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Commentaire de Antoine Diederick

sur Nouveaux barbares : le dérèglement des émotions


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Antoine Diederick (---.---.210.129) 29 octobre 2006 00:11

La confusion provient du fait que le dérèglement des processus de métabolisation des émotions ouvre sur des pratiques sociales nouvelles, étrangères à nos modes de représentation habituels, déphasées par rapport aux cultures multiples qui coexistent désormais dans nos sociétés. Ce phénomène révèle que les instruments de domination traditionnels de la société sont certes toujours effectifs, mais qu’ils ne sont plus légitimes. Faire peur aux jeunes de banlieues par la menace de la répression sécuritaire est une démarche qui ne fonctionne plus.

Il me semble clair que le « tout répréssif » n’est pas une panacée....mais alors que proposer pour « penser solution » ?

Aujourd’hui, dans l’univers chaotique et complexe qui est le nôtre, il n’est plus possible de définir des axes de domination d’excellence ; la société appelle de nouveaux niveaux de relation, de nouvelles formes de points de contact, imaginés sans idée préconçue, sans préséance d’une situation sur une autre. Nous devons cesser de considérer le langage, que nous utilisions pour métaboliser nos émotions et représenter la réalité, comme suffisant à lui-même. Notre langage n’est plus définitif de la représentation du monde ni de celle de nos sentiments. La société actuelle parle plusieurs langues, au sens propre comme au sens figuré. La langue sociale est créole, elle n’est plus monolingue mais multilingue, chaque langue portant en elle toutes les langues du monde, sans qu’aucune ne soit définitive dans la représentation du réel.

« Le langage crée le réel » ....et la vision du monde...et cette vision du monde devient multiple, d’accord...

Les médias créent aussi la réalité et une vision du monde...ok...

Interrogeons nous sur cette réalité ou ces réalités...d’accord.

Il me semble en tout cas...que l’on parle peu mais alors très peu de remédiation.

Le politique ne peut qu’avoir horreur du trouble social, c’est ds sa nature et son rôle. Mais c’est de son devoir d’y répondre au trouble social....

La question est pour moi :« Quel est le seuil de cette intolérance du politique au trouble social et comment peut-il y répondre à ce trouble, nonobstant le constat que vous proposez : des visions du monde ds lesquelles les représentations symboliques du pouvoir ne sont pas ou plus communes ? »


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