Sans remettre en cause le poids mémesuré qu’ont pris les sondages dans la vie politique actuelle, ni les changements affligeants que cela a provoqué dont la façon dont les élus mènent leurs actions, je ne crois q’on puisse considérer comme le nom de l’article les jury populaire comme des pièges à con.
Cependant, le terme de jury populaire ne me plait que moyennement car il donne l’impression que cette forme de démocratie participative vient asséner des verdicts, des vérités absolues issues d’une sagesse du peuple alors qu’il n’en est rien.
Je préfère donc utiliser celui de conférence de citoyens, procédures assez peu développées en France mais netement plus dans d’autres pays. Dans cette procédure, un petit nombre de citoyens représentatifs de la population du pays sont tirés au sort pour émettre une opinion sur une question particulière. Pour ce faire, ils recoivent des informations de la part de plusieurs intervenants dont les points de vue sont divergeants, voire opposés, disposent d’un certain temps de reflexion et d’échange avant de formuler collectivement un avis, qui ne peut être qu’indicatif. Les conférences de citoyens permettent à la société civile de refléchir sur des questions de société de façon sereine, sans que ce sujet ne soit l’actualité brulante de la semaine, et s’oppose à une plitique de l’immédiateté.
Cela participe au contraire à une évolution démocratique qui cherche à investir l’ensemble des citoyens, à reconnaitre leur capacité d’action et à sortir d’un système où « on élit une majorité pour une durée, qui a donc le champ libre pour réaliser des innovations, et à la fin de ce mandat, on sanctionne si besoin est ». Ce mode de fonctionnement démocratique semble avoir prouvé ses limites, la démocratie n’est en rien un système figé, mais au contraire un processus, une dynamique, qui doit savoir se renouveler, où la « capacité d’invention et la créativité » doivent s’exprimer pour faire face à de nouvelles situations.