A Bill,
Je comprends tout à fait, ne reconnais aussi volontiers la beauté de certains passages de la Bible (surtout les Psaumes qui sont pour moi une des plus parfaites expressions de l’amour qui peut lier un Croyant à Dieu, Allah, Yahvé...) ;
Je saisi très bien ce que tu dis à propos de la perception chrétienne de la Bible : parole d’Homme, contrairement au Coran qui est perçu par les muslims comme parole de Dieu. Il ne s’agit pas de faire d’intreprétation littéraliste : très peu ont cette démarche chez les muslims, comme dans beaucoup d’autres religions encore une fois il existe des minorités qui tendent aux extrêmes et cela n’est pas l’apanage de quelque religion que ce soit.
Concernant ce que tu dis sur le Coran, je pense que tout dépend du point de vue d’où l’on se place : certains passages de l’A.T. sont à faire frémir et n’ont vraiment rien à envier aux passages que les détracteurs de l’islam cite à tout bout de champ concernant la mécréance, l’idôlatrie ou l’associationnisme.
Je ne me place pas dans une optique de « compétition » pour ma part je n’ai rien à prouver : ma conversion à l’islam s’est justement faite parce que je comprends absolument tout ce que tu dis sur Jésus et la dimension d’Amour entre Dieu et sa Créature et personnellement, je ne réduis pas la Bible à quelques passages durs où l’on parle de Yahvé, et pour comprendre objectivement le Coran il faut faire de même. De toute façon, nous ne serons évidemment jamais d’accord car notre perception de l’islam diffère, mais je crois que proposer une démarche critique ne se range pas dans ces notions d’acception ou de rejet qui nous forge et qui peuvent parfois conditionner ce que nous disons : proposer une vision critique de l’islam ou du christiannisme ou de toute autre religion, oui certainement mais pas faire du raccourcis systématique en déformant la manière dont le Coran a été écrit pour l’Humanité et en ne tenant pas compte de la manière dont les muslims le comprennent.
C’est en cela que l’article me paraît biaisée : il est réducteur et tellement simpliste qu’il en vient à dire des choses fausses pour les muslims, or comme je disais pour comprendre la nature d’une chose il faut pouvoir l’envisager de l’intérieur : c’est ce que font les spécialistes, les chercheurs, les historiens : ils se posent en observateurs critiques du milieu et non pas en observateur d’un seul flanc.