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Commentaire de San Kukai

sur La fin de l'Histoire


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San Kukai San Kukai 26 mars 2009 13:08

Voilà maintenant que sur AV les jeunes rédacteurs s’expriment comme nombre de vieux chroniqueurs aigris qui comblent le désert de leur retraite de papiers indignés contre la couleur des abribus ou la hauteur de la jupe de Rachidati comme autant de signes manifestes de la chute de la civilisation occidentale.

Pour avoir vu un nanard une fois dans sa vie, à vingt ans (à croire qu’il n’a pas la télé), en compagnie du populaire, l’auteur titre sans rire : La fin de l’Histoire (majuscule), en appelle à Dieu (qui doit avoir d’autres sujets d’inquiétude), à l’eugénisme bon teint (heureusement que la capote et l’avortement existe, il manquerait plus qu’ils se reproduisent), cite quelques auteurs qu’il prétend avoir lus comme cautions de sa hauteur de vue et termine par Desproges, qui se serait certainement mouché de joie dans ce billet.

@ l’auteur

Quand on a deux sous de culture, une certaine éducation et trois grammes d’altruisme, mon petit Jean-Marie, au lieu de se répandre comme un malpropre du haut de sa tour lustrée sur quelques misérables hères acculturés qui n’ont pour défaut que d’être représentatifs de la majorité de leurs contemporains, bref, quand on est un petit gars bien, on donne un peu de son temps dans un centre social (il est est de très chrétiens) pour donner des cours de soutien à des gamins qui n’ont pas eu la chance de naître ou l’on a grandi soi-même. Faire œuvre utile pourra vous secouer les narines pendant quelques jours, mais vous pourrez peut-être y trouver un accomplissement de vous-même et certainement un peu de cette humanité dont vos lignes sont singulièrement dépourvues.

Puisque vous semblez vous recommander d’une certaine religion, demandez à votre directeur de conscience de vous renseigner sur l’humilité et la charité. Une fois paré de ces deux vertus (dont l’une est cardinale) vous pourrez dans quelques années mentionner sans crainte que l’on vous rie au nez devant tant de forfanterie niaiseuse, les Pascal, Descartes, Voltaire, Tocqueville, Balzac, Hugo, Zola et Clemenceau, qui n’en demandaient pas tant.




Lorsque j’étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant ; une fois devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.
Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. A présent, je connais d’une manière partielle ; mais alors je connaîtrai comme je suis connu.
Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité.
— Paul de Tarse

On se dit avec épouvante que des hommes sans nombre naissent, vivent et meurent sans s’être une seule fois servis de leur âme, réellement servis de leur âme, fût-ce pour offenser le Bon Dieu. La damnation ne serait-elle pas de se découvrir trop tard, beaucoup trop tard, après la mort, une âme absolument inutilisée, encore soigneusement pliée en quatre et gâtée comme certaines soieries précieuses faute d’usage ?
— Bernanos


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