• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Thierry LEITZ

sur Ces patrons qui nous jettent le discrédit


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Thierry LEITZ 9 avril 2009 14:01

Liberté d’entreprendre OUI, liberté d’exploiter, NON.

C’est le paradoxe du libéralisme, ses côtés clairs/obscurs. Il y a des entrepreneurs courageux, et des exploiteurs avides, le plus souvent un dosage des deux composantes.

Si vous voulez devenir riche rapidement, et avec une des sûretés acceptables (pas comme le jeu, ou la bourse), il vaut mieux tirer profit du travail de nombreuses petites mains, dociles du fait de leur propre sentiment de dépendance et d’incapacité, sentiment bien stimulé par les exploiteurs chez leurs « victimes ».

Prendre un peu de la VA produite collectivement pour soi seul peut se révéler lucratif. Plus l’entreprise est grosse, plus la VA est conséquente en général. Et plus encore dans certains secteurs du tertiaire (logiciels, jeux, culture, sports...) où la VA est forte à la base.

Mais ce n’est pas parce qu’une entreprise peut « porter » une rémunération extrême de certains de ses dirigeants qu’elle doit le faire. Question d’ethique sociale et de bonne gouvernance économique.

L’investissement, c’est l’avenir. La rémunération d’actionnaire est un jeu de séduction d’une gestion court-termiste à hauts risques (pour les salariés only...)

Hélas, ce n’est qu’en temps de crise qu’on s’interroge. Mais le scandale des surrevenus est ancien, environ 30 ans, mais s’est accentué gravement à la fin des années 90. Il ne concerne pas que les patrons. Sportifs, présentateurs-trices, vedettes diverses, politiques cumulards, rentiers de l’héritage, etc.

L’impôt, universel et progressif est la seule parade à ce genre de déviances. Au lieu de le combattre démagogiquement, on ferait mieux de le considérer comme le vecteur privilégié de la richesse collective, comme l’outil démocratique d’intégration sociale. Ce qui implique qu’il soit toujours bien employé, pour l’intérêt général.

Et pas pour favoriser l’actionnariat repu d’entreprises vivant de commandes publiques telles Dassault, Safran, Vinci ou Bouygues...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès