@L’auteur,
Peut-être vais-je vous surprendre, mais je suis heureux que vous fassiez ce type de dissociation entre patron-entrepreneur et patron-gestionnaire (en résumé). Je ne crois pas que MEDEF et CGPME (pour la représentation syndicale patronale) aient exactement les mêmes intérêts.
Comme le signale Radix, il existe une différence fondamentale entre un véritable entrepreneur et un gestionnaire coopté pour gérer au mieux un Groupe ou une entreprise.
C’est cet amalgame qui me semble dangereux. Des patrons, il y en a une très grosse proportion, principalement dans les TPE et PME indépendantes (hors Groupe) ; certes, il existe des brebis galeuses, mais elles sont loin d’être majoritaires. De plus, la vie de votre structure, pour ne pas dire parfois votre survie, est tout autant contrainte, la plupart du temps, par ces Groupes pour lesquels nous nous rendons compte que les différentes mesures prises ne vont que dans leur sens.
En effet, beucoup de ces patrons prennent des risques personnels et je n’en connais aucun qui soit satisfait de l’échec. Pour les gestionnaires cooptés, c’est bien différent, par expérience, nous savons qu’ils ne courent aucun risque personnel si ce n’est se faire muter dans un poste placard au salaire minimum de leur dernier salaire (les Groupes ont les moyens pour ces salariés là).
La crise actuelle sera, à mon sens, révélatrice de cette dissociation. Les Groupes s’en tireront avec de la casse sociale (variable d’ajustement comme ils disent) ; mais pour les entreprises indépendantes, dont les finances reposent sur leurs rapports avec leur banquier, déjà fortement pressurisées par les donneurs d’ordres, beaucoup auront disparues.
Si cela peut vous consoler, sachez que nos dirigeants politiques ont des relations amicales, ou du moins personnellles, avec les grands patrons (gestionnaires et non entrepreneurs au sens noble) puisqu’ils viennent tous des mêmes écoles. Très peu de véritables entrepreneurs ont des relations politiques avec les représentants de l’Etat, au mieux avec les départements et les régions. Comme d’ailleurs très peu de salariés ont leurs tickets d’entrée auprès du gouvernement. Quoi de plus étonnant que la réalité indutrielle vue par nos dirigeants au plus haut niveau ne soit axée que sur les grands Groupes.
Comme vous je le déplore, mais je n’ai aucun moyen d’action !