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Commentaire de Epeire

sur Création ou évolution ?


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Epeire 27 mars 2009 11:58

Il manque dans le darwinisme le principe physique, la dynamique, qui explique l’émergence de la vie, le flux qui la maintient... Sinon, on admet de ne pas comprendre. Je n’admets pas le darwinisme, par plaisir de chercher, car voilà un bien gros dogme qui prétend interdire toute imagination.

J’ai l’impression de ne pas avoir été claire : le "Darwinisme" n’existe que dans la tête des créationistes. La sélection naturelle (l’apport de Darwin à la théorie de l’évolution) se contente d’énoncer que les individus sont tous différents, que ces différences sont transmissibles à la descendance et que certaines caractéristiques avantageuses permettent à leurs porteurs de se reproduirent davantage et donc d’étendre les fréquences de ces caractères à la génération suivante. Rien de plus, rien de moins.

La théorie néosynthétique de l’évolution (pour lui donner son petit nom actuel) date des années 30-40, s’est imposée 20 ans plus tard, pas plus. Et on y a fait nombre d’appord depuis, je compte y revenir.

Il n’y a plus de principe vital en temps que tel : le "vitalisme" a été abandonné avec Pasteur lors de ses expériences pour démontrer que la vie n’apparaissait pas de manière spontanée. A l’heure actuelle, elle est envisagée uniquement sous forme réactions chimiques complexes (on ne les connaît pas toutes, mais on a des explications très satisfaisantes pour la respiration cellulaire, la photosynthèse, etc etc.) On avisera le jour où quelque chose ne sera pas du tout explicable par ces mécanismes.

Prétendre interdire toute imagination ? Nous parlons là de science, pas de littérature ! (Et je suis pourtant une grosse consommatrice de SF et de fantasy) . On part de faits et on tente d’élaborer des explications qui tiennent la route : on se documente (trois tonnes de références le plus souvent en anglais, si vous avez le courage et comprenez cette langue je suis prête à vous passer un pdf portant sur la différenciation des grenouilles australiennes) , on emet des hypothèses et on fait des expérience lorsque c’est possible ou on vérifie ça sur le terrain. De l’imagination, on en a besoin à la base oui, mais après il faut étayer un peu ce qu’on dit, sinon on repart sur le monstre en spaghettis.

J’ai émis quelques idées dans mes précédents commentaires. Ce ne sont que des idées (voir un brouillon d’étude
http://www.florentmerlet.com/A...). J’aurais préféré que tu exerces ton imagination personnelle, plutôt que de répéter ce que tu as appris par coeur. Mais bon.

J’utilise ce que j’ai apprit, oui. En même temps, on ne peut plus faire de biologie à l’heure actuelle sans parler d’évolution : C’est ce qui donne la cohérence à toute la botanique et la zoologie en passant par des groupes et des mots auxquels on ne s’intéresse jamais autrement (ah, la cochlée rectiligne de l’ornythorinque, les chloroplastes des algues brunes... ). Elle est cachée au détour de tous les cours d’anatomie végétale ou animale. Après, on discute beaucoup sur le "comment ? " et là dessus ça discute beaucoup (sortir 20 anciennes classes disparues d’arthropodes depuis des fossiles, ça ne vient pas tout seul ni sans grincement de dents !)
Mais on ne peut pas faire de toute manière de bio sans anatomie ! Oui, les lophophorates, c’est chiant, oui les embryons de têtards découpés en tranches, c’est chiant, oui, les plathelminthes, c’est dégueux, oui j’ai déjà eu envie d’écraser des insectes en sortant de cours de faunes et flore. Mais sans tout ça on ne peut pas bosser sur l’évolution car on ne sait pas trop de quoi on parlerait (et sinon je ne me sentirais pas obligée de pondre des articles interminables sur agoravox et mon blog)


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