bonsoir,
ce n’est pas l’usage du préservatif qui est responsable de la flambée des contaminations au HIV, mais les mentalités : violences sexuelles contre les femmes, violence contre les populations, ignorance, paranoïa, guerres civiles, viols comme arme de destruction massive à type génocidaire... etc, etc...
cela démontre une méconnaissance totale de la réalité vécue par des millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains !
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Femmes, VIH/SIDA et pauvreté
Le VIH/SIDA est un problème avant tout social. (...) Dans un contexte de pauvreté, d’exploitation sexuelle et de pression exercée par les groupes de pairs, il est difficile de modifier ces pratiques sexuelles. Les personnes démunies sont dominées par les circonstances et le hasard. C’est le contexte social qui détermine le comportement individuel et non pas inversement. Ceci apparaît clairement dans le cadre des relations entre les sexes.(...)
- Sans aucun doute la persistance de la domination silencieuse des femmes par les hommes est une cause sociale fondamentale de la rapidité de la propagation du VIH/SIDA en Afrique Subsaharienne.
Commençons par les méthodes A (abstinence) B (fidélité) C (préservatif). Et par la suite D (décès) si ces consignes ne sont pas suivies ; et vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous ! Ce message est d’une grande simplicité mais il y a tant de femmes ici chez nous qui n’ont jamais eu le luxe d’un choix qu’il s’agisse d’A, B ou C.
(...)
D’autres encore (...)vivent parfois dans la rue comme petite amie des chefs de bandes, la seule façon pour elles de se protéger des viols en série et de pouvoir se nourrir chaque jour. Beaucoup de filles ont été vendues comme esclaves sexuelles par des parents confiants. (...)
La fidélité est un autre problème : Des milliers de femmes ont été infectées par le VIH en dépit du fait que leur mari était leur seul partenaire sexuel. Quand à l’usage de négocier l’usage du préservatif dans un mariage polygamique, peu de femmes osent la mettre en pratique par crainte de se faire battre ou jeter dehors. C’est souvent à la clinique prénatale que les femmes apprennent qu’elles sont séropositives. (...)
Dans ce contexte, la formule A B C est une moquerie cruelle de l’incapacité pour les femmes d’avoir leur mot à dire dans le domaine de leurs droits sexuels juridiques ou financiers.
Tidianie, Mali
là où le sida recule, c’est dû à l’action conjointe des gouvernements des pays impliqués, des chefs religieux et une prise de conscience des hommes et des femmes de ces pays.
si l’ouganda est le bon élève de l’afrique, c’est tout simplement parce que le gouvernement a pris la mesure du problème, en instaurant une politique d’information, de prévention et d’éducation sexuelle, tout en distribuant des préservatifs :
- "Les bons élèves africains de la lutte contre le Sida 	
L’Ouganda et le Sénégal font barrage à la maladie 	
L’Ouganda et le Sénégal sont les exemples à suivre, pour le continent africain, en matière de lutte contre le Sida. Les deux pays ont très tôt compris le danger représenté par le virus, au début des années 1980, et ont engagé une politique volontariste de sensibilisation et de prévention. Leurs résultats sont aujourd’hui unanimement salués.(...)
- L’Ouganda, qui constitue peut-être l’exemple le plus spectaculaire, a tout de suite compris la gravité de la maladie et s’est résolument engagé à la combattre. (...)Des affiches ont été conçues à cet effet et placées un peu partout. La radio a diffusé d’innombrables messages pertinents. « Partez du principe que tout le monde est porteur du virus » : tel était le conseil d’un message radiophonique entendu à longueur de journée.
- En Ouganda, la maladie a fait ses premières victimes au milieu des années 70 sur les rives du lac Victoria. On parlait à l’époque d’une maladie dont les victimes maigrissaient et s’atrophiaient. (...)Bien que les services de santé et l’infrastructure du pays aient été ravagés par 15 ans de guerre civile, son gouvernement a créé cette année-là un comité national de prévention du Sida. M. Museveni a ainsi joué un rôle de premier plan dans la campagne de lutte contre le Sida.
- Evolution des mœurs
- En 1991, cette campagne s’est intensifiée dans plusieurs secteurs et par de multiples moyens : distributions de préservatifs, tests de séropositivité sur la base du volontariat, services d’orientation et de soutien, affiches et messages radiophoniques anti-Sida, pièces de théâtre et séminaires en plein air sur l’éducation sexuelle. En faisant œuvre de pionnier dans la lutte contre le Sida, l’Ouganda a fait évoluer les mœurs sociales : (...)60 % des personnes interrogées déclarent n’avoir qu’un seul partenaire sexuel, ils étaient majoritaire à en avoir plusieurs en 1989 - et les adultes célibataires pratiquent la continence. De plus en plus d’hommes et de femmes de tout âge utilisent maintenant des préservatifs - 36 % des garçons et 25 % des filles adolescents les utilisent, contre 15 % et 7 % en 1989, et 31 % des hommes et 19 % des femmes adultes âgés de 25 à 39 ans, contre 11 % et 3 % en 1989. Ce qui était impensable auparavant. Et dans un pays où, par le passé, les parents ne parlaient pas de sexualité avec leurs enfants, le sexe et le Sida sont presque devenus des sujets de conversation ordinaires dans tout l’Ouganda.[...]
- Le Sénégal fait appel aux chefs religieux
- Le Sénégal n’a que 9 millions d’habitants et des taux de prévalence du Sida beaucoup plus bas que l’Ouganda. Les pouvoirs publics ont pourtant organisé une campagne d’éducation et de sensibilisation dès les premiers cas recensés. Des messages ont ainsi été diffusés dans les médias afin de réduire les comportements sexuels à risque et de promouvoir l’usage des préservatifs. Avec l’appui de donateurs et d’organisations non gouvernementales, le Sénégal a établi des services adéquats en matière de Sida/MST. Le Sénégal a également fait participer ses chefs religieux à la lutte contre le Sida. Les pouvoirs publics ont ainsi organisé fin 1995 et en 1996 deux conférences nationales sur la prévention du Sida, au cours desquelles les chefs islamiques et chrétiens ont approfondi leurs connaissances sur le virus et défini le rôle et les responsabilités qu’il leur fallait assumer dans le domaine de la prévention. [...]"
voir aussi :
- Difficile pour une femme de se protéger de l’infection
(...) Deux raisons expliquent qu’en Afrique, l’infection VIH soit plus répandue chez les femmes que chez les hommes : leur plus grande vulnérabilité biologique, et, vaginales. (...) le risque d’infection par le VIH est accru à cela s’ajoutent les difficultés pour les femmes de se protéger contre une possible infection. Même dans le cadre d’une relation stable, prémaritale ou maritale, les études sur les comportements sexuels dans différents pays africains montrent la très forte réticence des hommes comme des femmes à utiliser des préservatifs.
Ceux-ci sont en effet associés à l’idée de relation occasionnelle (en partie à cause des premières campagnes visant à promouvoir son utilisation). Les proposer dans son couple revient donc soit à professer son infidélité, soit à faire preuve de défiance envers son partenaire.
(...)
Les femmes sont de plus en plus conscientes de cette menace. Pour éviter que le mari n’aille « voir
ailleurs », de plus en plus d’entre elles réduisent ou suppriment la période traditionnelle d’abstinence sexuelle après une naissance qui, dans certaines populations, dure près d’un an, voire jusqu’au sevrage de l’enfant. Au Nigeria et en Côte d’Ivoire, des enquêtes ont par ailleurs montré que les femmes abordent fréquemment avec leur conjoint la question des relations extraconjugales, lui enjoignant de se protéger, de ne pas « faire entrer la maladie dans la maison ». (...)
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"Haro sur les "papas gâteaux" (...)L’une des plus importantes conclusions de l’équipe spéciale a été le lien établi entre les taux d’infection particulièrement élevés chez les jeunes femmes et le fait qu’elles aient des relations sexuelles avec des hommes plus âgés, les "papas gâteaux", contre de l’argent et des cadeaux. (...) Pour l’heure, le rapport appelle à axer explicitement les efforts sur les programmes de prévention et de sensibilisation aux dangers des rapports sexuels intergénérations et demande que les dirigeants politiques, religieux et communautaires fassent en sorte que les hommes âgés n’exploitent pas les femmes pauvres à des fins sexuelles.
Au-delà des stratégies classiques
(...) Toutefois, des recherches récentes faisant état de taux d’infection élevés chez les femmes africaines mariées et fidèles — ainsi que les inégalités entre les sexes et ce que Mme Cravero appelle "l’épidémie" de violence sexuelle — indiquent que pour de nombreuses femmes, cette stratégie n’est pas adaptée à la réalité. (...)
"Une femme victime de violence ou craignant la violence ne va rien négocier, et encore moins exiger la fidélité ou l’utilisation du préservatif, poursuit Mme Cravero. Son principal objectif est de terminer la journée sans être battue. Les stratégies effectives de prévention à l’intention des femmes consistent notamment à réduire la violence contre les femmes, à protéger les droits des femmes en matière de propriété et d’héritage et à leur assurer l’accès à l’éducation." (...) "
	
- Côte d’Ivoire : Silence, on viole…
- « Des centaines, si ce n’est des milliers de femmes et de jeunes filles ont été violées - (...) déclare Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International. Elle présentait, le 15 mars 2007, le rapport Côte d’Ivoire : les femmes, victimes oubliées du conflit.(...)La pire des conséquences du recours au viol, comme arme de guerre est la propagation de la pandémie VIH/Sida. En effet, « selon les plus récentes publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de prévalence du VIH/Sida était de 7% en Côte d’Ivoire, soit le taux le plus élevé en Afrique de l’Ouest » Le sida comme arme biologique des pauvres n’est pas une nouveauté. Cette arme de destruction massive a déjà été employé en république démocratique du Congo, durant le génocide rwandais. Les crimes sexuels de masse ont servi en Bosnie et aujourd’hui au Darfour et au Soudan.
- Faut-il rappeler aux soudards d’Afrique et du monde entier que le viol est un crime contre l’humanité défini par le Tribunal Pénal International ? Depuis 1998.
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5. 2. Femmes et Sida
Les jeunes femmes sont souvent victimes de violences sexuelles non seulement parce que ce sont des femmes, mais aussi parce qu’elles sont jeunes et vulnérables. Dans certaines sociétés, des jeunes filles ont dû subir des rapports sexuels en raison d’une croyance absurde selon laquelle les hommes contaminés par le VIH ou atteints du sida guériraient s’ils avaient des relations avec une vierge ! Des chiffres communiqués récemment par l’ONUSIDA montrent que les jeunes filles de quinze à dix-neuf ans vivant en Afrique subsaharienne courent six fois plus de risque d’être séropositives que les garçons de la même classe d’âge, essentiellement à cause des viols, des rapports sexuels contraints et de leur incapacité à obtenir des pratiques sexuelles sûres. (...)
enfin, un billet sur le blog de notre ami sisyphe concernant l’aquitement d’un certain "
Jacob Zuma, leader politique sud-africain, a été acquitté de l’accusation de viol qui pesait sur lui. Le juge a déterminé que la victime était consentante, sans quoi, selon lui, elle ne se serait pas rendue de son plein gré au domicile de Zuma. Ce dernier avait par ailleurs avoué, après avoir subi des tests d’ADN, avoir eu des relations sexuelles non protégées avec la jeune femme et qu’après, il avait eu soin de prendre une douche, pour éviter d’être infecté (sic) ! "
et il dit quoi le partisan du non préservatif à tous prix, quand il a tous les éléments en main ?