Fergus,
Votre article décrivant le tourisme métropolitain est en effet drôle, agréable et bien documenté. Mais selon qu’on est touriste ou travailleur, homme ou femme, petit ou grand, fatigué ou pétant la forme, l’expérience du métro peut varier.
Si vous êtes femme, salariée, petite, fatiguée, je peux vous dire que l’enfer n’est pas loin du métro. Suffit de creuser.
Femme, vous êtes non seulement à la merci des mains baladeuses, des regards obscènes, des éjaculations précoces, des filages indésirables ou des cuisses écartées qui occupent tout le siège mais vous risquez un coup de poing dans la gueule si vous mouftez (ça m’est arrivé !)
Petite, vous n’accédez pas aux poignées qui permettent de vous accrocher pour résister aux chutes et aux secousses, vous croyez mourir étouffée contre la poitrine des plus grands aux heures d’affluence ou vous suffoquez le nez directement à hauteur des effluves corporelles.
Salariée, vous êtes forcément en retard -marmots et triple journée de travail obligent- , vous n’avez pas une minute à perdre et ce pxxx de métro tombe en panne pour incident voyageur ou incident technique, un arrêt intempestif de la rame au milieu d’un tunnel vous fait encore perdre 5 mn et il n’y a pas de correspondance quand vous devez changer de ligne, obligée de continuer à pied et il pleut à verse ce jour là ...
Fatiguée ou convalescente, il n’y a pas de siège pour s’asseoir, vous êtes pressée, bousculée, heurtée par un sac à dos, les pieds écrasés, empêchée de sortir du wagon parce que tout le monde veut rentrer avant que tout le monde soit sorti, il fait une chaleur d’enfer et pas de climatisation ...
J’ai vécu toutes ces situations -sauf que je suis pas petiote-ensemble ou séparément et je peux vous dire que, quand je peux, je préfère prendre le bus, plus civil, plus aéré, plus facile à quitter en cas de besoin, plus plaisant avec sa vue panoramique sur les beautés de notre capitale.
Le summum étant bien sûr d’être complètement oisive et de pouvoir "dériver" sans limites de temps ....