@ Marsupilami
"Je reconnais bien volontiers que mon article est avant tout un billet d’humeur, très rapidement écrit… et qui est là pour être amendé ou corrigé par les commentateurs."
C’est un problème réel. En effet, les agrégateurs recensent non les "amendements et corrections des commentateurs", mais les articles. Le problème est donc le suivant : lorsqu’un texte est écrit sur le mode du billet d’humeur, alors même que des liens - ces fameux auto-justificatifs du googling qui ne justifient rien du tout - sembleraient indiquer au néophyte que l’argument est étayé par des faits et une analyse logique, il n’a théoriquement pas à être corrigé par ses lecteurs. Le billet d’humeur est, par définition, l’expression d’une opinion teintée d’affect strictement personnelle. Et la liberté d’expression étant ce qu’elle est, nul ne songera à jouer les réviseurs, mais plutôt à discuter sur le fond.
Et sur le fond, "J’avoue également que je ne connais pas tous les tenants et aboutissants de la "pensée" de Val, n’étant pas lecteur de Charlie-Hebdo et ne regardant pas la télé où il se pavane. Je me contente de constater une trajectoire idéologique qui ressemble beaucoup à celle d’Alexandre Adler et qui est donc susceptible de verser dans le sarkozysme "d’ouverture" à la gauche-caviar désorientée… la preuve !"
Si Val était appelé à diriger Inter - ce qui n’est pas confirmé - et, en conséquence, à virer Mermet - ce qui l’est encore moins - pour les raisons que tu évoques - ce qui est de l’ordre d’une interprétation toute personnelle de faits qui n’existent pas -, sur le fond il serait préférable de connaître la pensée de Val pour offrir à en discuter. Mais si si tu ne lis pas Charlie, comment faire, en effet ? Comment, donc, expliquer un billet d’humeur sur un journaliste dont on ignore tout ?
Val se pavane à la télé ? Je ne sais pas, je la regarde peu et malheureusement ma chaîne favorite (Public Sénat) est indisponible sur mon réseau actuel. Et quand bien même Val serait présent sur des plateaux télé, est-ce pour autant qu’il s’y "pavane" ? Ayant toi-même dirigé des rédactions, tu sais l’importance des termes choisis pour exprimer une idée ou une opinion. En l’occurrence, cette opinion dénote une certaine animosité à l’égard de Val, ce qui est ton droit le plus strict. Mais ce qui ne saurait être présenté comme un fait, ce d’autant moins que, encore une fois, rien ne l’étaye puisque tu ne regardes pas la télé.
Dans ces circonstances, comment se "contenter de constater une trajectoire idéologique qui ressemble beaucoup à celle d’A. Adler" ? Pour opérer ce constat, encore faudrait-il présenter les opinions de l’un et de l’autre sur divers sujets, ainsi que les variations dans leurs discours respectifs au fil du temps.
Val a-t-il annoncé qu’il acceptait la charge à Inter ? Pas encore, semble-t-il. S’il acceptait, serait-ce alors le signe manifeste de son crime de haute-trahison ? Dans ce cas, Mermet aurait dû démissionner depuis l’accession de not’président au pouvoir. Parce que bosser pour une radio contrôlée par le sarkozysme, hein !
"Ce que je défends, c’est la liberté d’expression de Mermet."
Est-elle menacée ? Non.
"Et puis quand j’écoute les sermons de Val sur France-Inter, franchement, il me fait chier avec son moralisme à deux balles. C’est donc un billet d’humeur… à propos d’un gus en pleine phase de mutation idéologique, ce qui est son droit et son problème."
Ce que tu nommes "mutation idéologique" et qui apparaît dans ton texte comme une dégradation, d’autres le considèrent comme une maturation. Et pour ce qui concerne la vieillesse, les cerveaux qui travaillent calcifient moins
Au fond, si je résume cette réponse que tu me fais, la question principale c’est que tu n’aimes pas la chronique de Val sur Inter et que donc tu ne l’écoutes pas. C’était peut-être un angle à choisir ?