Pour sourire des postures politiques
Qui a inventé le MODEM ? François Bayrou ? Non, c’est Christophe Colomb. Pourquoi ? Parce qu’il est parti sans savoir où il allait. Puis, il s’est arrêté sans savoir où il en était. Au point de se croire à l’est en Inde vers la Chine alors qu’il était à l’ouest face à l’Amérique. De là à perdre le nord, dans l’attente de celui qui lui paiera le voyage de retour... Cette confusion d’espace perdure au point de créer aujourd’hui une position politique inimitable. A se prétendre ni à droite ni à gauche, F. Bayrou ne sait plus très bien s’il est derrière ou devant les mécontents, dans le passé ou dans le futur d’une alternance convoitée, au centre ou à la périphérie de la sphère médiatique, en tête d’une armée d’électeurs ou conseiller municipal solitaire étourdi par ses propres ambitions, rassembleur ou prophète. Mais il s’accroche à une seule certitude comme un naufragé sans boussole : rien de ce que dit ou entreprend Nicolas Sarkozy ne saurait être bon, juste, efficace, utile pour la France et les Français. Cela justifie tous les outrages, tous les mensonges, toutes les colères et parfois de bons mots d’esprit. Et cela amoindrit ses critiques qu’il voudrait constructives. Il s’y accroche avec talent comme à une révélation divine, mais ne serait-ce pas à l’insu véhément de son plein gré ? Car il s’imagine que cette posture nourrie d’imprécations tous azimuts tient lieu de programme et qu’un tel programme rassemblera. Les naïfs sans doute, car les déceptions ou les refus mènent souvent à l’autisme politique.
Il est parfaitement dans l’esprit de Ségolène Royal qui affirme entre autres dans son bouquin et sans rires : moi au moins je serai un bon chef d’état. Et ce n’est pas au conditionnel que cette certitude l’anime. Cordialement. Namaste. DACh