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Commentaire de

sur Face aux violences urbaines, faut-il créer des centres de redressement fermés ?


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(---.---.80.61) 30 octobre 2006 17:05

Tout dépend de ce que veut dire éduquer. Soit on éduque en bonne convenance de l’ordre établi, donc quelque part à la tranquilité de la minorité dominante ce qui s’apparentera à une lobotomisation, soit on éduque à la découverte de soi-même qui permet de prendre conscience que l’on est conditionné par l’environnement sociologique quoi qu’on en pense. De là il est possible d’acceder à une découverte de sa liberté de choix et à une canalisation de sa propre violence dans la lutte contre les inégalités ou à devenir un loup parmi les loups et à privilégier son intérèt personnel, ce qui peut revenir aussi à une forme de violence envers le corps social mais celle là est tolérée, voire encouragée. Il est certainement vrai que certains jeunes (ou moins jeunes) en sont à devoir être mis « hors d’état de nuire », mais , du moins pour les plus jeunes, l’espoir d’une prise de conscience et d’une résurgence n’est jamais à exclure.

Pour les tenants d’une éradication de la vermine, ils doivent donc considérer que des êtres naissent mauvais comme dans la nature des champignons peuvent-être mortels, ils attendrons donc les progrés de la science pour déterminer les gènes de l’asocialité.

Si ce postulat scientifique est une hérésie, alors une éducation à la redécouverte de soi, et donc à la nature humaine qui est (on y croit) bonne, et la seule démarche à pouvoir être acceptées (non sans difficultés) par ces jeunes. Elle est toujours possible même si ça peut paraître parfois désespéré. Souvent des « grands frères » qui s« en sont sortis par eux-même ou aidés par des millieux éducatifs ont bien compris cela et beaucoup militent pour changer les choses en tenant un discours auprés des »petits frères" pour tenter de les aider à s’en sortir, à se réveiller de ce mauvais rève. L’intervention de personnes humainement motivés est souvent des plus intéressante et peu produire des effets réels, mais il faudrait pour cela une politique éducative et sociale ambitieuse, et aussi éradiquer les sources de production de cette délinquance, dont ces jeunes sont, répétons-le même si ça dérange, les premières victimes.

De toute façon, à moins d’y aller au napalm, la situation ne s’arrangera pas avec la répression. De plus nous ne voyons que la partie violente (spectaculaire ?) des problèmes de la jeunesse mais il y a d’autres problèmes et peut-être même plus grâve, notamment le taux de suicide et aussi la consommation de stupéfiants légaux ou non, et d’une manière relativement générale le détournement de la personne afin de devenir un « support de consommation » décérébré. Ce n’est pas la majorité me direz-vous mais ils seront les moutons de demain qui ne pourront plus rien remettre en cause sinon au prix d’une angoisse insupportable et à la clé la destabilisation mentale.

Dis moi quelle jeunesse tu développes, je te dirai l’avenir du monde que tu auras.


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