J’avais en décembre 2006 écrit un article sur le même sujet (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16353). Il est intéressant que ce thème soit aujourd’hui repris.
Cette comparaison est légitime : il existe en effet certains points communs dans les personnalités et les stratégies politiques des deux hommes. En revanche, décrire François Bayrou comme un "Le Pen light" est évidemment un non-sens, car le projet politique, la vision sociétale de François Bayrou n’est pas une vision ’light" du projet du leader du FN, (comme on pourrait taxer celle de Philippe de Villier par exemple) mais bien son opposée.
Il n’est guère étonnant d’entendre des leaders de l’UMP s’attaquer ainsi à François Bayrou, ni un site internet de gauche reprendre des articles anti-Bayrou, puisqu’il est l’opposant le plus sérieux à la pérénisation de leur pouvoir. Cela l’est plus quand ce type de propos est tenu par un journaliste, qui confond stratégie et contenu politique, mais l’on sait que le président du Mouvement Démocrate n’a pas que des amis dans les média. Mais il y a une logique politique à diaboliser l’adversaire, et le combat politique est rarement respectueux ou éthique. Pour autant, je ne suis pas persuadé que ces qualificatifs, assez insultants, aient l’effet escompté : les modérés qui souniennent Bayrou connaissent la différence, et les mécontents qui forment une partie de son électorat ne seront pas effarouchés par ce qualificatif.