Cher Roseau,
Que d’amabilités en si peu de lignes ! Vous vous surpassez !
Libre à vous de déceler dans mon texte plus de mensonges et d’inexactitudes que dans les propos et retournements successifs des assassins d’Erignac.
Ecrivez ce que vous voulez mais permettez-moi de vous répondre que je ne m’applique nullement « à démontrer que la justice a bien agi dans ce procès. »
Je crois au contraire que la justice s’est montrée, comme souvent dans ce pays, très au-dessous de ce que les citoyens pouvaient en attendre. Et que c’est son incapacité à assumer son rôle face au système de défense de Colonna plus que les éléments objectifs de son « innocence » qui ont a semé le doute dans les esprits.
Je parle en effet des revirements de Marie-Ange Contart parce que ces revirements existent et qu’ils ont été consignés.
Et c’est vous qui mentez lorsque vous écrivez que la cour a refusé le supplément d’information que demandaient les avocats de Colonna suite à la divine surprise que furent, l’espace de quelques jours, les pseudo révélations de Vinolas.
Ce complément d’information a bien été accordé et les deux militants nationalistes ont bien été identifiés… Et ce sont les avocats de Colonna qui ont jugé plus prudent pour leur client que ces deux-là ne viennent pas déposer au procès.
Vous parlez, au sujet de mon texte, de « beaucoup d’omissions volontaires » mais, évidemment, sans dire lesquelles.
Vous m’accusez de mauvaise foi et me reprochez d’écrire que : « la Corse n’est pas à un faux témoignage et à une subornation de témoin près »… De ce point de vue, je vous répondrais que vous n’avez pas le monopole de la vérité historique et que, de tous temps, ces choses-là ont existé en Corse. Et pour être tout à fait juste, dans une bonne partie du bassin méditerranéen.
Tout Corse un peu au fait des choses le sait et l’admet.
Que vous vous en offusquiez ne change rien à cette réalité d’ordre sociologique et met seulement en évidence votre propre partialité ou votre ignorance.
Mettant définitivement bas les masques, vous l’expert « en amalgames à deux balles », vous finissez par l’insulte gratuite en écrivant : « j’en viendrais à croire que vous avez vous-même trempé là-dedans. ».
Je suis désolé de vous décevoir, cher Roseau, mais je me garde bien de tremper dans quoi que ce soit. Je suis simplement un citoyen qui s’informe et cherche à comprendre au-delà des appartenances claniques.
Pour finir, car je vous sens venir de loin, cher Roseau, j’ai quelques quartiers de « corsitude » qui remontent loin et vous feraient sans doute pâlir d’envie.
Ne m’attaquez donc pas sur ce terrain : vous seriez certainement perdant.