Les seules réponses que je puisse faire est qu’il faut distinguer une loi par elle-même injuste, c’est à dire refusant les droits de l’homme et de la femme ainsi que l’universalité des droits et une loi légitime, à savoir conforme aux droits de l’homme, comme il faut distinguer les états de droits, des états tyranniques ou despotiques (Montesquieu) dont font partie nécessairement les états théocratiques.
En ce qui concerne la place de la religion dans le vie politique (que je ne confonds pas avec la vie publique), je considère qu’elle ne doit participer au débat sur le plan politique de la décision démocratique qu’en faisant de ses arguments théologiques des arguments de raison valant pour tous, donc y compris pour les non-croyants, sauf à faire de la théologie une idéologie prétendant au pouvoir sur ces derniers.
Dire, comme l’a dit le prélat brésilien : "telle loi humaine est contraire à la loi divine" (du reste, dans l’église catholique, toujours interprétée par des hommes et non par des femmes) est donc sans valeur politique du point de vue d’une république pluraliste et universaliste : elle est, de ce fait, profondément anti-démocratique !