Il n’y a rien à déchiffrer. Tout est parfaitement clair. Il y a une posture morale confortable qui consiste à situer la compassion humaine pour un fait atroce sur une échelle de valeur de la souffrance qui part de zéro
(la mienne) à l’infini ( la vôtre).
Avec un constat aussi négatif, j’ai peu de chance de réhabiliter ma morale et de sortir du camp des barbares, même si je vous dis que le journal d’Anne Franck m’a fait pleurer quand j’étais adolescente...Non, je sais ce n’est pas assez....C’est pas une preuve...Mais c’est ça qui ne va pas. Pourquoi doit-on être en perpétuelle légitimation de.dignité. Aujourd’hui, le contexte social est plutôt au désoeuvrement total des gens, psychologiquement notamment, et je ne suis pas sûre qu’adopter une position défensive hypervigile sur un seul sujet est le bon moyen pour calmer les esprits.
En outre, je ne comprend pas ce qui est si répugnant dans le fait de faire ce constat humain qu’on traine chacun son boulet mais qu’en l’ocurrence, on ne peut pas honnêtement trouver le boulet de son voisin plus lourd à porter que le sien. D’ailleurs, cet argumentaire imparable à été édité par un collègue qui parlait de massacres qui ne le touchaient pas.
Je ne demande pas de compte mais on en demande, or je parle de l’absurdité d’un tel acharnement à exiger la compassion en toutes occasions même éloignées de l’horrible réalité...Il produit exactement le contraire de la sérénité.
Pour finir, oui, j’aime qui je veux mais mais je n’accorde pas la priorité à un pedigree en particulier, je m’attache au fur et à mesure...
