• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Raphaël Frangione

sur L'école française à la recherche d'un nouvel élan et d'un plus juste équilibre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Raphaël Frangione (---.---.20.202) 28 octobre 2006 16:18

Votre message contient plusieurs thèmes tous importants qui meriteraient un approfondissement à part ainsi qu’une analyse bien plus qualifiée que la mienne. Je voudrais, pourtant, m’arrêter sur une question qui est fortement débattue et qui regarde l’apport des IUFM (ont-ils encore une fonction ?)à la formation initiale des enseignants. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’une formation généralisée, plutôt académique, peu ou pas utile à apprécier le niveau réel des élèves, mais d’une formation continue qui comprenne toutes les formes d’évaluation.

Quant aux IUFM, deux philosophies s’opposent.Celle contenue dans la récente loi Fillon qui juge indispensable l’attachement des IUFM aux universités, et celle (Philippe Meirieu en est le chef de file) qui se bat pour que les IUFM maintiennent leur autonomie juridique et pédagogique. Personnellement j’appartiens à ceux qui voient dans la « formation en alternance » une troisième et possible voie.Elle permettrait à l’enseignant débutant de s’approprier les connaissances disciplinaires dans le respect des programmes et des règlements nationaux et de savoir utiliser les compétences techniques. Car l’enseignement est un métier de relation qui exige une formation visant à connaître l’élève du point de vue des comportements et de la cognition.Le renforcement de ces deux aspects est, à mon avis, la meilleure garantie contre la conception « artisanale » du métier de l’enseignant. [Lire à ce propos mon article paru dans Papiers Universitaires N°30, 2005].

En conclusion, je crois pouvoir exprimer ma solidarité aux 20.000 non-titulaires dont vous, qui travaillent avec responsabilité et compétence , souvent dans de mauvaises conditions. Je crois que pour réaliser pleinement l’objectif de la réforme Fillon, synthétisé dans la devise « Une école de la réussite pour tous »,il faut recupérer l’autorité des enseignants, dangeureusement en baisse ces derniers temps, exposés comme ils sont à toutes sortes d’imposition et de discrédit. Imaginer une école de l’avenir sans reconnaître que les enseignants sont les vrais moteurs de l’innovation, de la recherche et ne penser qu’à supprimer 7000 postes sous pretexte que les difficultés budgétaires l’exigent, c’est continuer à alimenter une vision démagogique et hypocrite du système-école , ce qui ne mène qu’au désordre.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès