L’un n’est pas meilleur parce qu’il parle l’espéranto, l’autre n’est pas grandi parce qu’il défend l’anglais. Peut-être faudrait-il cesser d’opposer indéfiniment l’espéranto à l’anglais, l’anglais à l’espéranto.
Ce n’est pas du tout la même chose, il y a trop de différence pour qu’on perde son temps à comparer éternellement ces deux langues. L’onde porteuse de l’anglais, qu’on le veuille ou pas, c’est un certain pouvoir et ce qui porte l’espéranto, c’est un certain idéal.
Si l’anglais est davantage répandu en Inde qu’en Russie, c’est que la Russie n’a jamais fait parti de l’empire britanique. Si l’anglais m’est familier, à moi qui suis né en 1949 et pas à mon père qui était né en 1923, c’est qu’en 49 les vainqueurs venaient juste de passer par là et heureuseument il sont passé. Les américains ont saisi les opportunités qui se sont présentées à eux pour nous imposer leur "way of life" et leur langue. Et il ne s’agit absolument pas de leur adresser des reproches, non les choses se sont toujours passé ainsi, ce n’était, qu’une fois de plus.
Mais pourquoi les choses ne se passeraient-elles pas autrement à l’avenir. L’espéranto est né d’une idée humaniste, il s’est imposé de lui même un peu partout sur terre. Bon, le nombre d’espérantophones par rapport aux anglophones est peut-être dérisoire pour ceux, qui de toutes façons aiment tourner à la dérision tout ce qui n’est pas né d’un pouvoir. Simple constatation : l’anglais est imposé à l’aide d’énormes moyens, l’espéranto s’est imposé tout seul à partir de rien, c’est justement ce qui inquiète tant les moutons. Ils y perdent leur latin, pardon leur anglais. Bon j’arrête, sinon vous n’allez pas me croire, j’aime cette langue, et dans les années soixante, il m’est même arrivé de décrocher un prix d’anglais. Et je connais pas mal d’anglais et d’américains, qui adorent parler en espéranto et à l’aide de cette langue vraiment internationale, ils me donnent des cours de perfectionnement en.... .... anglais.