Quel sens de la nuance...Elle a tout d’une Pol-Pot en effet.
http://classiques.uqac.ca/contemporains/laurin_frenette_nicole/production_E tat_nation/production_Etat_nation.pdf
Avant de situer ce travail dans le cadre de la théorie marxiste, il nous paraît nécessaire de récuser le mythe selon lequel le matérialisme historique et/ou dialectique et les courants de pensée qui en dérivent, constituent une science ou la science des faits sociaux. Ce mythe a été remis à la mode dans la sociologie marxiste récente, par le discours épistémologique de l’école althussérienne, centré sur la notion de rupture ou de coupure épistémologique. Selon ce point de vue, Marx aurait non seulement renversé les bases de la philosophie hégélienne qui lui servaient de point de départ mais il aurait mis en place les principes d’un mode de connaissance absolument nouveau et différent,susceptible de garantir la réflexion sur le social de l’erreur et de la méconnaissance. Qu’elle s’appuie sur Staline, sur Lénine ou sur Marx luimême, la croyance selon laquelle le marxisme est une science, une vérité, une anti-idéologie, etc., est toujours, en sociologie comme en politique, la source d’un dogmatisme paralysant et d’un terrorisme démobilisateur. En sacralisant la pensée de Marx, on la tue ; on interdit d’y puiser des éléments de connaissance utiles et dynamiques qui, combinés à d’autres éléments dérivés de la pensée non-marxiste (en philosophie, en sociologie, en économie, en linguistique, etc.) peuvent permettre de penser le monde dans lequel nous vivons : le passé qui nous est légué et l’avenir que nous devons inventer.