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Commentaire de mmarvin

sur Les Guignols de l'Info : C'est de la merde !


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Mmarvinbear mmarvin 1er avril 2009 00:39

Quelques extraits du Nouvel Obs, janvier 2007...

"Le 15 avril 1996, l’abbé Pierre apporte dans une lettre rendue publique son soutien à Roger Garaudy (...) est poursuivi pour avoir publié « les Mythes fondateurs de la politique israélienne », un ouvrage négationniste. Dans sa missive, l’abbé Pierre salue Garaudy et sa « quête d’absolu », il loue l’« érudition exceptionnelle » d’un intellectuel « qui recherche la vérité face à des déformations indiscutables de la réalité ». Il va jusqu’à écrire : « Il est tout à fait normal que nous ayons été portés à des exagérations après la guerre. » (...) Faurisson et ses amis se frottent les mains devant ce renfort inespéré. Malgré la déception et le chagrin de ses proches, l’abbé persiste dans les jours qui suivent. Il appelle même à lever le tabou de l’Holocauste. (...) L’abbé fait son mea culpa dans « la Croix », où il regrette d’avoir offensé ses « frères juifs » (...) Il n’est plus qu’un vieil homme faillible marqué par son éducation bourgeoise, un prêtre d’autrefois marqué par un antisémitisme de bénitier(...)

En réalité, les Français ne connaissaient pas l’abbé Pierre. Il avait son secret. Ceux qui le connaissaient se taisaient par affection et par respect. En 1993, dans un entretien avec Bernard Kouchner auquel assistait le journaliste et écrivain Michel-Antoine Burnier, l’abbé Pierre avait laissé entrevoir un antijudaïsme chevillé au corps. C’était à Esteville, près de Rouen, dans la maison de retraite d’Emmaüs. Il avait reproché aux Hébreux de l’Antiquité d’avoir exterminé les Philistins afin de prendre possession de la Terre promise. Il avait même employé le mot « Shoah », à la stupeur de Kouchner. « L’abbé Pierre est un homme de fantasme, dit Michel-Antoine Burnier. Il assimile le génocide hitlérien à un massacre mythique relaté dans le livre de Josué, dont rien ne dit qu’il ait jamais eu lieu. Il est enfermé dans son catholicisme et il a une méconnaissance hallucinante du judaïsme. Il a mené au plus profond de lui-même un combat obsessionnel contre la Bible hébraïque. »

(...) Mais l’abbé Pierre a fait une démarche de repentance. (...) Il a fait avec l’abbé Pierre un voyage en Terre sainte. « Nous avons rencontré là-bas beaucoup de prêtres. Les chrétiens orientaux n’ont pas renoncé à l’accusation de déicide abandonnée par Vatican II. Ils sont possédés par un antijudaïsme et un antisionisme qui se confond avec leur antisémitisme. J’ai senti que l’abbé Pierre avait, malgré lui, une sorte de faiblesse pour leur entêtement et leur archaïsme. Il ne pouvait pas oublier son éducation religieuse. »


Je ne pense pas que le vieil abbé était du bois à dénoncer les juifs, à les déporter ou à les brûler lui-même.
Il a eu la malchance d’être éduqué par un milieu foncièrement, automatiquement antisémite, qui a obligatoirement laissé des traces.

Mais c’est ce même milieu qui a permis la déportation massive et la tuerie qui s’en est suivi.

Ne pas l’avoir compris, ne pas avoir renié ces croyances, c’est cela, les grandes fautes du vieux.


Quand à son homosexualité :

"De retour chez lui, il prie le seigneur de les bénir, Yves et lui. « Faites que je l’aime toujours ; qu’il m’aime un peu. » Pendant plus de trois ans, il confiera à son journal les tempêtes que cet amour chaste soulève en son cœur. Il souffre à mourir de ne pas pouvoir le partager avec son ami, moins sensible que lui à « la volupté incommensurable d’une heure passée la main dans la main ». Il demande à Jésus : « N’est-ce pas qu’il est bon et beau d’aimer, et que nous sommes faits pour cela ? Mais pourtant, quand j’aime, je ne trouve qu’amertume, dégoût, larmes, tentations surtout… » A 17 ans, il se résigne enfin à l’indifférence d’Yves : « Aimer mes scouts comme je rêvais d’aimer mon ami, et ne pas demander de retour. Plus tard, je serai prêtre, missionnaire. Le cœur, ça doit être une chose qui se donne et ne se vend pas. »"

Il n’y a pas de quoi hurler au scandale.
Ni non plus de prétendre que jeune, il n’a pas aimé au moins une fois un autre individu de même sexe.


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