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Commentaire de Christophe

sur Violer et fouetter sa femme mène à Dieu ?


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Christophe Christophe 4 avril 2009 11:30

@L’auteur,

Article très intéressant qui montre la dérive de la régression de la condition des femmes dans des pays comme le Pakistan ou l’Afghanistan.

J’émmettrai un seul bémol. La vidéo à laquelle vous vous référez est certes sortie récemment mais elle a été réalisée et transmise à l’anthropologue de façon anonyme et les médias traditionnels eux-mêmes expriment qu’elle n’est ni ne peut être datée. Restons vigilant sur la manipulation, même si une telle vidéo renforce les inquiétudes légitimes que nous pouvons avoir.

Dans le domaine de la liberté des femmes, dans les pays où la politique rime avec religion, nous pourrions accepter que l’évolution tend vers une amélioration. Ce n’est malheureusement pas le cas et les positions de nos propres gouvernements interpèlent quelque peu.

Comme vous le dites, ce sont les adeptes d’une religion qui peuvent la faire évoluer. Même dans ce cas, l’évolution est longue ; nous n’avons pas encore atteind l’égalité entre les hommes et les femmes en 2-3 siècles dans nos propres pays, même si nous sommes sur une bonne voie. C’est donc de s’engager sur cette voie qui est primordial, mais il ne faut attendre un traitement accéléré tant la culture religieuse s’inscrit en profondeur dans les cultures où politique et religion ne sont pas séparées.

Pour mettre en évidence le poids des cultures, même dans des démocraties, référez vous aux pratiques dans les villages reculés de l’Inde ; deux jeunes ont subis, il y a environ un an, dans un village, le suplice du pal pour avoir eu des relations amoureuses trans-castes. Il y a une grande différence entre les deux cas ; la constitution indienne renie les castes (même si elles perduent dans les faits) alors qu’en Afghanistan et même dans les zones tribales du Pakistan, la législation recule en ce domaine puisque la Charia revient en force (je partage les inquiétudes de Rama Yade).

Concernant Karzaï, les pays de l’OTAN sont quelque peu ennuyés. Ils savent très bien que si le président afghan ne se rallie pas à des branches à forte tendance religieuse (voir les coutumes afghanes dans les villages), il ne pourra tenir au pouvoir. C’est, à mon sens de la realpolitik qui pousse nos dirigeants à le soutenir quitte à faire quelques critiques, mais uniquement du bout des lèvres. Karzaï, en cédant à certains principes religieux, tend à essayer de glaner quelques soutiens à l’extérieur de Kaboul ; actuellement, il est le président élu à Kaboul, mais nullement de l’Afghanistan dans son intégralité territoriale.


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