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Commentaire de maharadh

sur L'apatride fiscal, Hallyday, choisi par le Président Sarkozy pour fêter avec les citoyens français le 14 juillet prochain


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maharadh maharadh 27 mars 2009 22:30

 Si Johnny Hallyday était prêtre, que d’encens dans les maisons les plus pasteurisées, que de messes, que de prières, que d’indulgences n’inventerait-on pas pour faire d’un chanteur de music-hall un nouveau Bouddha, un Jésus aux bottes de cow-boy.

J’ai le temps nécessaire, juste le temps de rentrer ma prière au fond de ma gorge et d’aller me gargarisant de blasphèmes. Rien ne vaut rien. Aucun homme ne vaut aucune peine. La prière, qu’elle monte d’un matin froid, dans une église banale, ou qu’elle exsude d’une machine à musique est une horreur d’indigence. De Gaulle, Paul VI, Einstein, Sartre, Vartan, Brassens, Jazy... qu’est-ce que cela veut dire ? Sartre dit que la littérature vacille devant un homme qui a faim. Mais tout vacille, même devant l’homme repu.

Les idoles ne crèvent pas, on en change. Il est significatif que notre époque soit une époque de "mots". Le mot est devenu la clef de notre décrépitude, de nos angoisses, de notre soumission au roi, au chef, à l’État. Le mot idole a été réinventé par les marchands. Il est repris à son compte par l’Etat. Regardez la télévision : les idoles font passer le temps et les mauvaises nouvelles. L’idole meuble l’horaire quand il manque de fait divers.

La télévision est une mangeuse d’idoles. Une mante. Passez à l’écran, sortez dans la rue : on vous demandera de signer, signer...

Les hommes doivent être bien malheureux qui s’en vont chercher l’icône jusqu’aux cabinets. Cabinet en vérité que cette télévision qui entre chez vous à l’heure dite, qui vous mange l’oeil comme le serpent mange l’oeil de l’oiseau.

Source extrait d’un texte de Leo Ferre.


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