@ Sylvain Reboul
La stratégie de l’intégriste Piffard est transparente : montrer sa grande âme avec une componction et une emphase toute cardinalice !
1- D’abord jouer sur les deux tableaux, le cul entre deux chaises : je ne suis pas pour l’avortement, je ne suis pas contre la loi française.
Seulement, il faut choisir : il est des situations où l’IVG, comme ici, est LA SEULE SOLUTION qui n’existait pas dans les sociétés de l’ignorance où est née la mythologie qui aveugle Piffard.
2- Ensuite éviter de trancher en se retranchant derrière l’extrême complexité des choses.
Foutaises ! Ici, rien n’est plus clair : la vie de l’enfant vIolée l’emporte sur le fruit intrus et monstrueux du viol qui doit disparaître pour préserver ses chances d’une vie à venir. Dans la société de la connaissance, on ne doit plus donner la vie à l’aveuglette et encore moins dans la violence, mais en connaissance de cause. Dans les sociétés archaïques où baigne Piffard, ce n’était pas possible. Aujourd’hui que l’on connaît le mécanisme de la procréation, c’est possible, la maternité et la paternité volontaires ! Quelle LIBÉRATION !
3- Enfin faire diversion pour quitter un terrain où on se sent trop vulnérabie : on prétend gratuitement et malhonnêtement qu’une question aussi grave de civilisation (car il y va de la place de la femme dans la société : personne à égalité de droits et de devoirs avec un homme ? ou par fatalité physiologique machine procréatrice quelles que soient les conditions dans lesquelles en elle les gamettes se rencontrent ?), n’est en fait qu’un prétexte pour attaquer l’Église catholique.
Il est évident que la prétention d’une religion, quelle qu’elle soit, à imposer ses lubies, l’expose aux attaques !
Mais ce n’est pas cette religion qui importe, c’est sa prétention à régenter la société.
Si elles veulent survivre - ce dont je ne doute pas - il faut que les religions quittent définitivement la mythologie qu’elles se sont construites dans les sociétés de l’ignorance où elles sont nées, pour un aggiornamento qui s’accorde avec la société de la connaissance d’aujourd’hui.
Et "celui qui croit au ciel et celui qui n’y croit pas" pourront oeuvrer de concert pour faire de cette terre autre chose qu’un enfer. Paul Villach