par Abgeschiedenheit (IP:xxx.x23.167.114) le 19 mars 2009 à 08H59
Imaginons qu’une partition de Beethoven soit retrouvée, est-il un seul cinglé pour aller signer l’Œuvre et aller faire croire qu’elle est sienne ? Il serait vite démasqué dans l’impossibilité où il serait d’expliquer la pièce ni d’en composer d’autres.
L’oeuvre de Beethoven étant tombée dans le domaine public, n’importe qui peut, en retrouvant une de ses partitions, en faire un arrangement "original", et la signer, en toute légalité.
Il peut "signaler" que son oeuvre est "inspirée" de Beethoven, mais aucune loi ne l’y contraint.
Ceci a déjà été fait pour de nombreux compositeurs ; tels Bach, Chopin, Mozart, Listz, etc, etc....
Supprimer le droit d’auteur, c’est donc permettre que n’importe quelle oeuvre de n’importe quel créateur contemporain, vivant, soit récupérée par un autre, qui se l’approprie.
Cette idée de supprimer le droit d’auteur, sous prétexte d’une "collectivisation" de la culture, est carrément culturicide.
Il y a, sur internet, le meilleur et le pire ; heureusement que la paternité des écrits (ou des musiques) permet encore de distinguer les créateurs, des simples suivistes, ou même des copieurs, des pilleurs...
La loi Hadopi n’est certainement pas la bonne solution : la notion de licence globale s’en rapproche déjà plus ; mais, de grâce, ne mélangeons pas tout, et ne tuons pas la création, sous couvert de pseudo-modernité.
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