La « liberté éditoriale » est prioritaire
NOUVELOBS.COM | 15.02.06 | 09:41
L’Institut international de la presse estime que celle-ci doit primer dans l’affaire des caricatures et demande aux hommes politique de défendre ce principe.
La « liberté éditoriale » est prioritaire dans la polémique sur les caricatures du prophète Mahomet, a affirmé mardi 14 février l’Institut international de la presse (IPI) tout en demandant aux hommes politiques de défendre ce principe quand ils appellent au calme.
« Je peux tout à fait comprendre que des gens puissent être offensés par ces dessins, mais un principe essentiel est en jeu, celui de la liberté éditoriale a décider du contenu », a déclaré dans un communique le directeur de l’IPI, Johann P. Fritz.
Les « sensibilités religieuses »
« Certes les médias doivent faire attention aux sensibilités religieuses, aux conséquences de leurs décisions et prendre éventuellement conseil », ajoute le directeur de l’IPI, organisme regroupant des directeurs de presse dans le monde entier.
Si les appels à la tolérance des dirigeants politiques sont tout à fait appropriés, il est en revanche regrettable que certains répondent en insistant sur « la responsabilité » dont doivent faire preuve les médias, sans « l’équilibrer par l’appel aux chefs religieux et dirigeants de pays musulmans d’en faire de même ».
En conclusion l’IPI rejette les appels à restreindre la liberté de la presse, en soulignant qu’il existe suffisamment de moyens juridiques pour fixer des limites à cette liberté.
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