Les cycles immobiliers sont longs du au manque de liquidité du support.
Nous avons connu une phase haussière de 10 ans avec une hausse de 150%. Prétendre que la phase baissière ne durerait que quelques mois et que la France, selon le syndrome de Ttchernobyl, serait à l abri de l éclatement de la bulle immobilere, et de la bulle du crédit qui est associée, me semble relever plus de la manipulation politique que du pragmatisme, afin de rassurer à la fois la majorité de la population propriétaire (particulièrement celle à crédit).
La dernière correction des prix de l immobilier, qui concernait essentiellement les institutionnels, a duré de 1991 à 1997. Les prix de l immobilier de bureau n ont jamais retrouvé leur valorisation d alors.
Cette fois ci, ce sont les ménages qui ont fait jouer l effet de levier du crédit pour assouvir leur besoin de propriété à prix déraisonnables. La correction n en sera que plus longue, au fur et à mesure que les crédits relais arriveront à leur terme.
En effet, l augmentation virtuelle de la richesse immobilière profite à beaucoup d acteurs, l Etat en premier. L augmentation progressive du budget logement des ménages est cependant la cause principale de la stagnation du pouvoir d achat. Sans un retour sur la tendance des prix de long terme indexés sur l inflation, c est à dire à 40% sous les prix de fin 2008, les emprunts continueront à se faire sur des valeurs virtuelles et donc le risque pèsera sur le crédit.
En soutenant artificiellement les prix par des mesures incitatives au placement immobilier, l Etat ne fait que retarder la sortie de la crise actuelle. Il s agit d une responsabilité qu il faudra assumer le temps venu.