Il devient chaque jour un peu plus évident que Ségolène Royal n’est pas une candidate consistante, et par là-même qu’elle n’a pas les capacités pour représenter le principal parti de la gauche en 2007.
Le débat politique à gauche y gagnerait si le second tour de l’investiture socialiste se jouait entre Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Alors que la candidate populiste joue sur les apparences et le flou, ces deux-là sont sur deux lignes claires dont la confrontation a fait toute l’histoire du Parti Socialiste. Avec un tel second tour, on aurait un vrai débat d’idées : socialisme républicain défendu par Laurent Fabius contre social-libéralisme défendu par Dominique Strauss-Kahn.
Malheureusement, j’ai bien peur que la ligne prônée par Dominique Strass-Kahn - pour lequel j’ai beaucoup de respect - ne soit pas en mesure de mobiliser un électorat de gauche en phase de radicalisation. Les précédents scrutins sont clairs : en 2002, les candidats antlibéraux (Hue, Mamère, Chevènement, Besancenot, Gluckstein, Laguillier) atteignaient près de 25% des voix contre 16% au candidat du PS. Et en 2005, le non, défendu par Laurent Fabius, avait été plébicité par les électeurs de gauche, loin devant le oui de Dominique Strauss-Kahn. C’est pourquoi le PS devra choisir, pour avoir une chance en 2007, le candidat du projet socialiste, celui qui est en mesure de rassembler la gauche : Laurent Fabius.
Pour la suite, j’espère qu’on verra Dominique Strauss-Kahn dans un gouvernement de gauche présidé par Laurent Fabius, avec à ses côtés de grandes personnalités de gauche comme Martine Aubry, Clémentine Autain, Yves Cochet et Dominique Voynet.