Arf,
créer une ENE (Ecole Nationale de l’Entreprise) à la place de l’ENA, en voilà une idée qu’elle est bonne ... si l’on a toutefois subi au préalable l’ablation des 4/5 de son cerveau.
On va vous le dire simplement : si c’est la merde aujourd’hui, c’est parce que le système mis en place tends vers cela. Ce n’est pas un problème de moralité, car le système lui-même a pour principe fondamental l’immoralité, et l’opacité.
C’est la loi, plus précisément la succession de loi de dérégulation et déréglementation financière qui ont amené à la situation actuelle, car c’est une situation conforme à son concept. Si vous réouvrez les bordels, il ne faut pas vous attendre à ce que la clientèle s’y rende pour lire "la princesse de clèves".
La crise sera réglée non pas par plus de moralité, mais par un rééquilibrage des rapports entre les 3 grandes composantes du capitalisme : Le rentier, l’industriel et l’ouvrier. Ce à quoi nous avons assisté ces 30 dernières années, c’est à une alliance entre le rentier et l’industriel qui s’est faite au détriment de l’ouvrier, lui grignotant toujours plus de la part de valeur ajoutée qui était la sienne. Dès lors que le capitalisme ne sait pas se passer de la consommation dont l’essentiel est effectuée par les ouvriers, lors d’un tel déséquilibre des forces en présence celui çi rentre dans un phénomène autodestructeur. Seul, un rééquilibrage des forces en présence permettra à terme de rétablir la situation. Pour parler plus simplement, il faut redonner à l’ouvrier ce qu’il a perdu de la part de valeur ajoutée, et limiter fortement la possiblité d’alliance entre rentier et industriel, par exemple à l’aide d’une fiscalité adaptée.
En dehors ce cela - on reste dans le capitalisme mais en reconfigurant les forces en présence - j’ai bien peur qu’une seule moralisation soit d’un quelquonque effet.