Et un président n’est surtout pas censé parler pour provoquer, surtout dans un pays où les mots créent vite des tensions irréversibles avec des gens avec qui on serait censés discuter (les syndicats par hasard).
Faire de la provocation gratuite quand on est président, c’est inquiétant (là je pense à nos deux futurs présidents favoris).
En plus, l’exemple de l’indice des prix qui a été choisi est vraiment le plus mauvais qui puisse être imaginé.
Voir le directeur de l’Insee expliquer à 50 citoyens qui perdront leur journée de travail pour ça que l’indice des prix fait l’objet de réglements européens, de recommandations de l’ONU et que l’indice français est un des meilleurs d’Europe,
et que le problème ce n’est pas la qualité de l’indice mais plutôt qu’il ne mesure pas ce que les gens veulent mesurer et que l’Insee travaille à faire un indice du coût de la vie qui tienne compte de l’évolution de la consommation des ménages, si ceux-ci consomment maintenant plus de lessive en tablettes qu’en poudre et que, même si la qualité est supérieure, le prix ext plus cher...
mais que faire cet indice est épouvantablement compliqué, surtout alors que le budget de l’Insee ne permet de faire qu’une enquête Budget de Famille tous les 5 ans,
et que donc ce qu’il faudrait c’est simplement que des RESPONSABLES (ça existe encore, ça ?) donnent un cahier des charges et des moyens matériels et humains, et aussi du temps (car je le répète : c’est épouvantablement compliqué) à l’Insee pour faire ça ...
ben les 50 citoyens venus là en ressortiront en se demandant pourquoi le gouvernement leur a fait perdre un journée de travail pour découvrir que ce qui manque c’est tout simplement une volonté politique et que Ségolène auraait très bien pu prendre la décision elle-même si elle n’avait pas voulu faire un coup médiatique...
C’est la politique du coup médiatique, comme aiment tellement le faire nos deux futurs favoris à la présidence.