DEMOCRASSIE
Représentative ? Participative ? La démocratie, c’est celle qu’on a ici, dans les pays occidentaux.
Celle qui s’impose là-bas, en Irak, en Afghanistan, à coup de canons.
Celle qui se valide dans les urnes et s’invalide aussi sec si le résultat n’est pas celui qu’escomptait le pouvoir réel.
Celle qui fait peser le soupçon de totalitarisme sur la moindre critique à son encontre.
Maladie ou racket ? Les deux, mon citoyen ! Une promesse d’égalité qui a dégénéré en muselière, en frein aux libres initiatives. Si on s’en tenait aux sondages, opposés à la grève, favorables à l’expulsion des sans-papiers et fans de la police, on n’aurait plus qu’à se carrer devant les séries de M6 en attendant la fin du monde.
Seulement voilà, l’opinion des sondés des régions se sentant "pris en otage" par les grévistes de la SNCF est respectable, mais ils oublient que les trains régionaux ont été supprimés depuis belle lurette !
Les machines allaient en finir avec le travail. Le progrès garantirait un bien-être général. La démocratie apporterait, à tous, la possibilité d’agir et de transformer la vie publique. Mais au final, rien. Ou si peu.
Que reste-t-il alors à ceux et celles qui s’insurgent contre l’imposition d’une volonté extérieure au groupe ?
La parole et la prise de décision collectives qui se jouent entre personnes engagées dans une résistance commune – et seulement entre elles ! Un pouvoir tangible qui n’est visiblement pas de ce monde… Un esprit pratique, une clandestinité ouverte, une mystérieuse transparence. Le cri de guerre... ?