• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Le péripate

sur Monoprix Toulouse : la propriété c'est le vol !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Le péripate Le péripate 29 mars 2009 22:02

 La question de la mesure de la pauvreté est une question très délicate, et, de fait, aucune méthode de mesure ne donne vraiment satisfaction. La pauvreté relative ne permet aucune comparaison ( une fraction du revenu médian). 
La pauvreté absolue, mesurée à moins 1 ou 2 dollars réévalué est sans doute la moins pire, et, en ce qui nous concerne, colle au mieux avec l’état de nécessité absolue. 

Illustrer le concept de propriété par le droit des brevets est un exemple très mal choisi. La position libérale ou libertarienne en la matière est que c’est l’affaire de l’auteur d’une idée de faire le nécessaire s’il désire se protéger (le secret de fabrication, par exemple Coca Cola ne fait l’objet d’aucun brevet). Donc, oui,dans le cas cité, il y a bien captation (et non extorsion) indue. Prenons les chose autrement : la mer et les poissons sont à tous, mais celui que j’ai pêché est bien le mien. Ceci a pour inconvénient d’entraîner la tragédie des biens communs, qui ne connaît que deux solutions : un pouvoir fort, voire total, ou la privatisation des ressources.

Je ne connais pas le cas tsigane, mais je me suis beaucoup intéressé à l’économie du don, qui est une économie du don et du contre don. Une forme d’échange contraint (il est presque impossible de refuser un don), où il est impossible de rendre immédiatement, mais où on est véritablement lié dans l’espace entre le temps du don et celui où il sera possible de rendre. Ces formes d’économie dérivent parfois dans l’absurdité du potlach, le don qui rend impossible le contre-don. Je ne suis pas certain que le manque de liberté qui va avec cette économie vous conviendrai.

Les biens communs sont possibles seulement quand la ressource est abondante, et, apparemment, inépuisable. Compatible donc avec des faibles niveaux de développement, cette idée devient rapidement une source de désastre quand la situation se tend.

Pour en revenir au sujet, les supermarchés font clairement l’objet d’un chantage, ce qui justifie la qualification d’extorsion. J’ai beau tourner et retourner cette question dans tous les sens, je n’y trouve aucune morale.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès