par Nycolas 							 														 (IP:xxx.x03.3.15) le 15 mars 2009 à 22H35 							 							
							
															
							 								
Euh, je suis artiste moi-même, et je ne toucherai jamais un rond, ni des majors, ni des éditeurs (je suis dans l’écriture) et je suis contre cette loi, ainsi que contre la notion même de "droits d’auteur" si cette notion ne doit servir qu’à protéger une logique qui ne tient pas la route, et qui consiste à empêcher de partager les oeuvres, de les faire connaître et de participer ainsi à éduquer et à cultiver tout le monde.
Mais qu’est-ce que ce galimatias ?
Les droits d’auteur, comme leur nom l’indique, sont les droits que perçoit un auteur (il ne s’agit pas de major, ni quoi que ce soit, mais de L’AUTEUR ; compositeur, etc..) lorsque son oeuvre est, justement connue, reconnue, adoptée, aimée, achetée, diffusée. Je ne vois donc pas comment ça consisterait à "empêcher de partager les oeuvres, de les faire connaître, etc..." ; c’est exactement le contraire.
Il n’y a droits d’auteur que si l’oeuvre est partagée.
Et vous voudriez les faire disparaître ?
Que diriez vous si une de VOS oeuvres créee par vous, et diffusée gratuitement sur internet, était reprise par quelqu’un qui se l’approprie, que ça plaise, et qu’il se fasse un tas d’argent avec, sans que vous touchiez quoi que ce soit ?
Allons, essayons d’être sérieux deux minutes...
Les droits d’auteur sont ce qui permet à l’auteur de VIVRE DE SON ART ; il ne s’agit que de ça.
Et cela n’est possible que s’il rencontre un public, qui adhère à son oeuvre, et accepte de payer pour l’avoir à disposition ; point barre.
Qu’un tas de nouveaux auteurs diffusent gratuitement leurs oeuvres sur le net, pour arriver à trouver un public, c’est une excellente chose ; ça permet d’éviter le parcours du combattant des maisons d’édition, et de rencontrer directement son public, sans intermédiaire.
Mais bon, une fois la chose faite, s’il veut vivre de son art, il sera bien obligé, d’une façon ou d’une autre, de rentabiliser son oeuvre vis à vis de son public.
Ou alors, ça veut dire qu’il a déjà suffisamment de fric et qu’il n’en a pas besoin, qu’il fait ça en dilettante ; ce n’est pas, à mon sens, un vrai auteur, et ce n’est pas le problème.
Par ailleurs, il faut également arrêter l’amalgame entre les pantins de la star ac et autres école de stars, et les auteurs. Les participants de ces émissions people ne sont jamais des auteurs, ni des compositeurs ; les droits d’auteur ne les concernent donc pas, sauf s’ils s’avèrent, après notoriété, devenir auteurs ou compositeurs ; ils ont alors les mêmes droits que les autres.
Personnellement, il y a un tas d’artistes que je n’aime pas, pour qui je ne débourserai jamais un centime ; mais s’ils ont trouvé un public, qui se reconnait dans leur oeuvre, et peuvent en vivre, qui pourrait légitimement le leur contester ?
Par ailleurs, personne n’OBLIGE qui que ce soit à consommer quoi que ce soit : personne ne vous oblige à écouter la radio, à regarder certaines émissions TV, à acheter un cd, à aller voir un chanteur en spectacle, un film, une pièce de théâtre, ou quoi que ce soit.
Il y a suffisamment, aujourd’hui, outre les radios, de sites internet où pratiquement toute la musique est mise à disposition GRATUITEMENT (style deezer et compagnie), pour ne pas venir pleurer contre les majors, les éditeurs, etc...
Mais il n’y, par ailleurs, non plus aucune raison, que tous un tas d’oeuvres soient piratées, sans que l’auteur (je parle toujours de l’auteur, pas des maisons d’édition), n’en reçoive aucun dividende.
Vous voulez posséder des chansons, des films, de la musique ; il est normal que vous ayiez à en payer, au moins, le prix qui revient à l’auteur sur ses DROITS, liés à sa création.
Je l’ai dit, la loi Hadopi n’est pas la bonne réponse, mais il faudra trouver celle qui, de toutes façons, garantira aux auteurs, la juste rétribution de leurs droits pour leurs oeuvres téléchargées ; point barre.
Quand vous-même, je vous le souhaite, grâce à internet, aurez trouvé un public pour vos oeuvres, il sera normal et légitime, que ce public vous permette d’en vivre, pour que vous puissiez continuer à créer.
Aucun produit d’un travail, s’il est adopté, ne saurait être gratuit ; aucune oeuvre pillée sans droit..