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Commentaire de John Lloyds

sur Entre « Prédictions » et « Notre Dame de l'Apocalypse » : récit d'une (re)conversion


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John Lloyds John Lloyds 9 avril 2009 18:45

« Il vous manque d’entendre le fait que ces apparitions embarrassent l’Eglise plus qu’autre chose. Ne serait-ce que parce que la Vierge n’a pas de mots assez durs pour dire ce qu’elle pense des serviteurs de ladite institution ... Quand la Vierge dit ce que je crois vrai de l’Eglise, je ne pense pas qu’elle soit l’instrument de cette dernière ».

La hierarchie catholique se fonde sur le principe d’ignorance. Que le haut de la pyramide, le Vatican, envoie à sa base, le bas-clergé, des remontrances, par son porte-parole attritré, la vierge Marie, me semble très cohérent.

« Même si, avec raison, votre lecture de l’Apocalypse ne veut pas s’attacher à un temps particulier, elle a le tort de se tenir alors dans un abstraction systématique et manque de voir le fait qu’à plusieurs moments dans l’Histoire sa vérité peut s’incarner »

Le concept d’incarnation est la magistrale connaissance révèlée par le christianisme. Même Platon souffre du manque de ce concept. Et probablement serez-vous d’accord avec moi que le prologue de Jean est à ce titre la pièce centrale du NT. Toutefois c’est le verbe qui s’incarne, et le christianisme primitif identifie le verbe au logos, et le Logos à Jésus. Si Jésus est un principe, et non un personnage historique, évidemment qu’on se trouve dans une abstraction systématique, puisque l’enseignement est destiné à la spécificité individuelle de l’adepte, comment pourrait-elle autre que générique ? Vous noterez que chez les grecs le Logos est Hermès, qu’est-ce qui interdit, dès lors, d’identifier l’incarnation à la « fixation » mercurielle (d’Hermès) des hermétistes ? Vous aurez noté que Fulcanelli a franchi le pas ... Donc oui, abstraction, laquelle est disponible POUR N’IMPORTE QUELLE GENERATION, et pas seulement pour celle arrivant à la « fin des temps ». En quelque sorte, une « fin des temps » valable tout le temps.

« C’est la thèse de Girard et je le suis complètement sur ce point. En particulier quand il dit que nous sommes actuellement dans l’Apocalypse annoncée. Peut-être gagneriez-vous à suivre l’ancrage de la mythologie dans le réel anthropologique que Girard accompli ? Il me semble vraiment qu’un clé vous manque ici. »

Mais c’est bien ma lecture : la mythologie ancrée dans le réel anthropologique, et de tous temps et toute génération, pas seulement la vôtre. Sauf que celà contredit votre thèse. Pourquoi chez vous cet ancrage se fait pour la dernière génération ?

« Pour le reste, nous parfaitement en phase. Le risque fascite est une réalité que je vois grandir avec inquiétude. Mais il ne s’affirmera pas, je crois, en une autre occasion que la guerre, seule à même de canaliser les masses vers la discipline et le sacrifice nécessaires à la perpétuation du pouvoir en place. »

Oui, sauf que le nucléaire n’adviendra que si le militaire conventionnel échoue, et si l’une des parties n’a plus rien à perdre. Le totalitarisme précédra donc bien l’évènement, et très probablement plusieurs années avant. La prévention du nucléaire est à ce titre ce qu’il y a de plus facile à préparer, car l’affaire se jouera à la chance (localisation, météo) en cas « d’impacts light », et sera pliée pour tout le monde si c’est plus sérieux (hiver nucléaire - cas où il ne sert à rien de se préparer). Donc, en gros, un compteur geiger et, comme vous le disiez, quelques babioles comme l’iode.


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