Heureux de constater à quel point notre philisophe a su garder son esprit critique parmi cette foule de béats.
Les politiques étatiques pertinemment mises en cause par l’auteur, avec leurs empilements de dettes publiques et de dettes privées ayant plus dopé les spéculations que la production, les emplois et le pouvoir d’achat, ne font pas partie de ce qu’il y a à "réguler". Le reste n’est que leurres et boucs émissaires.
Un point très important me semble-t-il : à nouveau, les Etats profitent d’une crise, qui plus est provoquée par eux-mêmes, pour s’entendre sur l’extension de leurs pouvoirs, de leurs bureaucraties, et pour aussi les "mondialiser", ce qui supprime la nécessité d’une "rideau de fer". N’est-ce par un certain Garry Davis qui s’était déclaré "citoyen du monde", sans avoir eu d’émules ? Sans en être un fan, voyez quand même ce qui intéresse dans les paradis fiscaux : pas ceux qui y cachent le produit de leurs vols et autres activités illicites, ni ceux qui se sont soustraits à des impôts qu’ils devaient, ni ceux qui y logent les liquidités que ces Etats leur ont fournies utilisées seulement pour des spéculations financières ruinant les autres, mais ceux qui y mettent à l’abri ce qu’ils ont régulièrement acquis, pour lequel ils ont payé tout ce qu’ils devaient, mais qui y cherchent un refuge pour cesser de se le faire tondre, tontes après tontes jusqu’à épuisement.
Tout philosophe devrait être préoccupé par cette extension croissante des pouvoirs d’Etat ne cessant de grignoter nos libertés individuelles, "pour notre bien", decennies après decennies, faute d’être capables de neutraliser les asociaux et seulement eux.