profession. Le nom de « journalistes citoyens » que certains revendiquent cependant, est en tout cas vigoureusement récusé par le vice-président de la Commission de la carte d’identité des journalistes, à en croire l’article du Monde : «  Après tout, tonne-t-il, on ne parle pas de "chirurgien citoyen". Le terme de "citoyen" ne sert qu’à habiller une dévalorisation de l’information et une précarisation de la profession. »

« La relation d’information », une pratique quotidienne de chacun

C’est vrai, ça ! Pourquoi ne parle-t-on pas de « chirurgien-citoyen » ? Il ne vient pas à l’idée de ce journaliste indigné que le métier de chirurgien implique une expertise spécifique qui exige un long apprentissage, mais qui ne fait pas partie des compétences générales nécessaires à un citoyen. Et c’est heureux que cette pratique n’interfère pas dans le quotidien de chacun, sinon la vie ne serait pas drôle s’il fallait jouer chaque jour du scalpel !

Peut-on en dire autant de « la relation d’information » ? Même si elle fait l’objet d’un apprentissage spécifique pour son traitement par les médias de masse, elle s’impose à tout citoyen qui se trouve contraint sur le tas, par essais et erreurs, depuis l’enfance, sinon de la maîtriser, tant s’en faut, du moins d’en user pour assurer au minimum sa survie. Voilà pourquoi, s’il n’est nul besoin de pratiquer quotidiennement la chirurgie et qu’il suffit en cas de nécessité de s’en remettre à un chirurgien, il n’en va pas de même de « la relation d’information » qui se vit quotidiennement puisqu’elle structure les échanges de la vie sociale. 

Une mythologie édifiante de la profession

Le paradoxe est que l’apprentissage du noble métier de journaliste s’accommode d’erreurs grossières qu’une pratique quotidienne de « la relation d’information » ne peut tolérer. Quand donc ces journalistes professionnels, indisposés par ces amateurs en ligne, finiront-ils par s’en rendre compte ? Jamais sans doute, car ils sont prisonniers d’une mythologie qui leur est inculquée depuis toujours, à l’école comme dans leur formation professionnelle. Ils croient en retirer un crédit, alors qu’ils font candidement aveu de naïveté, ou, pis, de duplicité.

Il est encore plus étonnant qu’ils reçoivent le renfort de ces agences de veille dans la diffusion de ces erreurs. Ainsi s’exprime, par exemple, le directeur associé de l’agence Human to Human dont le nom en sabir anglo-américain est à lui seul la signature d’une frime toute médiatique : « (La) pratique (des blogueurs) est fondamentalement différente de celle des journalistes, prétend cet agent. Ils ne respectent pas les trois piliers du métier que sont la distanciation, l’objectivation et le recoupement des sources. Ils sont dans une subjectivité totale par rapport à leur sujet. »

Rappel de quelques rudiments méconnus des journalistes professionnels

On est peiné de devoir rappeler à ces professionnels de l’information, pourtant si sûrs de leur savoir, quelques rudiments de « la relation d’information ».

1- D’abord, seule « une représentation de la réalité » est accessible aux travers des médias personnels (cinq sens, mots et images, etc.) et de leurs prothèses que sont les médias de masse. Quelque « distanciation », « objectivation » ou « recoupement des sources » qu’on puisse opérer, on ne rapporte jamais du « terrain » sur lequel on s’est rendu, qu’une « carte » plus ou moins fidèle à la réalité.

2- Ensuite, « distanciation », « objectivation » et « recoupement de sources » ne sont rien face à la contrainte d’airain des motivations de tout émetteur que peut résumer le principe suivant : nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. Voilà pourquoi tant d’informations restent secrètes et que d’autres sont volontairement diffusées.

Un exemple du jour ? M. Cluzel, président de Radio France qui aimerait tant se succéder à lui-même en mai prochain pour un nouveau mandat, vient, dans une interview au Figaro.fr du 11 mars 2009, de prendre ses distances avec Stéphane Guillon dont on sait que sa chronique sur DSK a déplu au président de la République… lequel malheureusement nomme désormais les présidents de l’audiovisuel public : « L’impertinence (…), a-t-il déclaré, est aussi une vieille tradition à Radio France. Je n’ai pas l’idée de briser cette tradition. Ça ne veut pas dire que je sois d’accord avec toutes les expressions de cette impertinence. Dans impertinence, il y a pertinence. Quand la pertinence manque à l’impertinence, le rire ne fait plus rire. Je ne voudrais pas que cela arrive à Stéphane Guillon, qui a par ailleurs du talent. Tous les combats de ma vie vont vers le respect de la différence et de la vie privée. Je ne suis pas heureux quand une personne est blessée.  »

N’est-ce pas un désaveu ? M. Cluzel n’envoie-t-il pas un gage de repentance à son suzerain ? M. Guillon ne doit-il pas s’attendre à faire ses valises, puisque le président de Radio-France vient de le lâcher ? Or qui a été "impertinent" dans l’affaire ? DSK qui a abusé de sa fonction pour imposer une relation sexuelle à une de ses employées ou S. Guillon qui a choisi, à la Molière, de ridiculiser le vice du harcèlement sexuel au travail ? « Car on veut bien être méchant, dit Molière dans la préface de « Tartuffe », mais on ne veut pas être ridicule ». M. Cluzel, lui, ne peut le dire sans compromettre ses chances de nomination, s’il y croit encore. Et Le Figaro a choisi volontairement de lui offrir sa tribune pour se défendre, alors qu’il pouvait s’en abstenir !

3- Aussi reste-t-on songeur devant le titre qu’en 2009, un journaliste du Monde ose encore donner à son article, avec une belle allitération en « inf » pour rapprocher les deux mots sans les confondre : « Les blogs : info ou influence ? ». Il prétend ainsi naïvement que les blogeurs, à la différence des journalistes professionnels, ne font pas de l’information mais visent seulement à exercer une influence. Eh oui, on a appris aux malheureux journalistes qu’il existait une information qui n’influence pas ! On leur serine depuis toujours à bien faire la différence entre « journal d’information  » qui n’influence pas, et « journal d’opinion » qui influence, à distinguer également «  l’information » qui n’influence pas, du «  commentaire » qui influence, et à croire à l’existence d’ « un discours informatif » qui n’influence pas !

Il ne faut avoir aucune idée de « la relation d’information » pour admettre ces erreurs. Toute information, qu’elle soit livrée ou qu’elle soit gardée secrète, influence ! On a souvent fait référence au secret gardé par le Président Mitterrand sur son cancer en 1981, et qui a eu pour influence de lui permettre de se représenter en 1988 à l’élection présidentielle sans s’exposer au doute de ses adversaires. Tout comportement influence autrui, qu’on parle ou qu’on se taise ! Dès lors « un journal d’information » exerce une influence en dissimulant son opinion quand, au contraire, « un journal d’opinion » le fait en l’exhibant. Quant à la distinction de «  l’information » et du « commentaire », elle est rigoureusement impossible, comme le prétendu « discours informatif  », ne serait-ce que parce le seul fait de livrer volontairement une information revient à l’assortir du commentaire implicite suivant : livrée volontairement car jugée utile de l’être ou du moins non nuisible aux intérêts de l’émetteur ! Et inversement si l’information est gardée secrète !


La machine médiatique à ressasser les mêmes erreurs n’est pas près de s’arrêter. La profession journalistique angoissée voit encore, en effet, dans l’incessante promotion de sa mythologie édifiante qui l’a pourtant naufragée, une chance de salut. Il faut donc aussi inlassablement lui répéter qu’elle se trompe. Sa conduite elle-même dément d’ailleurs ses coyances. Car que cherche à faire ce journaliste du Monde en titrant son article, « Les blogs : info ou influence ? », sinon à influencer ses lecteurs et à leur faire croire qu’un journaliste peut livrer des informations sans influencer ? Tant d’obstination dans l’ignorance – ou la duplicité - commence à devenir pathétique. Paul Villach

(1) Paul Villach, « Média-paranoïa » de Laurent Joffrin, ou l’injure comme aveu d’impuissance », AGORAVOX, 5 février 2009.
« Laurent Joffrin sur Radio Suisse Romande : le doute jeté sur la version officielle du 11 septembre 2001 serait une sorte de négationnisme !  », AGORAVOX, 27 février 2009.
 


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86 réactions à cet article    


  • faxtronic faxtronic 12 mars 2009 11:17

    POurquoi l on parle de journalistes citoyens et pas de chirurgien citoyens. Simple, les chirurgiens ont encore garde une part de respectabilite, alors que les journalistes sont des servants des puissants.


    • John Lloyds John Lloyds 12 mars 2009 11:29

      "nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. Voilà pourquoi tant d’informations restent secrètes et que d’autres sont volontairement diffusées. "

      C’est le cinquième amendement secret du journalisme professionnel : "Nul n’est tenu de témoigner contre soi-même". Cette seule raison suffit à expliquer pourquoi toute la presse sarkozienne restera fienteuse par son absence d’indépendance. Bien vu l’auteur, superbe article.


      • sisyphe sisyphe 13 mars 2009 08:35

        Oui ; très bon article, très bien vu, monsieur Villach. 

        Il est tout à fait symptomatique, de la part des "journalistes accrédités" , leur impasse systématique sur la principale différence entre eux et les "journalistes-citoyens" ; c’est qu’eux en vivent ; et dépendent donc, avant tout, de leur employeur

        Eh oui, toute la différence est là, toujours passée sous silence ; quand on dépend d’un employeur, on ne peut pas dire n’importe quoi (je veux dire qu’on ne peut pas dire ce qui lui déplait ou lui porte tort) ; d’autant quand on connait, aujourd’hui, les mains entre lesquelles sont détenus tous les medias ; TV à la botte du pouvoir, grands groupes mediatiques concentrés chez quelques représentants de l’oligarchie financière, voire militaire ; Dassaut, Bouygues, Lagardère, etc, etc....

        On est d’ailleurs envahi par l’assourdissant silence, de la part, justement, de ceux professionnellement chargés de diffuser l’information, de cette concentration totalement contraire à la déontologie de leur métier ; ben oui, quand il faut aller à la soupe, on s’asseoit volontiers sur quelques vagues principes d’éthique et de déontologie, n’est-ce pas ? 

        A ce propos, les dernières déclarations du kondukator de l’Elysée-moi, sur l’aide gouvernementale à la presse (en difficulté ; tiens, tiens...) aurait pu, de leur part, engendrer de légitimes questions sur leur perte d’indépendance vis à vis du pouvoir ; vous en avez entendu parler dans les organes de presse ou de télé, vous ? 

        Moi non ; pas ailleurs que de la part de "journalistes-citoyens" qui, eux, ne sont pas tenus par les c.... de leur subsistance, pour diffuser de l’information... 

        Ca fait une sacrée différence, quand même, non ? 
         smiley


      • barbouse, KECK Mickaël barbouse 12 mars 2009 11:42

        bonjour,

        bien vue monsieur VIllach, la lutte pour la légitimité entre les différentes façon d’appréhender l’information et la réalité qu’elle reflète ne fait que commencer :))

        surtout que de plus en plus, la population française sort de son assourdissement par les "massmédias", et comprend que ce n’est pas le volume d’une information même répétée des dizaines de fois, qui en fait la vérité.

        sociologiquement la disponibilité des affects est en train de changer de maitre, lentement mais surement, et pour beaucoup c’est une perte de pouvoir véritable ;

        le jour ou on parlera de la proximité des enfants à la fumée de cannabis au journal de 20H, et on finira par en parler tellement ce processus va en s’aggravant, cela fera encore des années que la France qui se croit informé sur ce qui se passe dans le monde entier, se rendra compte, et trop tard pour quantité de personne, de ce qui se passe chez elle.

        amicalement, barbouse. 


        • TALL 12 mars 2009 11:58

          Le problème du média-citoyen est la totale déresponsabilisation des auteurs de par l’anonymat.

          Pour prendre un exemple "au hasard" smiley si quelqu’un vient ici vous prévoir la fin du monde pour demain avec faillite générale du système, guerres atomiques, etc ... il ne sera jamais "sanctionné" pour ses délires aussi absurdes soient-ils à la lueur des faits.
          Car si son pseudo est décrédiblisé ensuite par les faits, il change tout simplement de pseudo, et c’est fini....

          Un vrai journaliste par contre, met en jeu sa réputation et celle de sa gazette, il doit donc veiller à son beefsteak et ne peut pas débloquer impunément.


          • foufouille foufouille 12 mars 2009 14:49

            @ tall
            et le parapluie nucleaire, tu connais ?


          • TALL 12 mars 2009 15:22

            foufouille
            je me souviens même encore de la crise des missiles de Cuba en ’62
            c’est après ça qu’ils ont installé le téléphone rouge entre la Maison Blanche et le Kremlin


          • appoline appoline 12 mars 2009 19:40

            @ Tall,

            Un vrai journaliste par contre, met en jeu sa réputation et celle de sa gazette

            Le ciel vous entendre Tall, selon la formule consacrée car, si cela s’avérait, combien se retrouveraient au placard, vu le nombre de conneries qu’ils nous débitent à la minute.


          • Plus robert que Redford 12 mars 2009 22:50

            @ TALL :

            Car si son pseudo est décrédiblisé ensuite par les faits, il change tout simplement de pseudo, et c’est fini....

            C’est certain, mon cher Tall, et pas plus que moi qui m’abrite aussi derrière un pseudo vous n’avez de risque à prendre dans cette Agora


            "Il doit donc veiller à son beefsteack et ne peut pas débloquer impunément"

            Pas plus qu’il ne peut déplaire à la main qui lui tend le-dit beefsteack


          • TALL 12 mars 2009 23:21

            Oui, mais quand on sait qui paie le steak, on a un critère supplémentaire important pour juger l’info

            En fait, le principe que j’évoque est simple : c’est la nécessité de RESPONSABILISER pour pouvoir réguler et faire respecter une certaine déontologie
            Or, avec l’anonymat et le changement incessant de masque possible, il y a déresponsabilisation totale ( hormis le respect des lois sur la diffamation etc ... ) et donc, pour la déontologie, c’est la jungle.


          • John Lloyds John Lloyds 13 mars 2009 00:13

            Tall qui sombre dans sa grossesse nerveuse ... Euh tu pensais à quelqu’un en particulier dans ton exemple ? smiley  smiley

            Dis donc Tall, tu sais que cette crise fut prévue longtemps à l’avance avant qu’elle n’accouche, un an, parfois deux, par pas mal d’universitaires, d’analystes financiers, à qui on riait au nez à l’époque. Tu me rappelles combien d’émissions de télé ou d’articles dans les journaux en 2006 ont fait état de la possibilité de l’effondrement actuel ? (ce qui aurait d’ailleurs bien aidé, car des mesures dignes de ce nom auraient peut-être pu aider à éviter le mur)

            Aujourd’hui rien n’a changé, les mêmes universitaires, rejoints depuis par d’autres, font hurler les sirènes. En quoi un blogueur, qui se fait l’écho et le relais (sa prétention ne va pas au-delà) de spécialistes réduits aux publications restreintes, blogueur qui possède l’immense avantage de n’avoir de compte à rendre à personne et de marner gratos, serait-il plus criticable qu’un professionnel qui produit l’image unipolaire de son mécène ? Finalement, le problème se réduit à presque rien : Dans le journalisme, un pro est un pro juste parce qu’il est payé, pas parce qu’il informe.


          • pruliere pruliere 13 mars 2009 08:24

            "Un vrai journaliste par contre, met en jeu sa réputation et celle de sa gazette, il doit donc veiller à son beefsteak et ne peut pas débloquer impunément."

            c’est sûr ! L’interview bidon de F. Castro, les charniers de Timisoara, la mort de P. Sevran ou encore tout récemment les "classes en luttes" de Zemmour, ne reposent que sur du solide vérifié et revérifié !! On peut donc croire les "pros" sur parole !!


          • ZEN ZEN 12 mars 2009 12:12

            Excellent article, Paul

            J’espère qu’il rencontrera un vaste écho ...jusque dans Le Monde smiley

            Certes, il est facile de trouver n’importe quoi sur des blogs qui prétendent avoir une valeur informative, l’argument est trop facile

            Il existe des journalistes blogueurs , souvent plus intéressants et incisifs dans cet exercice que ce qu’ils produisent dans le journal où ils sont appointés, obligés souvent à une sorte d’ autocensure ou de nivellement du discours

            Les grands journaux "parrainent" eux-mêmes des lecteurs -blogueurs , dont la lecture est parfois instructive et les commentaires ouverts à partir de certains articles en apprennent parfois plus que le contenu de l’article lui-même, qui a pratiqué la langue de bois ou n’a fait qu’un délayage de communiqué d’agence de presse

            ...de même que certains commentaires sur Agoravox valent leur pesant d’information, bien supérieurs dans certains cas au contenu de l’article lui-même

            Le problème est que pour séparer le bon grain de l’ivraie, il faut déjà posséder une base informative personnelle pour établir une sélection et des recoupements nécessaires
            Mais il faut du temps..ce qui n’est pas le propre de la presse quotidienne..


            • TALL 12 mars 2009 12:30

              Zen

              Le problème est que pour séparer le bon grain de l’ivraie, il faut déjà posséder une base informative personnelle pour établir une sélection et des recoupements nécessaires

              Exactement ...mais la base informative, on la construit sur quoi ? Quels sont les critères de fiablité ?

              Personnellement, je préfère connaître la fonction sociale réelle de l’émetteur d’une info pour savoir jusqu’à quel point je peux me fier à ce qu’il dit. S’il prêche pour ou contre sa chapelle ( ce qui est rare ) mon appréciation en sera évidemment affectée..
              Dans la blogosphère anonyme, je n’ai pas ce repère.


            • ZEN ZEN 12 mars 2009 13:32

              @ Tall

              Vrai problème , qui n’est pas insoluble, ce n’est pas un cercle vicieux...
              Pour savoir, il faut déjà savoir, nous disait Platon
              Le contact régulier avec une presse diversifiée permet de se former un minimum de culture factuelle et méthodologique
              C’est en lisant qu’on devient lecteur, on ne peut en sortir...Les exigences critiques viennent d’elles-memes avec un peu d’instruction, de curiosité. C’est une tache sans fin...
              Pour mon cas, c’est en lisant assidument le Monde depuis ma jeunesse, que j’ai appris à m’en détacher pour des informations plus sérieuses . Il est vrai qu’à l’époque des Vianson-Ponté, Fauvet...l’information de ce journal était d’une autre qualité et affichait des signatures de vrais journalistes de terrain : Niedergang, etc...

              (Mon clavier ne sait plus faire correctement les "^^"...)


            • TALL 12 mars 2009 14:22

              Zen

              Oui voilà, prendre l’avis de "camps opposés" sur un même sujet et faire sa propre évaluation subjective, car il faut en faire une. Mais pour ça, il faut pouvoir reconnaître les "camps".
              Pour ce faire, j’aime bien Google-news, notamment avec les rubriques personnalisées où tu choisis librement tes mot-clés.


            • TALL 12 mars 2009 14:24

              on a Google-news en français aussi


            • TALL 12 mars 2009 12:15

              L’auteur écrit :

              Le dénigrement s’y poursuit par divers témoignages, de journalistes professionnels évidemment mais aussi d’ «  agences de veille » dont le gagne-pain est de surveiller ce qui se dit sur Internet et d’en informer à leur demande des entreprises et des administrations.

              Comme celle-ci par exemple ?

              smiley smiley


              • bernard29 bernard29 12 mars 2009 14:22

                Intéressant le lien  !!


              • ZEN ZEN 12 mars 2009 13:38

                Notre Florentin, plein de ressentiment apparemment, réglerait-il quelque compte ?
                Ce n’est pas très chrétien...
                Réduire les propos de l’auteur à cette formule :"le journaliste. Voilà l’ennemi à abattre..." , si j’ai bien lu, dénote une lecture superficielle et passablement malhonnete
                On arttend une analyse sur l’essentiel , de vraies critiques et non des sarcasmes...


              • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 15:46

                @ Zen

                Cher Zen, Piffard, n’a plus sa tête depuis le coup de bambou qu’il a reçu avec mon article sur la fillette de 9 ans violée : j’y estimais que la morale catholique révélée par l’archevêque de Recife n’était pas compatible avec une société de la connaissance.

                Sa charité chrétienne est très rancunière et lui obscurcit l’entendement. Je me demande s’il n’est pas atteint en même temps de ce qui a emporté le fameux troll, Démian West. Souvenez-vous, Piffard ne se consolait pas de son départ dans un article !
                Les intégristes sont ainsi, qu’ils chérissent l’art contemporain officiel ou une morale mortifère. Paul Villach


              • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 15:56

                @ Piffard

                Vous devriez vous aliter, mon bon ami ! Vous faites une crise de ressentiment aigu, parole de Diafoirus !

                "Heureusement que tout ça n’est pas très sérieux...
                " écrivez-vous ? Mais si vous le pensiez vraiment, auriez-vous fait couler votre bile en abondance et en incohérence comme vous venez de le faire ? On ne perd pas son temps ainsi avec ce qui n’en vaut pas la peine. Je vous remercie donc de votre considération, même si vos propos touchent à la confusion intellectuelle !

                Allez, vous me réciterez "trois pater et trois ave" ! Mais n’y revenez-pas, sinon la prochaine fois c’est un pélerinage à St-Jacques que je vous colle, parole de Mgr l’archevêque de Recife ! Paul Villach


              • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 17:28

                @ Piffard

                Continuez, vous êtes plaisant ! L’acrimonie est source d’inspiration chez l’intégriste démasqué.

                Le problème est que vous êtes hors-sujet et vous tournez au troll !

                Je me réjouis cependant de voir que mes leçons ont porté : vous aussi, vous avez retenu deux procédés structurels de l’image que vous ignoriez et sans lesquels on ne comprend pas le mode d’expression qu’est une image : LA MÉTONYMIE et L’INTERICONICITÉ

                Je comprends là encore votre ressentiment d’avoir découvert si tard, comme M. Jourdain, les ressources de l’analyse d’image ! Paul Villach


              • ZEN ZEN 12 mars 2009 17:45

                Sacré Florentin !
                Hilarant ! smiley
                Meilleur humoriste qu’analyste ou moraliste


              • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 18:43

                @ Piffard

                M. l’intégriste "à la triste figure", votre ignorance va jusqu’à m’attribuer des outils qui existaient bien avant que je m’en servisse ! Qu’importe qui les a inventés s’ils permettent d’y voir plus clair ! Vous verrez, la lumière vaut mieux que l’obscurité et l’obscurantisme où vous mijotez.

                Ouvrez donc les volets !

                Essayez à votre tour, au lieu de cuire et recuire dans votre ressentiment. Paul Villach


              • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 19:34

                @ Piffard

                Si rude a donc été pour vous le coup de bambou, hier !

                Prenez donc un bon grog, et, une couverture sur les genoux, méditez "l’imitation de Jésus Christ" pour ne plus tremper votre langue dans le fiel ! Vous risqueriez de vous empoisonner vous même. Prenez garde ! L’intégrisme est une maladie auto-immune ! Paul Villach


              • Jojo 12 mars 2009 22:50

                Bonsoir à tous
                Philippe Renève à propos de Piffard :
                "De mystificateur. Ou de cuistre."
                La vérité la voici, il fût un temps où la ressemblance de Piffard avec le petit Jésus, lui valut un triomphe. La décrépitude l’ayant frappé à l’age de six ans, il s’est depuis recyclé en cuistre. Nuance…

                Piffard,
                J’ai vu que vous aviez réussi à placer le Coran dans l’article sur l’excommunication. Euh … A ce stade, je pense qu’il n’ y a plus rien à faire pour vous, … Essayez un exorcisme on ne sait jamais…
                Sinon bravo, les gens vous prennent de nouveau pour un Catholique et même pour un fervent Catholique, mais bien sûr… 

                A l’auteur,
                Merci pour l’article
                Tout le monde s’en moque mais bon je le dis quand même. Cette semaine j’ai renoué un peu avec les chaînes satellitaires d’information. Disons que chaque fois que je zappais hors CNN, j’apprenais (y compris sur France24 oui).
                Je ne vais donc pas le nier. Le journalisme professionnel continue à m’apporter et je ne l’oppose simplement pas à celui "dit" citoyen.
                Par contre votre article qui parle même de mépris des bloggeurs me pousse à réagir :
                « Les blogs : info ou influence ? »
                Sur ce point, je dirais que personne n’a désormais le monopole de l’info-luence (du moins tentative de). Ce serait plutôt cette perte de maîtrise qui à mon sens en gênerait plus d’un. Toujours là Piffard ?
                De plus au-delà de la grave erreur consistant à sous-estimer les autres, ce que je relève surtout, c’est la mauvaise foi incroyable qu’il y a derrière le quolibet méprisant de "journaliste en pyjama". Un peu le cliché "Ronds de cuir"
                · En premier, évidemment parce que sans certains ronds de cuir, rien ne serait possible sauf à concevoir que l’on puisse se passer de concevoir… Et paradoxalement ce sont des ronds de cuir qui sont souvent capables d’une meilleure distanciation et d’une plus grande capacité de recoupement (meilleur accès à des sources diversifiées).
                · Ensuite, parce que dans la profession et pour chaque vrai journaliste sur le terrain, combien de journalistes en pyjama attendant de consommer ce qu’on veut bien leur envoyer, ou carrément de consommer le flux de dépêches d’agence ?
                · Mais surtout, que représentent les super- journalistes compétents et intègres au point d’être capables de peser sur le cours des évènements et même de l’Histoire dans la profession ? 1, 2 Pour mille ?
                Pour le gros des troupes et entre la médiocrité des uns, le manque d’ambition des autres et l’aliénation aux puissants du reste, il me semble que ce sont bien eux et personne d’autre qui (à trop vouloir nous pré-digérer l’information à leur manière), n’ont réussi qu’à faire le vide autour d’eux.
                Vide évidemment comblé par l’alter-journalisme et par les médias citoyens (avec plus ou moins de bonheur il est vrai), mais tout de même, assez de matière et de compétences pour y retrouver information et analyses de qualité. Je n’irai pas me plaindre non…
                Ici, au moins, lorsqu’une énormité est sortie, le verdict du bon sens général est immédiat et souvent sans appel. C’est loin d’être le cas ailleurs (je me comprends smiley ).

                Et puis finalement, si la concurrence des médias citoyens les gêne tant, ils n’ont qu’à reconquérir tous les déçus d’entre leurs lecteurs et auditeurs, s’ils en sont encore capables évidemment…

                PS : J’étais absent alors avec du retard pardon, bonne fête à Claude, Gül, Gaïaol, Olga, Dame Jessica, R-Sistons, Madame_Sans_Gêne et Epeire. Meilleurs vœux les filles, ne changez rien vous êtes superbes.


              • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 09:17

                @ Philippe Renève

                Cher Philippe Renève,
                "une mauvaise foi provocatrice et une ironie finement optimisée aux fins de blesser les rédacteurs, de préférence les plus sincères," écrivez-vous à propos de Piffard qui est entré en transe.

                1- "Mauvaise foi ?" Sans aucun doute, c’est évident, je vous l’accorde : il pratique le leurre de diversion pour ne pas affronter le problème posé qui le met dans l’embarras. Quel image, en passant, il donne de sa croyance à laquelle il voudrait convertir le monde entier !
                2- "Une ironie finement optimisée" ? J’y vois plutôt les gros sabots du sarcasme de l’individu impuissant à contrer les arguments qui mettent à mal sa représentation du monde. Voyez comme il est passé de l’affaire de l’excommunication ecclésiastique à mon analyse de l’information qui le met hors de lui au point de pratiquer l’injure. Tartuffe n’aime pas être démasqué, c’est humain !
                3- "Aux fins de blesser les rédacteurs, de préférence les plus sincères". Je vous remercie de m’y compter.
                Mais, rassurez-vous, je ne peux personnellement être blessé que par un argument qui volatiserait celui que j’avance, sans que j’ai pu, dans un travail préparatoire, l’anticiper, ne serait-ce que pour me corriger et ne pas offrir le flanc à une critique élémentaire.

                Les cris d’un intégriste ne peuvent blesser, car rarement intégrisme et intégrité font bon ménage ! Paul Villach

                 


              • Francis, agnotologue JL 13 mars 2009 10:12

                J’ai lu cet échange avec une certaine délectation je dois dire. J’ai noté ceci :

                 ""… Et cessez donc de répéter à tout bout de phrases intégriste, intégriste !"" (Florentin Piffard le 12 mars 2009 à 19H13)

                De la part de quelqu’un dont l’essentiel des arguments se résume à un mot répété comme un mantra : "Diafoirus" cela a quelque chose de troublant, je trouve.




              • Francis, agnotologue JL 13 mars 2009 13:58

                Florentin Piffard, vous n’ignorez pas que traiter quelqu’un de Diafoirus c’est une insulte. Vous n’ignorez pas non plus que les insultes sont les arguments de ceux qui n’en ont pas d’autres. Enfin le personnage de Molière était plus obscurantiste que médecin, une sorte d’intégriste de la médecine ("le poumon, le poumon, le poumon vous dis-je !") en somme. Vous ai-je satisfait ?


              • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 15:18

                @ Aux lecteurs de Piffard

                Sur mon article hier, Piffard piqua un fard.
                Le pauvre est en pétard ! Et, disons-le sans fard,
                Ce dur coup de bambou a rendu fou furieux
                L’intégriste Piffard. Il le crie en tout lieu.
                Il croit, le malheureux, qu’en les mettant en vers
                Ses arguments poussifs à tort et à travers
                Tromperont le gogo et feront illusion.
                La forme peut, c’est vrai, faire oublier le fond.
                Voilà pourquoi notre homme, au lieu comme il se doit
                De penser sainement, compte sur ses dix doigts
                Pour mettre à son babil tous les pieds qu’il lui faut.
                Mais il a beau s’escrimer, Piffard a tout faux !
                Ce ne sont pas des sons de vers de mirliton
                Ni les coups de menton, qu’on hausse ou non le ton,
                Qui feront oublier la pensée d’un bouffon.
                Paul Villach


              • Marsupilami Marsupilami 12 mars 2009 12:44

                 @ Paul

                Excellent papier. En plus, Xavier Ternisien ferait mieux de balayer devant sa porte puante au lieu de s’attaquer au "journalisme citoyen" - même si je n’aime pas trop cette expression. C’est un ardent défenseur de l’islamisme qui n’hésite pas à désinformer et à déformer outrancièrement les faits pour défendre sa cause.


                • Marsupilami Marsupilami 12 mars 2009 18:50

                   @ Paul

                  T’as quand même quelque chose à dire quant aux traîtrises de Xavier Ternisien ?


                • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 19:07

                  @ Marsupilami

                  Cher Marsu, j’ai lu le texte auquel tu renvoies. Et il y a de quoi être effrayé, en effet.

                  Mais, ici, ne mélangeons pas les problèmes. J’ai ciblé l’article que ce monsieur a pondu contre les rédacteurs d’Internet et montré les erreurs sur lesquelles il s’appuie pour leur donner des leçons.
                  Ce n’est déjà pas si mal ! Car si ce monsieur est aveugle à ces erreurs, il y en a bien d’autres dont il peut se faire le propagandiste. Paul Villach
                   


                • Marsupilami Marsupilami 12 mars 2009 19:19

                   @ Paul

                  D’accord avec toi mais je n’étais quand même pas hors-sujet, vu que mon post situait Ternisien dans son contexte de falsificateur issu du journalisme officiel qui prétend donner des leçons à ceux qui ne le sont pas (voir plus bas ma réponse à Courouve). Un gugusse comme Ternisien n’a à l’évidence aucune leçon de déontologie à nous donner. La déontologie, c’est pas un truc inscrit par un robot sur une carte de presse.


                • Cyber entrepreneur Cyber entrepreneur 12 mars 2009 13:10

                  Bonjour,
                  Très intéressant.
                  Il convient de noter à cet égard que nous sommes bénis, car nous avons encore la liberté d’expression... ! Voyez ce qui ce passe en Egypte (dernier article sur mon blog), où les bloggueurs sont pourchassés par une armée de policiers chargés de les arrêter pour trafic d’influence notamment !
                  Quant aux journalistes professionnels, ils n’ont qu’à parler des sujets qui intéressent les populations et ils seront lus et écoutés.
                  La crise de la presse papier leur fait peur, ce que nous pouvons aisément comprendre et soutenir. Toutefois, il est évident qu’en dérivant l’information sur le Net, elle va challenger les journalistes entre eux et faire naitre de nouveaux métiers dans ce secteur.

                  Cyberentrepreneur


                  • jerome 12 mars 2009 13:57

                    Le mépris du " blogeur " ? Ou peut-etre du " blojeur " ?

                    Hey M.Villach,on en oublie les bonnes manières ?
                    Excellent billet au demeurant,je crains cependant que le Sieur Joffrin s’étrangle en le lisant - mais sait-il encore
                    lire,le pauvre ...


                    • Francis, agnotologue JL 12 mars 2009 14:01

                      Les journalistes - inféodés au PPA - n’étant plus citoyens, il faut qu’il existe des citoyens journalistes.  smiley


                      • Marie Pierre 12 mars 2009 14:08

                        Bonjour et merci pour cet article,

                        "Chirurgiens citoyens" ça doit bien exister, ceux qui, sans tenir compte de la loi ou de l’Eglise, sauvent des gens dans l’anonymat. Cette gamine brésilienne doit certainement d’avoir la vie sauve grâce à certains chirurgiens.

                        Quant à la "dévalorisation de la profession" par les blogueurs, je pense aux journalistes accrédités qui se sont empressés autour de l’affaire du corbeau à la balle de 9 mm en révélant ses nom et adresse. Belle image !

                        Cela me rappelle une chanson de Léo Ferré, la Révolution :

                        "Et tous ces mecs qu’on voit plus, dis ?
                        Qui c’était ça ? C’étaient des... eh ! Non
                        C’étaient p’t-être des... non, non, non
                        Et alors qui c’était ?
                        C’étaient des journalistes honnêtes."


                        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 12 mars 2009 14:16

                          "Citoyen", comme adjectif, est la marque du politiquement correct.


                          • Marsupilami Marsupilami 12 mars 2009 14:58

                             @ Courouve

                            D’accord avec toi sur ce point. Voir mon post ci-dessus. Plus la politique s’abîme dans l’insignifiance et plus il devient chic et choc de se parer individuellement des plumes de "citoyen". Le "citoyen" est en passe de devenir la face vertueuse et morale du "consommateur" qui flippe sur son caddie vide.

                            L’expression "journalisme citoyen" est de ce point de vue insignifiante. En quoi des blogueurs sans carte de presse seraient-ils plus ou moins citoyens que des journalistes avec carte de presse ? La réalité, c’est qu’il existe de (trop rares) journalistes encartés qui produisent une information authentiquement citoyenne, et parallèlement de très nombreux pseudo-journalistes non-encartés qui ne font qu’agréger ou colporter les informations, rumeurs et désinformations qui circulent sur Internet.

                            N’empêche que le journalisme professionnel et encarté - que je connais très bien et pour lequel je n’ai aucune estime en règle générale, à l’exception des reporters qui sont vraiment sur le terrain - a quand même des soucis à se faire. N’importe qui sachant à peu près rédiger un texte bien construit et compréhensible est désormais susceptible de faire concurrence aux journaleux encartés qui pondent du texte formaté à partir de dépêches AFP. Et c’est très bien : au moins, les sources d’intox seront plus nombreuses !


                          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 12 mars 2009 15:08

                            A l’apoque du mariage homo de Bègles, toute la presse allait répétant l’ineptie de Mamère et Borillo selon laquelle le Code civil ne définissait pas le mariage comme mariage entre un homme et une femme. La télé nous montrait même Borillo assis devant un Code civil ouvert.

                            Sur France Inter le 14 mai 2004, Noël Mamère prétendait que le mariage n’est pas forcément celui d’un homme et d’une femme. Il avançait que l’art. 75 ne figure pas dans le titre V du Code civil - exact, mais il figure, et c’était bien ennuyeux pour le maire de Bègles, dans le titre II, chapitre III relatif aux "actes de mariage" : "L’officier de l’état civil [...] recevra de chaque partie, l’une après l’autre, la déclaration qu’elles veulent se prendre pour mari et femme  : il prononcera, au nom de la loi, qu’elles sont unies par le mariage, et il en dressera acte sur-le-champ." Cet article ne régissait rien d’autre que … la "cérémonie" à Bègles le 5 juin 2004.

                             

                             Dans "Pourquoi le mariage homosexuel" (Le Monde, 2 mai 2004), Daniel Borrillo n’invoquait plus un vide juridique du Code civil, l’article 75 étant pour lui devenu clair. Mais l’allégation de vide juridique (en fait ce vide ne s’étendait que dans les cervelles de Borrillo et de Mamère) avait manipulé l’opinion pendant plus d’un mois, et faussé le sondage Elle/Ifop des 8-9 avril 2004 (cité par Fogiel et par Moati) ; les 6-7 mai 2004, un deuxième sondage Ifop inversait les résultats : 50 % de non, 47 % de oui.

                            Il m’a fallu plus d’un mois pour obtenir des journalistes encartés un début de rectification.


                          • Marie Pierre 12 mars 2009 14:37

                            Bon, je me demande si les articles d’Alain Jules sont épluchés....


                            • Internaute Internaute 12 mars 2009 17:27

                              C’est bien fait pour eux et n’est que le retour du bâton. N’est-ce pas les journalistes qui depuis des années appellent français n’importe qui pour en dévaloriser le sens ? Aujourd’hui on appelle journaliste n’importe qui et c’est trés bien ainsi.


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 mars 2009 15:31

                                Les journalistes ont inventé la distinction entre Français et Français d’origine française ...


                              • L'enfoiré L’enfoiré 12 mars 2009 17:37

                                Paul,

                                 Je ne dirais pas "chirurgien-citoyen" mais "généraliste-citoyen". 
                                 Très vieille histoire que cet antagonisme entre blogueurs et journalistes.
                                 La preuve.


                                • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 18:37

                                  @ L’enfoiré
                                  Cher "L’enfoiré",
                                  Merci de ce complément... d’information qui remonte à 2005 ! Les choses tendent à empirer du côté des médias officiels. Paul Villach


                                • Radix Radix 12 mars 2009 19:46

                                  Bonjour monsieur Villach

                                  Ce combat des journalistes, ou plutôt de certains journalistes, contre l’internet me rappelle la fronde des conducteurs de dilligences contre l’automobile.

                                  C’est un combat inutile et perdu d’avance car les journalistes intelligents (oui il y en a) on déjà investi ce nouveau média qui leur offre une liberté de ton qui a disparue de nos médias (bonjour Monolecte).

                                  Généralement ils s’y font remarquer car ils écrivent fort bien, ce qui ne déprécie absolument pas les amateurs qui se sont hissés à ce niveau (pas tous malheureusement mais l’effort est louable).

                                  Qu’offre donc un média "citoyen" qui irrite tant les patrons de presse et séduit autant les internautes ?

                                  Ce qui séduit ce sont la variété, l’originalité et surtout la diversité des opinions qui s’expriment.

                                  Ce qui énerve les groupes de presse : c’est qu’ils ont dépensé des milliards pour acheter quasiments tous les titres, les radios, la télévision et contrôler l’info et que celà a été totalement inutile...

                                  Radix


                                  • Paul Villach Paul Villach 12 mars 2009 19:58

                                    @ Radix

                                    Ils ont, vous avez raison, bien des raisons d’en vouloir à ce maudit Internet ! Paul Villach



                                    • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 10:17

                                      @ Irukandji

                                      Merci pour l’information ! Je la suis de près ! Pourrez-vous me tenir informé du déroulement de l’audience, le 30 mars ? Paul Villach


                                    • irukandji irukandji 13 mars 2009 17:27

                                       Hélas, non, je la suis par le net grâce aux moteurs d’alertes. Je suis très loin du lieu.


                                    • aldebaran aldebaran 12 mars 2009 22:03

                                      @ l’auteur (et à tous ses approbateurs, par la même occasion)
                                      En résumé, les journalistes sont tous des mauvais, c’est bien ça ? La thèse est audacieuse, mais elle ne manquera pas d’être populaire (surtout ici !).

                                      On peut reconnaître à l’auteur une certaine audace, pour affirmer que les journalistes n’apprennent même pas cette vérité élémentaire : la réalité n’existe pas, seule une représentation en est accessible. Le blogueur, quant à lui, acquiert cette connaissance par magie, probablement.
                                      Ma foi, soyons bon prince ! Admettons qu’en effet les journalistes soient à ce point ignorants. Est-ce que pour autant ça donne au blogueur savoir-faire, déontologie et capacité de distanciation ? Ben non, évidemment.

                                      La jolie maxime nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire s’applique tout aussi bien au blogueur qui passe sous silence tel argument qui contredit sa pensée.
                                      Ce qui prouve bien que ça ne prouve rien.

                                      Et maintenant, allons-y pour le tir de barrage...
                                       smiley


                                      • sisyphe sisyphe 13 mars 2009 10:02

                                        par aldebaran (IP:xxx.x8.65.103) le 12 mars 2009 à 22H03

                                        @ l’auteur (et à tous ses approbateurs, par la même occasion)
                                        En résumé, les journalistes sont tous des mauvais, c’est bien ça ?

                                        Ben non ; tout faux !

                                        Il faut lire avant de vouloir répondre ; sinon, on s’expose, comme vous le faites là, à un total contre-sens.
                                        Allez, reprenez depuis le début ; je suis sûr que vous pouvez y arriver...
                                         smiley


                                      • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 10:43

                                        @ Aldebaran

                                        Le leurre que vous utilisez ne peut tromper que ceux qui l’ignorent. Vous me prêtez une énormité pour mieux faire diversion et la réfuter. Où avez-vous lu que je traite tous les journalistes d’ignorants ? Vous auriez pu au moins voir que j’ajoute une deuxième hypothèse, la duplicité.

                                        Le problème, toutefois, que je soulève, n’est pas un problème de personnes, mais un problème de théorie de l’information. Je prends l’article de ce journaliste comme exemple des erreurs que propagent sans cesse les journalistes croyant y gagner en crédit !

                                        Autrefois, quand on en était réduit à soumettre aux journaux un projet d’article ou des remarques pour le "courrier des lecteurs, JAMAIS, vous entendez, JAMAIS il n’était possible de poser ce problème. Avec Internet, les choses ont changé !

                                        Du coup, barricadée dans sa mythologie inculquée dans les écoles, la profession journalistique n’a pas avancé d’un poil dans la réflexion sur l’information, tandis qu’autour d’elle cette réflexion a avancé à pas de géant ! Et les journalistes se retrouvent bien démunis aujourd’hui que la bise est venue ! Ose titrer "INFO OU INFLUENCE ?" est à soi seul le résumé de l’indigence théorique sinon de la profession du moins du journaliste et du journal qui le publie.

                                        Il va de soi que les contraintes de "la relation d’information" que je souligne, pèsent sur tout individu, vous comme moi, de même que nul n’échappe à la loi de la gravitation universelle, qui fait que les objets tombent sur la terre au lieu de flotter en l’air ! Paul Villach


                                      • docdory docdory 13 mars 2009 00:21

                                         Cher Paul Villach

                                         

                                        Merci d’avoir démoli " l’argumentation " de Xavier Ternisien , qui est l’une de mes bêtes noires. La collaboration régulière et persistante de ce scribouillard de bas-étage au journal " Le Monde " est la principale raison pour laquelle j’ai cessé de lire ce quotidien depuis des années .

                                        Xavier Ternisien est en effet le bras armé journalistique de Tariq Ramadan et de sa mouvance. C’est l’un des plus zélés partisans de l’islamisation à outrance, un propagandiste infatigable en faveur du voile islamique, un ennemi acharné de la laïcité et de la loi de 1905 dont il préconise la " modernisation " ( on sait ce que ça sous-entend ) , c’est un partisan du financement public des mosquées , et j’en passe .

                                        Je n’en crois pas mes oreilles : Xavier Ternisien se permet de donner des leçons de journalisme aux blogueurs ??! Il ferait mieux de s’en administrer à lui-même !

                                         

                                        Ci joint , pour votre information , quelques articles concernant ce personnage :

                                         

                                        http://www.atheisme.org/ternisien3.html

                                        http://www.atheisme.org/ternisien2.html

                                        http://www.canalacademie.com/+-Xavier-Ternisien-+.html

                                        http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2005/01/23/289-tariq-ramadan-les-journalistes-et-xavier-ternisien-du-monde

                                        http://www.ripostelaique.com/Un-regard-sur-Bruno-Etienne-tres.html


                                        • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 12:01

                                          @ Docdory
                                          Merci, cher Docdory, de ces informations qui confirment celles que Marsupilami m’avait déjà données.

                                          Il est intéressant de constater que ce genre d’individu cumule croyances dangereuses et théorie naïve de l’information. Paul Villach


                                        • docdory docdory 13 mars 2009 15:28

                                           @ Paul Villach

                                          Théories naïves ou faussement naïves ? Il est certain que les médias " officiels " ( à commencer par " le Monde " et son chantre de l’islamiquement correct Xavier Ternisien ) sont totalement verrouillés par le " politiquement correct " et la " pensée unique " en ce qui concerne l’islam , ce qui n’est pas du tout le cas en ce qui concerne bon nombre de blogs , dans lesquels s’expriment des idées très différentes . Les médias officiels rêveraient que leurs thèses concernant ce que j’appellerais " l’islam bisounours " soient adoptées par la population , ce qui n’est pas vraiment le cas . Quel meilleur moyen y a t-il de faire valoir ses opinions que d’attaquer la supposée incompétence des journalistes citoyens qui s’expriment dans les lieux de liberté et de non conformisme que sont les blogs ?


                                        • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 18:42

                                          @ Docdory

                                          Cher Docdory, c’est limpide ! Paul Villach


                                        • Jason Jason 13 mars 2009 09:16

                                          Un fait irréfutable : je lis beaucoup plus d’âneries sur Agoravox que dans la presse traditionnelle. Avec un avantage à Agoravox, les âneries qu’on y lit sont tellement énormes que leur réfutations est aisée. 


                                          • ZEN ZEN 13 mars 2009 09:57

                                            @ Jason
                                            Bonjour’
                                            Des âneries, certes, on en trouve...
                                            Mais on trouve aussi (deux ou trois fois pas semaine ?) des articles de qualité méritant le détour ..et des commentaires parfois extrêmement pertinents , des informations qu’on trouverait difficilement ailleurs
                                            Mon regard sur l’information a changé depuis que je fréquente ces lieux, parfois un peu lassé...
                                            Mais que c’est chronophage !


                                          • sisyphe sisyphe 13 mars 2009 10:11

                                            				par Jason 								 (IP:xxx.x54.127.126) le 13 mars 2009 à 09H16 				 				
                                            				

                                            								
                                            				
                                            					Un fait irréfutable : je lis beaucoup plus d’âneries sur Agoravox que dans la presse traditionnelle. Avec un avantage à Agoravox, les âneries qu’on y lit sont tellement énormes que leur réfutations est aisée.

                                            Oui. 
                                            Un autre (gros) avantage, également, par rapport à "la presse traditionnelle", est que les âneries sur Agoravox, on peut y répondre par des arguments, les démonter, faire valoir d’autres points de vue, renvoyer à des liens contradictoires, à des faits, etc....

                                            Ce que la presse traditionnelle, elle, ne permet pas, puisqu’elle se présente comme parole d’évangile.... sans droit de réponse, ni de rectification...
                                            Vous n’aviez pas remarqué ? 
                                             smiley
                                            				

                                          • Jason Jason 13 mars 2009 11:08

                                            Bonjour Zen,

                                            Pour nuancer mon propos, je dirais que ce qui me dérange, c’est l’informatique du site qui est plus que poussive, et surtout la liste de propos qui tiennent plus de la vindicte que de l’opinion structurée. Trop de vociférations, ce site est plus un défouloir pour un grand nombre qu’un lieu de discussion.

                                            Un peu comme en politique, il y a des bandes, des (micro) partis qui, plutôt que de chercher un fragment de vérité, veulent avoir absolument raison. Ce n’est pas la même chose. C’est un site d’opinions. Je pense que le journalisme est plus exigeant. Il est donc abusif de parler de journalisme citoyen.

                                            Cordialement


                                          • Jason Jason 13 mars 2009 13:15

                                            Bonjour Sisyphe,

                                            D’accord avec vous sur le caractère unidirectionnel de la presse écrite. Le lecteur, généralement seul avec ses idées, lit et doit avoir recours à d’autres médias s’il veut vérifier ce qu’il a devant les yeux. Grâce à internet le recoupement est beaucoup plus facile. Et les participants ne s’en privent pas qui citent des infos souvent peu pertinentes ou outrancières.

                                            Toutefois, je n’en démordrai pas, il y a sur Avox, trop souvent de sacrées c.... Ce qui est bien dommage pour ce medium où le client "fait le boulot". Disons qu’il s’agit d’une plate-forme d’opinions. Mais peut-être que le terme reste à inventer ?


                                          • Francis, agnotologue JL 13 mars 2009 10:39

                                            Le titre de cet article : "Parle-t-on de " chirurgien-citoyen ? " demande-t-il en se moquant. Pourquoi donc des " journalistes citoyens " ?" contient deux questions.

                                            Avant d’y répondre je voudrais signifier un point capital : le journaliste est un professionnel et le journaliste citoyen est bénévole.

                                            A la première question je réponds que l’information est une chose trop précieuse pour être laissée aux seuls professionnels. A la seconde question : je remarque que des chirurgiens bénévoles ça ne court pas les rues.


                                            • Sandro Ferretti SANDRO 13 mars 2009 10:51

                                              Assez d’accord avec Léon , dans son intervention plus haut.
                                              Pour le reste, bien que d’un naturel pessimiste, je ne partagerais pas le catastrophisme ambiant.

                                              Sur quel support traditionnel de presse écrite ou parlée aurait-on à la fois une docte exégèse du sermont sur la montagne ou de la parabole de la femme adultère et, plus loin, une analyse poussée -méme si un peu récurrente, j’admets- de l’interconicité et de la méthonymie ?

                                              Non, pas de leurre, c’est sur Avox, et nulle part ailleurs, comme on disait il y a 20 ans à Canal....


                                              • Jiache 13 mars 2009 10:53

                                                Il faut quand même raison garder de part et d’autre. Dans beaucoup de domaines, on peut trouver des amateurs très compétents. Je me demande d’ailleurs pourquoi les amateurs sont systématiquement décrédibilisés : on trouve des photographes, musiciens, peintres, journalistes ... amateurs qui sont bien meilleurs que des pros et ce n’est pas du tout le problème. Le pro doit se vendre car c’est son gagne pain et c’est bien le plus difficile. Chez l’amateur, on a la notion d’acte gratuit. Ca change tout !

                                                Par contre, quelqu’un connait-il un chirurgien amateur ? Il faut comparer ce qui est comparable.

                                                Maintenant dire qu’Agoravox, c’est du journalisme, il ne faut pas exagérer non plus.


                                                • Prosper Youplaboum 13 mars 2009 16:22
                                                  Bonjour,
                                                   
                                                  Z’auriez du mettre le lien vers l’article en question…et m’est avis que vous demarrez au quart de tour sur un article qui n’est pas si destructeur que ca : ok les propos du vice prez de la commission de la carte d’identite des journaliste et ceux du gugus de l’agence de veille sont pas gentil gentil… mais qu’est ce que vous voulez, ils defendent leurs cremeries...et puis cet article ne met il pas en avant leur mauvaise foie plus qu’autre chose ?
                                                   
                                                  Le reste de l’article traduit tout de meme la prise en compte grandissante de la blogosphere ‘’citoyenne’’ dans la societe (en tous cas son elite…la on peut peut etre polemiquer), et donc c’est vrai une reconnaissance de son ‘’influence’’ sur la societe…pas obligatoirement pejorativement.
                                                  Quant au titre,qui ne vous plait apparemment pas du tout… j’ai bien l’impression qu’il n’est qu’un pied de nez a la blogosphere (et aussi a une certaine presse) qui use et abuse de ce genre de formule facile…
                                                  mais je comprend aussi que plus au coeur du probleme par votre statut de journaliste citoyen, vous preniez ca comme une attaque... moi en tant que lecteur...citoyen aussi, il n’y a rien qui m’emeut...
                                                   
                                                  Ceci n’enleve rien a l’interet que je porte a vos articles que j’apprecie beaucoup… smiley

                                                  • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2009 18:01

                                                    @ Youplaboum

                                                    L’objet de mon article est de dénoncer une fois de plus la théorie de l’information erronée que diffusent les médias officiels. Le titre "Info ou influence ?" est le coeur même de cette théorie qui est infondée.

                                                    Le cheval de bataille de la profession journalistique est de faire croire que l’information n’influence pas du tout. Ceci est faux. Il est impossible de ne pas influencer. Tout être vivant survenant dans l’environnement de l’autre infliuence, même en restant silencieux, homme, chien ou chat. Voyez ce qui se passe quand, dans un ascenseur où vous étiez seul, monte à un étage une personne inconnue. Il se crée une relation silencieuse qui vous dicte une conduite et vous interdit certains comportements que vous adopteriez si vous étiez seul...

                                                    Ainsi la théorie officielle du journalisme professionnel repose sur des erreurs grossières. Avant Internet, il était impossible de débattre de ces questions, car les projets d’article que vous adressiez sur le sujet aux journaux, allaient à la poubelle ! On vous remerciait, trois semaines plus tard, de l’intérêt que vous portiez au journal et on se plaignait du manque de place pour justifier la non-publication.

                                                    Le journalisme professionnel s’est enfermé dans une mythologie qui le décrédibilise. Car, pendant ce temps, la réflexion sur l’information depuis 60 ans a fait des pas de géant que s’obstine à ignorer les médias officiels. Paul Villach


                                                  • yvesduc 13 mars 2009 21:17

                                                    Quand les journalistes comprendront-ils que le journalisme bénévole (je préfère le terme) est la conséquence et non la cause d’une insatisfaction croissante vis-à-vis des médias professionnels ? Dans un monde idéal, les médias professionnels épuiseraient tous les sujets et les médias bénévoles n’auraient plus rien à se mettre sous la dent... Ce n’est pas le cas. Les journalistes professionnels sont longs à comprendre que les journalistes bénévoles se désolent de voir les médias en si mauvais état, dissimuler tant de sujets importants et se tromper aussi lourdement sur certains d’entre eux... Tant qu’ils se tromperont dans leur diagnostic, les choses empireront.


                                                    • jc 15 mars 2009 11:39

                                                      Comparer "rapporter" avec "soigner" montre dans quelle haute estime d’eux même nagent les journalistes qui ne seront jamais plus futés que leurs interlocuteurs. 

                                                      Autoproclamés ou cooptés comme experts en chaque domaine, la coorporation fair tourner ses amis de plateaux télés aux rayonnages des librairies. 

                                                      Reste que Jean Daniel n’est pas un philosophe (qui le connait encore ?)
                                                      PPDA n’est pas un écrivain, qu’est-ce qu’il est d’ailleurs ?
                                                      Bernard Maris est un économiste-citoyen (et personne ne l’en blâme) mais Phillipe Val était un humoriste en duo, jadis, si je ne m’abuse !
                                                      Qui est Rolland Joffrin ?

                                                      Le fait de rapporter, outre d’être passible de cassage de gueule à la récré, n’a jamais été rien d’autre que l’expression du désir de plaire au Maître (à la Maîtresse).


                                                      • Ironheart 15 mars 2009 16:39

                                                        """C’est vrai, ça ! Pourquoi ne parle-t-on pas de « chirurgien-citoyen » ? Il ne vient pas à l’idée de ce journaliste indigné que le métier de chirurgien implique une expertise spécifique qui exige un long apprentissage, mais qui ne fait pas partie des compétences générales nécessaires à un citoyen."""

                                                        Et il ne vous vient pas à l’idée, à vous, qu’un journaliste nécessite lui aussi un long apprentissage, qu’il est formé à la fois dans des écoles reconnues et sur le terrain ?

                                                        Que c’est autre chose de mener une interview, de creuser un sujet, que de donner son avis sur un site comme agoravox ? Qu’un citoyen n’a pas les compétences d’un journaliste ? Désolé, mais un journaliste, c’est comme un chirurgien ou comme n’importe quel métier : tout le monde ne peut pas s’improviser journaliste ou plombier ou chirurgien ou informaticien, donc vous conviendrez qu’un citoyen n’a pas les compétences nécessaires, à quelques exceptions près.



                                                        • Ironheart 15 mars 2009 16:49

                                                          ps : je précise que j’ai écris sur ce site, que j’ai écris aussi un mémoire sur le journalisme citoyen, et que j’écris pour des journaux en tant que pigiste. Et je refuse de croire que n’importe qui pourrait être journaliste, désolé mais sur le terrain, beaucoup de choses font la différence.
                                                          Dans mon mémoire je conclus en disant qu’on devrait peut etre changer le terme "journaliste citoyen" par "rédacteur citoyen" ; en effet le travail de journaliste sur un blog ou un site comme agoravox, est ce que c’est toujours de l’investigation ? Ici, par exemple, c’est commenter des propos. Ailleurs, c’est prendre un article paru dans la presse, enlever les propos du journaliste et donner son avis à soi. Je pense que journaliste citoyen et journaliste professionnel doivent collaborer et non s’affronter. Mais de là à dire que journaliste, tout le monde pourrait l’être, non désolé, je ne suis pas d’accord.


                                                        • Ironheart 15 mars 2009 16:50

                                                          ps : je précise que j’ai écris sur ce site, que j’ai écris aussi un mémoire sur le journalisme citoyen, et que j’écris pour des journaux en tant que pigiste. Et je refuse de croire que n’importe qui pourrait être journaliste, désolé mais sur le terrain, beaucoup de choses font la différence.
                                                          Dans mon mémoire je conclus en disant qu’on devrait peut etre changer le terme "journaliste citoyen" par "rédacteur citoyen" ; en effet le travail de journaliste sur un blog ou un site comme agoravox, est ce que c’est toujours de l’investigation ? Ici, par exemple, c’est commenter des propos. Ailleurs, c’est prendre un article paru dans la presse, enlever les propos du journaliste et donner son avis à soi. Je pense que journaliste citoyen et journaliste professionnel doivent collaborer et non s’affronter. Mais de là à dire que journaliste, tout le monde pourrait l’être, non désolé, je ne suis pas d’accord.


                                                        • Paul Villach Paul Villach 15 mars 2009 17:48

                                                          @ Ironheart

                                                          J’ai le souvenir que vous m’aviez "interviewé" pour votre mémoire de fin d’études. J’aurais aimé voir ce que vous avez retiré de votre investigation, comme vous me l’aviez promis.

                                                          Pour ce qui est du problème que vous évoquez, où voyez-vous que je prétends que tous les rédacteur d’un site comme Agoravox revendiquent le titre de "journaliste" ?
                                                          En ce qui me concerne, je n’en ai nullement l’intention ni le goût. Un journaliste est payé, le rédacteur sur Internet, non !

                                                          Il reste que la prétention - comme celle du journaliste du journal Le Monde - de faire la différence entre "journaliste" et "rédacteur sur Internet" en opposant "Information " et "influence" est une ânerie qui appartient à la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias et qui n’a pas l’ombre d’un commencement de réalité.

                                                          Tout simplement parce que toute information transmise ou gardée secrète INFLUENCE ! C’est ce que je m’évertue à expliquer dans mon article et, si vous voulez en savoir plus, plus de trois cents articles sur AGORAVOX en sont autant d’illustrations, avec des ouvrages que vous pouvez consulter.

                                                          On commence à être fatigué de la mythologie journalistique que les journalistes contredisent tous les jours !
                                                          La recherche sur l’information a fait des progrès considérables depuis 60 ans ! Il n’y a que les journalistes qui ne le savent pas ! Paul Villach


                                                        • enzoM enzoM 15 mars 2009 18:18

                                                          Perso, je n’ai pas trop envie de lire, ni même d’entendre ce genre "d’infos" "citoyen(s) ! C’est comme si cette déjà vieille formule "ressources humaines" au lieu de "ser vice du personnel" est où était "le service de référence" ! (mais la différence entre les mots et exactitude-vérité est grande !
                                                          Aux (l)armes citoyens ! "Sarko" "est venu vous "sauver" ! - lollllll


                                                          • Paul Villach Paul Villach 15 mars 2009 18:30

                                                            @ Enzom

                                                            Personne ne vous interdit de continuer à faire confiance aux journalistes traditionnels. 
                                                            Ils ont fait leur preuve ! Ils exercent un magistère, diffusent leurs dogmes : ils sont la voie, la vérité et la vie.

                                                            Manque de pot, c’est comme pour l’Église catholique qui voit ses églises se vider, leurs journaux sont désertés ! Il y a peut-être une raison, non ? Paul Villach


                                                          • Montagnais .. FRIDA Montagnais 16 mars 2009 03:10

                                                            Combat d’idée au firmament ! La qualité de l’article, le nombre de commentateurs, la tension entre les deux camps, le côté épineux du sujet font qu’on pourrait fort bien imaginer de voir tout cela, in extenso, en un ouvrage papier, un bon vieux livre vendu à la Fnac ou relays H... Soit sous le titre de l’auteur (un brin provocateur, mais bien "vendeur"), soit sous un titre plus inaugural, qui par exemple pourrait être "oh ! C’est Agora Vox"...

                                                            L’initiative ne réglera pas les problèmes du moment, mais pourra amuser bien des gens.

                                                            Je verse cent Euros sur le projet.

                                                            NB : après de si belles passes d’armes entre les Gardes du Cardinal et les Mousquetaires, et après l’intermédiation de Molière, on pourrait peut-être ranger les rapières ?

                                                            A F. Piffard :

                                                            Médecins de cour, journalistes mercenaires et « experts » DPLG. Qui sont les Diafoirus stigmatisés par le très-brillant Florentin Piffard ?

                                                            Citons Molière :

                                                            (Et merci à la très-sérieuse source : http://www.md.ucl.ac.be/ama-ucl/moliere22.htm …pour leur contribution involontaire.)

                                                            Pour commencer, paroles de journalistes de cour, paroles de mercenaires, paroles d’experts selon Molière :

                                                            « Profitons de la sottise des hommes, le plus doucement que nous pouvons … le grand faible des hommes est l’amour pour la vérité … nous savons prendre nos avantages de cette vénération que la peur de mourir idiot leur donne de notre métier … Rejetons sur le hasard toutes les bévues de notre art. »

                                                            « Un homme mort n’est qu’un homme mort et ne fait point de conséquences, mais une information non commandée et non approuvée porte un notable préjudice à tout le corps des journalistes patentés. »

                                                            « Mieux vaut mourir dans l’allégeance que de réchapper contre l’obéissance. »

                                                            « Les ressorts de notre machine sont des mystères jusqu’ici où les hommes ne voient goutte. Les journalistes savent parler beau langage expert, savent nommer en hauts termes philosophiques toutes les maladies économiques et politiques, les définir, les diviser, mais pour ce qui est de les guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout. » Ils ne sont pas tous mal intentionnés : « Il y en a parmi eux qui sont eux-mêmes dans l’erreur ».

                                                            Ensuite, commentaire, pour sa défense, de « Diafoirus » le sub-scribar selon Piffard :

                                                            « Stupidement fidèles à la médiacratie officielle, au pouvoir en place, ces journalistes mercenaires sont bien souvent incompétents, cyniques et cupides. Leurs analyses sont farfelues : « La crise est due à une vapeur fuligineuse et mordicante qui picote les membranes du cerveau de l’économie, en attendant une embellie. » (On croirait lire de l’Attali – Note de Diafoirus selon Piffard)

                                                            « Leurs traitements sont empiriques et loin d’être basés sur l’évidence : ce sont des « clystères insinuatifs, préparatifs, rémollients ou carminatifs, des saignées répétées, des purgatifs, des tisanes et l’orvietan qui guérit tous les maux : la gale, la teigne, la goutte, la vérole, la rougeole, la descente (hernie), et la chute du CAC40, la perte de trillions de dollars, et l’effondrement de la rente ».

                                                            « Au chevet d’un monde ravagé, mille journalistes rivalisent en des discours creux et alambiqués : ils parlent de « pléthore obturante » et de « cachymie luxuriante »


                                                            Et Molière d’ajouter :

                                                            "Votre plus haut savoir n’est que pure fantaisie
                                                             Vaine et peu sage médiacratie
                                                             Vous ne pouvez guérir par vos grands mots d’experts
                                                             La folie furieuse des banksters »

                                                            "Clysterium donare
                                                             Postea saignare
                                                             Ensuita purgare
                                                             Il doit jurer
                                                             De non jamais te servire
                                                             De remediis aucunis
                                                             Quam de ceux seulement journalis potentis
                                                            fauchibus dust-il crevare
                                                             Et mori de sue male"

                                                            Mais, et pour calmer la ire de Piffard, et ranger les rapières au placard : « Tant que les hommes désireront ne pas mourir idiot et qu’ils aimeront à vivre libres, le journaliste sera raillé ( et bien payé). »

                                                            Salut et merci à l’Université !



                                                            • Paul Villach Paul Villach 16 mars 2009 10:20

                                                              @ Montagnais

                                                              Merci pour votre superbe intervention ! Voilà Piffard l’intégriste habillé pour l’hiver ! Paul Villach


                                                            • Montagnais .. FRIDA Montagnais 16 mars 2009 03:11

                                                              Combat d’idée au firmament ! La qualité de l’article, le nombre de commentateurs, la tension entre les deux camps, le côté épineux du sujet font qu’on pourrait fort bien imaginer de voir tout cela, in extenso, en un ouvrage papier, un bon vieux livre vendu à la Fnac ou relays H... Soit sous le titre de l’auteur (un brin provocateur, mais bien "vendeur"), soit sous un titre plus inaugural, qui par exemple pourrait être "oh ! C’est Agora Vox"...

                                                              L’initiative ne réglera pas les problèmes du moment, mais pourra amuser bien des gens.

                                                              Je verse cent Euros sur le projet.

                                                              NB : après de si belles passes d’armes entre les Gardes du Cardinal et les Mousquetaires, et après l’intermédiation de Molière, on pourrait peut-être ranger les rapières ?

                                                              A F. Piffard :

                                                              Médecins de cour, journalistes mercenaires et « experts » DPLG. Qui sont les Diafoirus stigmatisés par le très-brillant Florentin Piffard ?

                                                              Citons Molière :

                                                              (Et merci à la très-sérieuse source : http://www.md.ucl.ac.be/ama-ucl/moliere22.htm …pour leur contribution involontaire.)

                                                              Pour commencer, paroles de journalistes de cour, paroles de mercenaires, paroles d’experts selon Molière :

                                                              « Profitons de la sottise des hommes, le plus doucement que nous pouvons … le grand faible des hommes est l’amour pour la vérité … nous savons prendre nos avantages de cette vénération que la peur de mourir idiot leur donne de notre métier … Rejetons sur le hasard toutes les bévues de notre art. »

                                                              « Un homme mort n’est qu’un homme mort et ne fait point de conséquences, mais une information non commandée et non approuvée porte un notable préjudice à tout le corps des journalistes patentés. »

                                                              « Mieux vaut mourir dans l’allégeance que de réchapper contre l’obéissance. »

                                                              « Les ressorts de notre machine sont des mystères jusqu’ici où les hommes ne voient goutte. Les journalistes savent parler beau langage expert, savent nommer en hauts termes philosophiques toutes les maladies économiques et politiques, les définir, les diviser, mais pour ce qui est de les guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout. » Ils ne sont pas tous mal intentionnés : « Il y en a parmi eux qui sont eux-mêmes dans l’erreur ».

                                                              Ensuite, commentaire, pour sa défense, de « Diafoirus » le sub-scribar selon Piffard :

                                                              « Stupidement fidèles à la médiacratie officielle, au pouvoir en place, ces journalistes mercenaires sont bien souvent incompétents, cyniques et cupides. Leurs analyses sont farfelues : « La crise est due à une vapeur fuligineuse et mordicante qui picote les membranes du cerveau de l’économie, en attendant une embellie. » (On croirait lire de l’Attali – Note de Diafoirus selon Piffard)

                                                              « Leurs traitements sont empiriques et loin d’être basés sur l’évidence : ce sont des « clystères insinuatifs, préparatifs, rémollients ou carminatifs, des saignées répétées, des purgatifs, des tisanes et l’orvietan qui guérit tous les maux : la gale, la teigne, la goutte, la vérole, la rougeole, la descente (hernie), et la chute du CAC40, la perte de trillions de dollars, et l’effondrement de la rente ».

                                                              « Au chevet d’un monde ravagé, mille journalistes rivalisent en des discours creux et alambiqués : ils parlent de « pléthore obturante » et de « cachymie luxuriante »


                                                              Et Molière d’ajouter :

                                                              "Votre plus haut savoir n’est que pure fantaisie
                                                               Vaine et peu sage médiacratie
                                                               Vous ne pouvez guérir par vos grands mots d’experts
                                                               La folie furieuse des banksters »

                                                              "Clysterium donare
                                                               Postea saignare
                                                               Ensuita purgare
                                                               Il doit jurer
                                                               De non jamais te servire
                                                               De remediis aucunis
                                                               Quam de ceux seulement journalis potentis
                                                              fauchibus dust-il crevare
                                                               Et mori de sue male"

                                                              Mais, et pour calmer la ire de Piffard, et ranger les rapières au placard : « Tant que les hommes désireront ne pas mourir idiot et qu’ils aimeront à vivre libres, le journaliste sera raillé ( et bien payé). »

                                                              Salut et merci à l’Université !



                                                              • Montagnais .. FRIDA Montagnais 16 mars 2009 13:23

                                                                Merci à l’auteur, + demande d’excuse pour le double post non décelé par SPIP.

                                                                Mais ? Le projet d’édition ? En collectif... Irréalisable ? Votre sujet, la manière dont vous l’avez traité, les commentaires violents et bien trounés permettraient pourtant de penser..

                                                                Tôt ou tard, AV devra passer du tout virtuel à la réalité traditionnelle, de l’expression à l’action.

                                                                A ma connaissance, encore aucun ouvrage en librairie, directement issu d’Agoravox..

                                                                A propos, Cybion, mentionné supra par un commentateur avisé... : Plein de questions n’est-ce-pas ?


                                                                • Paul Villach Paul Villach 16 mars 2009 14:55

                                                                  @ Montagnais

                                                                  Votre idée est séduisante, mais est-elle réalisable ? Êtes-vous sûr qu’elle puisse intéresser des lecteurs ?
                                                                  Paul Villach


                                                                • Christoff_M Christoff_M 17 mars 2009 13:44

                                                                   je me permets de vous dire qu’Agoravox se distinguait par son approche et ses interventions de qualité, il y a un ou deux ans, mais que ce site tombe depuis peu dans le travers commercial et les réactions de supporters d’un tel ou un tel...

                                                                  Dommage pour le site et inquiètant pour la récup commerciale...

                                                                  il y avait notamment un article sur Gaza et le moyen orient en difficulté et un panneau de publicité en tète
                                                                  vantant les mérites du tourisme en Israel !! j’ai trouvé cela maladroit et tres déplacé sur Agoravox !!


                                                                • Montagnais .. FRIDA Montagnais 17 mars 2009 15:17
                                                                  Ce serait une démarche expérimentale, qui pourrait ouvrir la voie vers une vraie révolution dans le monde de l’information et de l’édition.
                                                                   
                                                                  Ainsi, l’habitude pourrait se prendre, dés qu’un article parait, sur AgoraVox ou ailleurs, que soit offerte par l’auteur cette fameuse possibilité de co-édition. Séduit par la proposition (qui pourrait connaître rapidement une grande notoriété), les contributeurs volontaires se rendraient sur le site www.nouseditons.com , liraient et accepteraient les conditions, effectueraient un paiement sécurisé (de 10 à 100 Euros maxi) et attendraient impatiemment de recevoir leurs 100 exemplaires, qu’ils seront naturellement fiers de tendre autour d’eux (valeur de 700 Euros), soit pour offrir, soit pour vendre, à leur profit.
                                                                   
                                                                  Mais, avant d’en faire un « modèle économique », revenons à la première expérience de laboratoire (citoyen) que je propose.


                                                                  Au plan technique et financier, pas de risques, pas de grandes difficultés :


                                                                  - 1000 ouvrages en numérique, 1000 Euros grosso modo

                                                                  - 10 "co-éditeurs" à 100 Euros de participation couvrent les coûts d’impression

                                                                  - Chaque co-éditeur reçoit, pour prix de son investissement, 100 exemplaires (à vendre ou à offrir)

                                                                  - 7 ou 8 Euros pourrait être un bon prix de vente à l’exemplaire

                                                                  Au delà de cette diffusion "communautaire", si cela marche, les "co-éditeurs" deviennent "co-propriétaires" en tant qu’auteurs, en vertu des accords signés comme évoqués ci-après.

                                                                  Après une décision de principe prise par au moins 4 ou 5 des principaux contributeurs (dont Florentin, forcément, dans notre cas...Mais toutes les chances sont qu’il nous envoie au Diable !), nous pourrions ensuite approcher l’ensemble des contributeurs, un à un, puis rassembler les volontaires, sur la base d’au moins 10 accords nécessaires.

                                                                  Il est bien évident que :

                                                                  1) Les post et les noms (pseudos) de ceux qui refusent l’invitation seront exclus de l’ouvrage
                                                                  2) Si le nombre des volontaires est supérieur à 10, les coûts par personnes seront allégés en proportion.

                                                                  D’où la démarche :


                                                                  - 4 ou 5 initiateurs de ce projet d’édition (investis du pouvoir de décision)

                                                                  - rédaction et approbation des accords de co-édition

                                                                  - invitation des autres contributeurs

                                                                  - "Stop ou Go" en fonction du nombre de volontaires

                                                                  - maquettage de l’ouvrage et approbation (par les 4 initiateurs)

                                                                  - impression, partage des exemplaires.

                                                                  L’idée pourrait faire son chemin, elle permettrait de valoriser les contenus accumulés sur les espaces comme AV, permettre aux "Diafoirus" de faire de l’argent, comme leurs illustres contempteurs, d’être acteur de la diffusion de leurs écrits et donc plus sensibles aux aspects de responsabilité, de qualité... Ce qui devrait plaire à Florentin Piffard.

                                                                  Je disais supra : « … les contributeurs volontaires se rendraient sur le site www.nouseditons.com... ». Rien ne s’oppose à ce que ce site, marchand, vente l’ensemble des publications à tout « internaute » intéressé, à l’unité ou par paquet de 100 (pour les revendre..).
                                                                  Rien ne s’oppose à ce que l’information, produit pur de la Démocratie, se « trade » comme les trillions de trillions de dollars de l’oligarchie, en Ponzi Scheme même (mais en toute légalité...).
                                                                   
                                                                  J’entends d’ici Florentin Piffard ! Enfer et damnation ! Nous avons pourtant besoin de son approbation avant de lancer l’action sur ce premier échantillon.
                                                                   
                                                                  Un peu comme www.inlibroveritas.net, mais avec la force que donne l’union, le nombre…
                                                                   
                                                                  NB1 : www.nouseditons.com n’existe pas, c’est un exemple : nous enregistrerons un meilleur nom de domaine.
                                                                  NB2 : je suis un spécialiste de l’Internet (depuis 1990, les Moines de Taizé m’ont initié aux premières balises HTML). Depuis, je suis passé au commerce électronique et à Drupal… Si l’idée retient votre attention, vous pouvez m’écrire à [email protected] 

                                                                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 mars 2009 15:35

                                                                    Le terme "journalisme" désigne désormais « autant une idéologie qu’un métier », concluait, après une longue fréquentation de la presse, Paul Thibaud, ancien directeur de la revue Esprit ; c’est l’idéologie du politiquement correct, de la soumission obligée de la compétence à la majorité, de la valeur au vedettariat, l’idéologie du primat du commun sur le savoir, du politique sur l’épistémologique, de la prétention à informer et à alerter sur la conscience du besoin de s’informer, d’étudier, de comprendre et de s’expliquer.


                                                                    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 17 mars 2009 16:43

                                                                      L’information est un bien trop précieux pour que son administration en soit abandonnée aux seuls soins des journalistes patentés. Les observations faites par Courouve, qui rejoignent celles de l’auteur et de nombreux commentateurs, indiquent la nécessité d’un soutien aux media alternatifs. On comprend que toute action intentée en dépossession suscite de violentes réactions de la part des tenants de "l’idéologie du primat du commun sur le savoir".

                                                                      L’OGM est à l’alimentation ce que cette idéologie est à l’information. C’est dire ! Il faut militer et agir pour redonner à chacun la possibilité de faire son jardin, de s’en remettre à la Nature, et d’en partager la production avec son prochain. Vaste programme, mais en train, pour d’immanentes raisons.

                                                                      L’article de l’auteur ouvre une brèche supplémentaire dans le monopole et reprend avec brio une question de fond.

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